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jeudi, mars 28, 2024

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La sécurité de l’opérateur dans l’application des pesticides

Conformité du matériel d’application de pesticides aux normes de sécurité

Un matériel d’application de pesticide ne peut être jugé efficace que si, en plus de ses performances par rapport à l’application de pesticides, il permet également de protéger l’environnement et l’opérateur. En effet, la conception des appareils de traitement doit être faite de manière à éviter tout contact entre le produit phytosanitaire et l’opérateur et éviter tout risque de blessure et ceci pendant toutes les phases des opérations de traitement.

Dans un premier temps, il y a lieu de relever que l’évolution des performances des appareils de traitement a été parfois malheureusement accompagnée par des problèmes de sécurité vis à vis de l’opérateur. Ainsi pour les pulvérisateurs pneumatiques (Photo p1), thermiques… compte tenu de la petitesse de la taille des gouttes, les risques d’inhalation sont de plus en plus importants. Dans ce cas, l’opérateur est plus menacé et le port d’une protection respiratoire est nécessaire, voire indispensable.

Il convient également de préciser que le problème de sécurité de l’opérateur se pose plus dans le cas d’utilisation du petit matériel de traitement et du matériel à lance que dans le cas du matériel tracté à rampe. En effet, lors d’utilisation d’un pulvérisateur à dos, le risque de contamination par le pesticide est plus grand compte tenu que l’appareil, ainsi que les éléments de pulvérisation qui sont très proches de l’opérateur. Par contre, dans le cas d’utilisation du matériel tracté, l’emplacement de l’opérateur qui est le conducteur du tracteur, se trouve loin par rapport aux éléments de pulvérisation. Par ailleurs, des systèmes de cabines filtrantes sont proposés par certains constructeurs de tracteurs agricoles permettant de protéger le conducteur contre toute contamination due aux pesticides.

Un matériel de traitement, même s’il est conforme aux exigences de sécurité, peut présenter des risques de contamination dans le cas où il est en mauvais état. Ceci concerne généralement les fuites au niveau du circuit liquide des appareils, dues à des mauvaises opérations de réparation, et concerne également l’accumulation des résidus de produits due aux opérations défaillantes d’entretien et de nettoyage.

Ces dernières années, plusieurs pays, et plus particulièrement les pays Européens, se sont mobilisés pour instaurer une réglementation assez sévère en matière d’utilisation des appareils de traitement. En Allemagne, et dès 1988, les nouveaux pulvérisateurs doivent obligatoirement satisfaire aux exigences légales, dont certaines sont liées à la protection de l’opérateur, et une réglementation a été instaurée en 1993 imposant l’obligation du contrôle des pulvérisateurs, par des centres agréés, tous les deux ans.

Ce modèle a été adopté par plusieurs pays tels que la Belgique, les Pays Bas, et la Suède. En Angleterre, il est imposé aux agriculteurs qui utilisent les pesticides l’obligation légale d’obtenir deux attestations (après avoir suivi des cours). La première concerne la capacité d’utiliser les pesticides dans de bonne condition de sécurité, et la seconde concerne le matériel utilisé.

Concernant les pays en voie de développement, la FAO propose toute une série de directives sur l’utilisation des appareils de traitement phytosanitaires. Dans cette série, une grande partie des directives sont relatives à la sécurité de l’opérateur (voir exemples encadrés 1 et 2).

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