Impact du pivot sur le système de culture et la productivité
L’introduction du pivot aux Domaines Agricoles a apporté des changements profonds aux systèmes de culture et de production existants: (1) système de monoculture d’orge ou de blé des zones arides et semi-arides comme le Souss, le Haouz, le Tadla,…ayant cédé sa place aux cultures irriguées comme la betterave, le colza, l’ail,…(2) progrès spectaculaire sur la productivité, (3) introduction des cultures dérobées d’été comme le maïs ensilage, (4) introduction de l’élevage intensif,…
Aux Domaines Agricoles, l’effet améliorant de l’irrigation par le pivot sur la productivité est incontestable aussi bien dans l’absolu que par rapport à l’irrigation gravitaire.
Cet effet est fonction de nombreux facteurs dont l’étage climatique, le type de sol et la conduite technique. Mais d’une manière générale, la productivité sous pivot reste meilleure et comparable à celle d’une bonne aspersion mobile.
Sur les céréales à paille, la productivité courante est de 50-60 qx/ha, tandis que la productivité maximale observée a été de 80 qx/ha (Tableau 4). Sur betterave à sucre, la productivité varie de 50 à 70 t alors que la productivité maximale observée est de 90 T. Pour le maïs grain, la productivité tourne autour de 80-120 qx/ha et le maximum observé à Ouled Cheddad a été de 150 qx/ha. Sur maïs ensilage, le rendement tourne autour de 40-60 t/ha et le maximum observé a été de 65 t/ha.
En terres calcaires, l’effet pivot l’emporte amplement sur la mauvaise qualité du sol. C’est le cas de Tazeroualt qui chaque année donne les meilleurs rendements en betterave malgré un terrain argilo-calcaire hétérogène et peu profond. Le même constat a été fait à Chtouka (terrain caillouteux), et à Louata (terrain calcaire en pente).
C’est à Dakhla où l‘étude climatique concluait au départ à des résultats spectaculaires sur céréales (possibilité de 2 récoltes/an d’après les bilans de sommes de températures), qu’on a obtenu paradoxalement la réponse la plus faible à l’irrigation par le pivot (Rdt <10 qx/ha), du fait de l’hydromorphie du sol et de l’excès de sel.