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jeudi, avril 25, 2024

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La résistance aux anthelminthiques chez les ruminants: Situation actuelle et mesures de contrôle

Techniques de dépistage de la résistance

Le plus souvent, la chimio-résistance est suspectée lorsque les traitements paraissent inefficaces. Cependant, d’autres raisons peuvent être la cause d’un échec thérapeutique: utilisation d’un anthelminthique inapproprié, produit périmé, dose incorrecte ou mauvaise administration du médicament. Ces facteurs doivent être éliminés avant d’accuser la résistance des parasites.

Les tests de dépistage des chimiorésistances couramment utilisés sont des tests biologiques adaptés aux conditions du terrain, faciles à réaliser et de coût limité.

Tests in vivo

Ils sont fondés sur l’observation de l’efficacité de l’anthelminthique chez les animaux hôtes des parasites. Ils sont de deux natures:

Test de réduction fécales des œufs

Il permet d’estimer indirectement la charge parasitaire à l’intérieur du tube digestif de l’hôte en comptant le nombre d’œufs rejeté par gramme de matière fécale (Opg) avant et 10-12 jours après traitement. Le calcul du pourcentage de réduction du nombre d’œufs de strongles est:

La résistance est suspectée lorsque ce taux est inférieur à 90%.

Ce test, facile à réaliser et peu coûteux, permet de poser une suspicion de la résistance sans toutefois la prouver.

Bilan parasitaire

Ce test est fondé sur la comparaison des charges parasitaires observées après autopsies des lots infestés par les souches suspectées et traités et d’un lot témoin d’animaux infestés et non traités. Ce test est précis, permet d’identifier le ou les souches résistantes, réalisable pour tout parasite et tout anthelminthiques mais il est cependant coûteux et long.

Tests in vitro

Ce sont des mesures indirectes et précises de la résistance. Ils sont de trois natures: test d’inhibition d’éclosion des œufs pour tester les benzimidazoles; test de développement larvaire utilisé presque pour tous les anthelminthiques et le test de paralysie des larves pour le lévamisole.

Ils portent sur l’observation d’une relation dose/effet par mise en contact entre les formes libres de parasites (œufs ou larves) et la molécule à étudier. Ces tests permettent le calcul de la dose létale 50 (DL 50) de la souche suspectée et la comparaison avec une souche sensible de référence. Le Facteur de Résistance (FR) est le rapport entre la DL 50 de la population étudiée et celle de la population sensible. Une souche est considérée comme sensible lorsque le FR est inférieur à 3; hétérogène entre 3 et 5 et résistante à l’anthelminthique étudié pour un FR supérieur à 5.

Il est évident que le typage génétique est la méthode de choix, mais il reste encore l’apanage des laboratoires de recherche spécialisés.

Activités du projet ConserveTerra

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