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dimanche, décembre 8, 2024

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Amélioration de la productivité des races locales ovines par croisement

La race « Lacaune » pourrait être est une alternative aux races du croisement industriel traditionnelles dans les conditions semi-intensives de production d’agneaux

L’utilisation des béliers de la race Lacaune, récemment introduite au Maroc, a permis une fertilité chez les brebis significativement supérieure de +8% par rapport à celles accouplées aux béliers Ile de France. La viabilité des agneaux a été supérieure (+2%) et la croissance avant sevrage a été supérieure (+16 g/jour) à celle des agneaux Mérinos Précoce. La carcasse des agneaux de pères Lacaune a été aussi de bonne qualité mais moins conformée (-0,2 points) et la la surface du muscle longissimus dorsi est faible (-1,25 cm²) à celle des agneaux Ile de France. La carcasse a été plus grasse, soit +200 g pour le gras mésentérique et +0,2 mm pour le dépôt du gras dorsal. La tendance précoce à déposer du gras chez les agneaux de pères Lacaune implique que cette race pourrait représenter une alternative à la race Ile de France, traditionnellement utilisée en croisement industriel, dans des conditions alimentaires et d’élevage moins intensives. En effet, la race Lacaune, de part son origine rustique et laitière, a tendance à déposer plus de gras dans les conditions intensives d’alimentation.

Le croisement à double étage intégrant la race prolifique « D’man » comme race de béliers est une alternative aux systèmes d’élevage classiques de production d’agneaux intéressante à court terme

La race ovine D’man, de par ses caractéristiques reproductives exceptionnelles, et la race Timahdite, de par son importance numérique et sa rusticité, sont susceptibles toutes les deux de présenter un intérêt pour augmenter la productivité et la production de viande ovine au Maroc. L’exploitation combinée dans le croisement à double étage des gènes de prolificité de la race D’man, de rusticité de la race Timahdite et de croissance et conformation de la race améliorée du croisement terminal (Ile de France, Lacaune et Mérinos Précoce) a donné la productivité pondérale par brebis à 90 jours après la mise bas la plus élevée soit 28,28 kg. Ce résultat important est significativement supérieur de +5,75 kg à celui de l’élevage de la race D’man pure, potentiellement le plus productif. Cette supériorité s’élève à +7,68 kg par rapport à l’élevage de la race Timahdite pure. La supériorité de la productivité dans le croisement à double étage est principalement due à la bonne prolificité à la naissance de la brebis F1 de 1,72 agneaux qui a sevré 0,4 agneaux de plus que la brebis Timahdite. Mais aussi à la bonne viabilité de ses agneaux à la naissance (94%) et à 90 jours (85%) et à la bonne croissance (201 g/jour) durant la phase pré-sevrage du croisement terminal du croisement à double étage.

L’absence de différences significative entre le croisement à double étage et le croisement industriel simple pour l’indice de consommation (5,40 vs 5,27), le poids de la carcasse (17,10 vs 17,55), le rendement à l’abattage (52.10 vs 52,73), le dépôt du gras dorsal (2,67 vs 2,84) et le développement musculaire: 32,43 vs 32,83 pour le périmètre du gigot, 4,74 vs 4,70 pour le score de la conformation et 13,97 vs 13,88 pour la surface du muscle dorsi indique que l’infusion de 25% des gènes D’man dans le croisement à double étage n’affecte pas la qualité de la carcasse.

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