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vendredi, novembre 1, 2024

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Développement des Cultures Fruitières Tropicales au Maroc

Le Chérimolier (Annona cherimolia)

Les principaux critères de choix du chérimolier présentés par les producteurs enquêtés sont la demande relativement croissante du marché et les prix intéressants offerts. Le prix de vente au niveau de l’exploitation est de l’ordre de 14-20 Dh/Kg, et varie en fonction du calibre et de la régularité de la forme des fruits.

Les variétés plantées produisent des fruits normalement cordiformes (ex. ‘Haute’) et ont une pulpe blanche, parfumée, modérément juteuses, et riche en sucres (22-24%). Le nombre de graines est de l’ordre de 10-15 par fruit. ‘Rerimaya’, ‘Atimoya’, ‘Espagnol’ et ‘Funo’ figurent aussi parmi les cultivars déclarés plantés.

Les densités pratiquées sont variables (150-300 arbres/ha; 8×8; 8×4; 7×4,5) et l’arrachage est préconisé ultérieurement dans le cas des plantations initialement platées à forte densité. Des densités de l’ordre de 350-400 arbres/ha ont été observées. Il est à noter que le chérimolier est très sensible aux vents et, par conséquent, nécessite une protection adéquate par la mise en place de brise-vents.

Bien que la fleur est bisexuée, le pollen n’est libéré que lorsque les stigmates de la même fleur ne sont plus réceptives (protogynie) nécessitant ainsi une pollinisation croisée. La pollinisation manuelle, à l’aide d’un petit pulvérisateur, est déjà pratiquée au niveau de certaines exploitations pour surmonter ce problème. L’irrigation est gravitaire ou localisée et les fertilisants organiques et minéraux sont apportés.

La taille au niveau des vergers enquêtés est simple et se limite généralement à la suppression du bois mort ou mal dirigé. Très peu d’attaques parasitaires ont été rapportées par les producteurs. La production est échelonnée sur environs 4 mois (Octobre à Janvier). Les calibres et les proportions de fruits de forme régulière sont variables.

La récolte manuelle des fruits est généralement soignée, avec utilisation des caisses, pour ne pas altérer les fruits fragiles et très sensibles aux manutentions et au transport. Les rendements et la proportion de fruits commercialisables sont très variables (1 à 8 T/ha) et restent généralement moyens à faibles.

Parmi les problèmes recensés figurent donc la difficulté de pollinisation et la faiblesse des rendements, l’importance de la proportion de fruits déformés, la fragilité des fruits et la difficulté de leur conservation. Aussi, les donnée techniques locales sont quasi absentes.

Activités du projet ConserveTerra

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