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mercredi, avril 24, 2024

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Le système semis direct: Nouveau mode de production et modèle d’agrégation pour une agriculture pluviale durable au Maroc

L’agriculture pluviale devient de plus en plus vulnérable vis-à-vis des changements climatiques. Ces phénomènes se manifestent sur la rive sud de la méditerranée par la rareté des pluies et l’accentuation du caractère aléatoire aussi bien intra qu’interannuel.

Au Maroc, ce sont plus de cinq millions d’hectares où la culture des céréales, entièrement dépendante des caprices climatiques, devient une activité à haut risque. Les différentes actions entreprises par l’état depuis l’indépendance jusqu’à présent n’ont pas suffis pour assurer une productivité stable.

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Quant aux actions qui visent à réduire l’effet de la sécheresse, celles-ci ont concerné l’instauration de l’assurance sécheresse et le support des prix de blé tendre et d’orge pour l’alimentation animale. Dans leur ensemble, ces mesures ne répondent qu’à des situations conjoncturelles limitées dans le temps et l’espace. De ce fait, chaque année les responsables du secteur sont en quête de fond pour subvenir aux besoins alimentaires toujours accrues d’une population en croissance et au régime essentiellement à base de céréale.

Parmi les grands changements prévus par le Plan Maroc Vert (PMV) dans les prochaines années figurent la reconversion d’une partie des terres destinées aux céréales en plantations d’oliviers, de figuiers et d’amandiers. Certes ces arbres rustiques peuvent temporiser l’effet d’un déficit hydrique au cours de leur cycle de développement mais ne peuvent en aucun cas être productifs sans une pluviométrie conséquente aussi importante en volume que celle exigée par les céréales.

Les céréales continueront à dominer l’agriculture pluviale en Afrique du Nord comme espèces de graminées les plus adaptées au climat méditerranéen. D’autant plus que la crise et la flambée des prix des denrées alimentaires pour ces produits replacent les priorités stratégiques à nouveau au cœur du débat sur la sécurité alimentaire en denrées de base.

D’autres considérations, aussi importantes que les précédentes, concernent la dégradation des sols et leurs pertes par érosion suite aux modes d’exploitation basés sur les labours intensifs et l’exportation totale de toutes les biomasses produites. La mécanisation de l’agriculture et la pression sur la terre ont étendu la mise en valeur agricole aux terrains en pente de plus en plus raides et aux sols superficiels sans l’application des techniques de conservation capable de protéger et d’assurer la durabilité de cet écosystème fragile.

A la lumière de cet état des choses, il devient crucial d’améliorer et de développer des paquets technologiques qui privilégient une meilleure gestion du risque dans l’exploitation des ressources naturelles et assurent une production agricole durable. Il se trouve que le système semis direct, base de l’agriculture de conservation, s’est confirmé comme une alternative à l’agriculture intensive traditionnelle qui a montré son inadaptation aux nouvelles données climatiques et économiques de compétitivité et de durabilité.

Activités du projet ConserveTerra

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