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Sécurisation de la Production Céréalière à 60 Millions de Quintaux (Maroc, 1999)

Potentiel de production céréalière en années sèches

Il est défini en se basant sur la carte des périodes végétatives, des rendements potentiels des céréales ainsi que sur les séries statistiques relatives aux moyennes réalisées durant les années sèches.

Carte des périodes végétatives

La période végétative est la période de l’année pendant laquelle les températures et la disponibilité en eau du sol permettent la croissance végétale. Elle est définie comme étant la période de l’année où les précipitations dépassent la moitié de l’évapotranspiration potentielle, à laquelle on ajoute le nombre de jours nécessaires pour évaporer la réserve en eau du sol. A cette période, on exclue toute durée pendant laquelle les plantes ne peuvent pas croître en raison des faibles températures (FAO, 1979). Les paramètres climatiques utilisés pour sa détermination sont:

  • La température moyenne journalière
  • Les précipitations
  • Le rayonnement solaire
  • L’évapotranspiration potentielle

Le facteur sol a été approché dans ce calcul à travers la détermination de sa capacité de rétention en eau. La durée de la période végétative, exprimée en jours, a été déterminée pour la région comprise entre Kénitra – Fès – Khénifra – Béni-Mellal – El Kalâa des Sraghna et Safi (5,5 Millions hectares). Elle a été calculée sur la base d’une série de 30 années (1960-1990) de données climatiques de 200 postes météorologiques se trouvant dans la région d’étude.

Carte des rendements potentiels des céréales

Des travaux de recherche menés à l’étranger et à l’ICARDA notamment, ont montré l’existence d’une relation déterminante entre le rendement potentiel des céréales et la durée de la période végétative. En se basant sur les durées des périodes végétatives calculées au niveau de certaines stations expérimentales et les données de rendement potentiel du blé tendre et de l’orge, il a été possible d’établir la corrélation entre le rendement potentiel de ces cultures et la durée de la période végétative.

A l’aide d’un Système d’Information Géographique (SIG) et sur la base de la corrélation ainsi obtenue, il a été possible de générer les rendements potentiels de ces cultures pour toute la région d’étude précitée. Les rendements utilisés pour la détermination du potentiel céréalier proviennent des essais catalogues de la Direction de la Protection des Végétaux, des Contrôles Techniques et de la Répression des Fraudes (DPVCTRF).

Situation des productions en année sèche

Cette situation correspond aux résultats obtenus durant les trois campagnes de sécheresse (1991/92, 1992/93 et 1996/97). Les données sont repré- sentées par zone agro-climatiques: Bour favorable, Bour intermédiaire, Bour défavorable, montagnes, zones sahariennes et l’irrigué.

En année de sécheresse, la céréaliculture (blés et orge) occupe en moyenne une superficie d’environ 4,5 millions d’hectares avec une production de l’ordre de 30 millions de quintaux et un rendement moyen de 6,6 Qx/ha. Le Bour occupe une superficie de 4,2 millions d’hectares (94 % du total des emblavements) avec une production de 23 millions de quintaux soit 76 % du total et un rendement moyen de 5,5 Qx/ha. Quant à l’irrigué, la superficie emblavée est de l’ordre 245.000 ha (6% du total des emblavements) produisant 6,2 millions de quintaux, soit 21 % du total avec un rendement moyen de 25 Qx/ha. Il est à souligner enfin que le Bour favorable et l’irrigué contribuent en moyenne à hauteur de 50 % de la production des blés et d’orge en année sèche.

Potentiel céréalier en année sèche

Selon l’approche méthodologique décrite précédemment, trois cartes à petite échelle (1/500.000) ont été élaborées pour l’année sèche. Il s’agit de la carte de la période de croissance végétative, la carte du rendement potentiel du blé tendre (Figure, voir fichier PDF) et la carte du rendement potentiel de l’orge. Pour les autres zones non couvertes par les cartes, le potentiel a été obtenu par extrapolation des données des zones ayant un climat similaire. Ainsi, l’estimation du potentiel a été déterminée de la manière suivante:

Potentiel=[(superficie emblavée x %S)x rendement potentiel par classe]

– Pour les zones Bour, la carte des rendements a permis, à l’aide d’un SIG, de déterminer au niveau de chaque province, les pourcentages des superficies (% S) qu’occupe chaque classe de rendement. Le calcul du potentiel céréalier a été obtenu à l’aide de la formule suivante (Voir PDF):

– Pour l’irrigué, le potentiel a été calculé sur la base d’une superficie céréalière irriguée de 300 000 ha avec un rendement moyen potentiel de 50 Qx/ha.

Ainsi le potentiel de production céréalière nationale en année sèche serait de l’ordre de 78 millions de quintaux, dont environ 20 % pour l’irrigué. Il est à remarquer que la production moyenne réalisée en année sèche durant cette décennie ne représente que 38 % du potentiel de production.

MADRPM- 08 Octobre 1999

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