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jeudi, mars 28, 2024

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Productivité et rentabilité du maïs ensilage conduit en goutte à goutte dans les sables de Larache

Entretien de la culture

La liste d’adventices annuelles et vivaces présentes dans les sables de Larache est assez longue. Des plus importantes, il faut citer Chenopodium spp., Chamaemelum mixtum, Polygonum convolvolus, Lolium rigidum, Rumex pulcher,…

Hormis quelques taches sporadiques de chiendent, en 2006 la culture était restée remarquablement propre qu’elle soit traitée ou non. On ne voyait que du sable pur entre les lignes de maïs, croyant même avoir découvert un terrain où l’on n’aura jamais de soucis de désherbage. Une année plus tard, un développement spectaculaire et surprenant de mauvaises herbes a été noté sur les semis d’été.

D’une manière générale, de toutes les spécialités d’herbicides testées, le Prowl (à base de pendiméthaline) semble donner de meilleurs résultats dans ces sables, à condition de respecter la dose et surtout le stade d’application (5 L/ha en prélevée ou post-levée précoce). Contre les espèces estivales, le résultat est encore meilleur avec le mélange Prowl + lumax à raison de 2 l/ha chacun.

Comme produit de post levée strict, on peut également utiliser Titus à raison de 50 g/ha au stade 2-3 feuilles, en particulier contre les repousses des céréales.

Dans les limites de ce que signifient ces deux années d’expérience, ce sont les attaques de noctuelles (Héliothis, spodoptera spp et la sésamie) et surtout d’helmin-thosporiose (en cas de variété sensible) qui restent la menace la plus grave pour le maïs d’été dans la zone. Le tableau 4 présente les informations recueillies sur la sensibilité des hybrides testés en 2006.

D’après les premiers essais menés en collaboration avec l’ENA de Meknès, il y a beaucoup moins de risques d’attaque de noctuelles pour les semis de printemps que pour les semis d’été. Les scénarios de lutte chimique en cas de forte attaque proposés sont au nombre de deux:

  • Scénario S1: utilisation d’un produit à base de Chlorpyriphos-éthyl (Ex; dursban) à condition que les noctuelles soient au stade jeune (L1 et L2).
  • Scénario S2: utilisation d’un produit à base d’indoxacarb (Avaunt) quel que soit l’âge de la chenille.

En ce qui concerne les attaques d’helmin-thosporiose, les hybrides Naudi et Opti se sont montrés les plus sensibles à l’attaque grave de cette maladie: au moins 80-90 % du feuillage est détruit à la fécondation.

Pour en limiter les dégâts, le traitement foliaire doit être préventif et réalisé tôt, c’est-à-dire au stade 6/7 feuilles. Un traitement curatif et tardif sur les hybrides très sensibles donne des résultats très mitigés et en tout cas insuffisants. L’application ne fait que retarder quelque peu la progression de la maladie qui finit toujours par envahir l’ensemble du feuillage avant que le stade de coupe soit atteint.

Nous avons été même surpris par l’effet plutôt accélérateur de la progression de la maladie après une application tardive du produit par avion en 2006. Pour les traitements préventifs, l’application au tracteur donne l’impression d’être meilleure.

Par ailleurs, la réaction aux produits ne semble pas la même. Le Punch C (à base de flusilazol semble sensiblement plus efficace que Impact RM (à base du flutriafol), vraisemblablement du fait de la différence de teneur en carbendazime entre les deux produits. Des résultats analogues montrant la supériorité du Punch C sur les autres produits ont été signalés depuis 1985 dans les conditions de la France.

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