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vendredi, avril 26, 2024

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Fertilisation azotée du blé en Bour et en irrigué

Assimilation de l’azote
Concentration

L’absorption de l’azote dépend de la demande par la plante et de la disponibilité de N dans le sol. Au fur et à mesure que l’accumulation d’hydrates de carbone progresse, le ratio N/biomasse totale dans les différentes parties de la plante diminue, même lorsque l’N est présent en surplus. La teneur en azote de la plante entière diminue progressivement durant le cycle de la plante, en moyenne, de 45,2 g/kg au stade A à 13,0 g/kg à la maturité, durant les campagnes 1987 et 88 au Gharb.

L’effet de l’azote sur les teneurs en N a été hautement significatif, augmentant la teneur proportionnellement à la quantité d’azote apportée en début de cycle. La concentration en azote des feuilles diminue de 14,3 à l’anthèse à 7,5 g/kg à la maturité, les valeurs correspondantes dans les tiges sont 12,7 à l’anthèse et 5,5 g/kg à la maturité.

La concentration en azote des grains (GNG) varie grossièrement entre 14 et 35 g/kg. Cette variation est associée plus à des variations environnementales que génétiques. Au Gharb, la CNG a varié entre 16,5 pour le témoin et 24,5 g/kg pour 120 kg N/ha, montrant l’effet positif de l’azote. L’application tardive de l’azote améliore surtout la CNG.

L’application de 80 kg N/ha à l’anthèse a augmenté la CNG de 25 à 36 g/kg. Les CNG observées au Maroc, en bour, sont généralement assez élevées par rapport à ce qui a été rapporté ailleurs. Les limitations qui s’exercent sur la synthèse et/ou le transport des hydrates de carbone dans le grain ne semblent pas opérer sur le transport de l’azote au grain ce qui se traduit par une faible dilution de l’azote du grain.

Emergence – Stade A

Durant cette phase les prélèvements de l’azote sont généralement faibles, mais largement dépendants des conditions de l’environnement. Au Gharb, durant la campagne 1986-87, la culture de blé a prélevé 12 à 15 kg N/ha durant cette phase, alors qu’à Meknès l’absorption de N durant la même période a atteint 30 kg/ha. Il ressort donc, que les besoins en N durant cette phase sont généralement faibles et peuvent être satisfaits à partir de l’azote du sol.

Stade A – Stade B

La quantité maximale prélevée durant cette phase a été de 120 kg/ha à Merchouch durant un cycle pluvieux et pour un sol initialement riche en N. Dans la même région, on a trouvé 30 kg/ha à cause d’une sécheresse en début de cycle et 90 kg/ha en année moyenne. L’absorption durant cette période est fonction des conditions du milieu et est plus élevée pour les semis précoces.

Stade B – Anthèse

Cette période correspond à la phase linéaire de prélèvement de N. Les taux journaliers de prélèvement enregistrés à Meknès varient de 1,5 à 2,7 kg N/ha/jour. A Merchouch, les taux observés sont de 1,25 ; 2,3 et 3,4. Des résultats comparables ont été rapportés en France, 2,0 à 2,5 kg N/ha/jour. En conditions arides, les taux d’accumulation de N sont plus faible et ne dépassent pas 1 kg/ha/jour.

Anthèse-Maturité

Les quelques études qui ont suivi l’absorption de N durant cette phase montrent que celle-ci continue durant cette période. La quantité maximale absorbée a été observée au stade pâteux à Meknès. Au Gharb, l’absorption de N a continué jusqu’à 15 jours après anthèse (JAA) et même jusqu’à 30 JAA.

Distribution de N dans la plante

L’azote absorbé est réparti entre les feuilles, les tiges, les racines et les grains en proportion à leur demande respective. En Moyenne, l’azote des feuilles et tiges à l’anthèse a représenté respectivement 30 et 42 % de l’N total de la plante au Gharb. Lorsque les feuilles vieillissent, une partie de leur N peut être transférée à d’autres tissus qui présentent une demande en N non satisfaite. En 1987, La quantité de N dans les feuilles et tiges a diminué respectivement de 42,5 et 67,2 kg/ha à l’anthèse à 23,7 et 20,2 kg/ha à la maturité pour Nasma, ce qui indique une remobilization de l’N vers les grains.

Composantes du rendement

La formation des composantes du rendement (talles, épis, épillets, fleurs et grains) est déterminée par la fourniture d’assimilats nécessaires pour la création d’organes viables. L’effet de N sur les composantes de rendement se fait donc largement à travers son effet sur l’assimilation carbonée.

Cependant, le tallage est directement affecté par N et par la fourniture d’assimilats. La surface foliaire et le tallage sont importants à considérer en réponse à N du fait qu’ils résultent en une augmentation des capacités des sources et sites.

Le rendement grain peut être subdivisé en ses deux principales composantes: nombre de grains par unité de surface (NG/m2) et poids moyen d’un grain (PMG). La variation du rendement grain peut être largement associée à la variation du NG/m2 à Meknès et au Gharb. Le nombre de grain par unité de surface est fonction du nombre de talles/m2 qui a été augmenté par l’application de N en début de cycle.

Une dose de 40 à 50 kg N/ha semble suffisante pour la phase de tallage. Aussi NG/m2 est largement dépendant de MST au stade B, les coefficients de corrélation moyens à Merchouch et au Gharb sont respectivement de 0,75 et 0,63. Les applications précoces de N ont un effet favorable sur la monté des talles en épi et sur le nombre d’épillets par épi et la fertilité de l’épi a été améliorée par l’apport au stade B.

Les applications précoces d’azote ont un effet négatif sur PMG. Peu ou pas d’application d’azote en début de cycle résulte en moins de NG/m2 et donc moins de compétition entre grains. L’apport tardif de N a significativement augmenté le PMG par rapport à l’apport précoce.

Activités du projet ConserveTerra

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