Exigences et choix des techniques d’implantation de la betterave monogerme
Il n’existe pas de règle absolue pour le choix de techniques d’implantation de la betterave monogerme. En effet, ce dernier sera dicté par les possibilités existantes et les conditions climatiques. Les techniques actuelles évoluent pour concilier simplification, gain de temps et qualité de la structure. En règle générale, tout choix d’outils doit respecter les exigences spécifiques de la culture telles que citées ci-après et tenir compte des caractéristiques du sol et des conditions climatiques de la région. Dans tous les cas, il y a lieu de veiller à répondre aux éléments suivants:
– La maîtrise du labour, de la préparation du lit de semences et du semis;
– La maîtrise de la fertilisation;
– La disponibilité en eaux d’irrigation, particuliè- rement pour la pré-irrigation des parcelles et juste après le semis;
– Les traitements herbicides et pesticides et la disponibilité du matériel d’application de ces produits;
– La date et les procédés de récolte.
Préparation du sol
Les travaux de préparation du sol ont pour objectifs fondamentaux, d’une part de réussir une germination et une émergence rapide et régulière des graines, et d’autre part de permettre un enracinement profond. Ils doivent donc aboutir à une bonne structure superficielle tout en conservant la structure profonde réalisée par le labour. Ces travaux doivent être raisonnés dès la récolte du précèdent tout en recherchant des façons culturales soignées et un lit de semences bien nivelé. Ceci exige un choix judicieux des outils de préparation du sol et que chaque intervention soit réalisée dans des conditions de sol optimales.
Date de labour
La date de labour pour l’implantation d’une culture telle que la betterave doit être raisonnée dès la récolte du précèdent. En effet, elle a une influence directe sur la qualité du labour, particulièrement, la facilité d’exécution des travaux de préparation superficielle du sol qui font suite au labour et une certaine influence sur le rendement des récoltes ultérieures. Ainsi, elle doit être positionnée de façon qu’elle participe pleinement à la réalisation de la structure du sol attendue à l’automne.
Dans le cas des périmètres betteraviers du Maroc, les labours précoces, juste après la récolte, sont à conseiller dans la mesure ou les sols sont encore humides et faciles à travailler. La reprise de ces labours en automne est d’autant plus aisée que le sol aura été sujet à une forte activité structurale liée aux effets climatiques (fragmentation des mottes).