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jeudi, avril 25, 2024

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Normes d’interprétation des Analyses de sol pour les cultures de blé et de betterave en irrigué dans les Doukkala

Recommandations d’apport d’engrais

Deux types de recommandations sont présentées en fonction de la disponibilité des analyses de sol:

– Pour les agriculteurs pouvant faire les analyses de sol avant la mise en culture de la parcelle, on parle dans ce cas de recommandations à la carte pour chaque parcelle analysée.

– Pour le reste des agriculteurs ne pouvant pas faire l’analyse de sol, des recommandations moyennes pour un rendement moyen en fonction de la richesse moyenne des sols de la majorité des agriculteurs.

Pour les agriculteurs disposant des analyses du sol
Apports d’azote

La dose d’azote à apporter à la culture (blé ou betterave) peut être calculée en tenant compte du rendement souhaité, de l’efficience d’utilisation de N, de la fourniture du sol et du coefficient d’utilisation apparente de N comme suit:

Dose (kgN/ha) = (Besoins-Fourniture du sol)/CUA

– Besoins (B) = Efficience d’utilisation de N (kg N/ql) x rendement souhaité (qx/ha).

– Fourniture du sol en azote: Bouaziz et El Mourid (1998) ont établi une relation reliant la teneur en matière organique (MO) et le rendement du témoin en blé (Y) dans la région des Doukkala.

Y = MO/(0,014 MO+0,016)

– CUA = Coefficient d’utilisation apparente de l’azote apporté.
CUA = [N absorbé (traitement fertilisé) – N absorbé (témoin)] /Dose d’azote apportée

Apports de potassium

Pour le blé

  • Si le rendement souhaité par l’agriculteur est inférieur à 50 qx/ha, il n’a pas besoin d’apporter du potassium quelques soient le type de sol et la teneur en K2O échangeable.
  • Si le blé va être cultivé sur un sol Tirs, il n’est pas nécessaire d’apporter du potassium quelques soient le rendement souhaité et la teneur du sol en potassium.
  • Si le sol est Hamri, Rmel ou Faid, et si la teneur en K2O échangeable est inférieure à 260 mg/kg, il faut apporter les besoins du blé pour le rendement souhaité. Lorsque la teneur est supérieure à 260 mg K2O/kg, l’apport du potassium n’est pas nécessaire.

Pour la betterave

La dose de potassium à apporter dépendra de l’analyse du sol (il faut utiliser l’abaque) et du niveau de rendement souhaité.

Pour produire 80 tonnes de betterave/ha sur une parcelle à teneur moyenne, il faut 480 kg K2O/ha. Dans le cas d’un sol à teneur faible, il faut majorer par un coefficient de redressement pour rétablir l’état de fertilité de la parcelle. Ce coefficient est généralement égale à 1,2. Cela veut dire qu’à la tête de chaque rotation betterave-blé, les besoins de la betterave en potassium sont majorés de 20 % jusqu’à ce que l’analyse du sol montre que le niveau de K2O échangeable a atteint la limite de la classe moyenne. Les quantités susmentionnées peuvent changer en fonction du rendement souhaité par l’agriculteur.

Apports de phosphore

Pour le blé

L’apport du phosphore serait nécessaire lorsque la teneur en P2O5 assimilable est inférieure à 17,5 mg/kg. Si la teneur en phosphore d’une parcelle est inférieure à 17,5 mg P2O5/kg et si l’agriculteur souhaite produire 60 qx/ha, la quantité de phosphore nécessaire est de 60 x 0,6 = 36 kg/ha.

Pour la betterave

Le même raisonnement que celui fait pour le blé est valable pour la betterave, mais en prenant comme norme 12,2 mg P2O5/kg. Alors, 80 tonnes de betterave ont besoin de 80 x 1,4 = 112 kg P2O5/ha.

Les normes et données de base pour le calcul des doses d’engrais pour la fertilisation du blé et de la betterave sont consignées dans les tableaux 1 et 2 (voir fichierr PDF).

Pour les agriculteurs ne disposant pas d’analyses du sol

l’ORMVAD a réalisé durant les 3 années du PSDA les analyses de terre pour des centaines de parcelles réparties dans tous les arrondissements. Une interprétation des résultats de ces analyses en utilisant les normes établies dans ce travail a permis de juger de l’état de fertilité des parcelles et de faire des recommandations en conséquence. Les principaux résultats de cette analyse sont:

– La teneur en matière organique est faible dans tous les CDA.

– La teneur en potassium échangeable est variable. L’apport des besoins en potassium pour le blé est nécessaire dans tous les arrondissements où dominent les sols Hamri, Faid et Rmel, à savoir, Faregh, Sidi Bennour et Aounate. Globalement, l’apport du potassium pour le blé n’est pas nécessaire dans les arrondissements de Zemamra et Gharbia où les sols Tirs couvrent la plus grande superficie. Pour la betterave, la répartition de la richesse en potassium en fonction des arrondissements est présentée dans le tableau 3 (voir fichierr PDF). Au total, 67 % des parcelles analysées ont des teneurs faibles.

– La quasi totalité des parcelles ont des teneurs en phosphore assimilable très largement supérieures à la norme pour le blé (17,5 mg/kg) et à celle pour la betterave (12,2 mg/kg). La logique du raisonnement veut que l’apport du phosphore sur la majorité des sols pour le blé et la betterave ne soit pas nécessaire. Cependant, l’esprit conservatoire de la fertilité des sols et le souci d’éviter des situations d’épuisement suggèrent d’apporter une certaine quantité de phosphore. Celle-ci pourrait être 50 % des besoins de la culture pour produire au moins 50 quintaux de blé ou 80 tonnes de betterave.

A la lumière des résultats concernant l’état de la fertilité actuelle des sols, 3 formules moyennes sont proposées (formules 1, 2 et 3).

Activités du projet ConserveTerra

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