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mardi, avril 23, 2024

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Nouvelles normes pour mieux fertiliser le blé en irrigué dans le Gharb

Méthodologie

Ce travail de recherche a consisté à tester la réponse du blé à l’apport des engrais azotés, phosphatés et potassiques sur différentes situations de richesse du sol en ces éléments. 7 essais de blé ont pu être réalisés (Tableau 1 et 2, voir fichier PDF).

Synthèse des résultats des essais

Réponse du blé à la fertilisation azotée

Les rendements grains moyens réalisés ont varié entre 10,6 et 56,5 qx/ha, avec une moyenne sur tous les essais de 39,2 qx/ha. L’effet de l’azote sur les rendements a été significatif au niveau de 4 sites: Site 1 (CTCS 1), site 3 (FAG S10), site 5 (FAG B1) et site 6 (FAG B6). Le coefficient de réponse est assez important puisqu’il se situe entre 16,4 et 26,8 % (Tableau 3, voir fichier PDF).

Le classement des sites en fonction des rendements grains réalisés a montré que le site 5 (FAG B1) a atteint un maximum de 54 qx/ha avec la dose de 160 kg N/ha. Le site 7 n’a réalisé que 13,3 qx/ha avec la même dose.

La comparaison des moyennes a permis de regrouper les doses N120, N160, N200 dans la même classe. Ceci laisse dire que la dose 120 kg N/ha permet de réaliser le rendement maximum.

Le nombre d’épis/m² (NE/m²) et le nombre de grains/épis (NG/E) ont été déterminant pour la réalisation de bons rendements. En effet, il y a de bonnes corrélations entre ces deux composantes et le rendement grain:

Rdt (qx/ha)=51,5 Ln (NE/m²)–252,5 avec R²=0,92
Rdt (qx/ha)=2,2 (NG/E)– 44,4 avec R²=0,82

Ces deux relations permettent de suggérer que pour assurer un rendement de 50 qx/ha, il est nécessaire de réaliser un NE/m² minimum de 350. De même, il faut viser un NG/E de 43 pour assurer un rendement de 50 qx/ha.

L’azote, par son effet sur ces deux composantes, améliore considérablement le rendement du blé en irrigué dans le Gharb. Cependant, la réussite du peuplement épis ne dépend pas seulement de la fertilisation. Un effort important est souhaitable pour l’amélioration de la mise en place de la culture en vue de réaliser le peuplement pieds le plus élevé. La fertilisation azotée viendra assurer la survie des épis et améliorer le NG/E.

L’analyse des données n’a montré aucune relation entre la teneur en N minéral initial du sol ou la teneur en matière organique et le coefficient de réponse. La dose optimale calculée pour les sites qui ont répondu à l’apport d’azote varie de 98 à 155 kg N/ha (Figures 1 et 2, voir fichier PDF).

Sans apport d’azote, le rendement réalisé varie de 10,6 à 48,6 qx/ha, avec une moyenne de 35 qx/ha. Pour réaliser ces rendements, le sol a pu fournir à la culture des quantités d’azote variant de 44 à 198 kg N/ha. Aucune relation n’a pu être trouvée entre la fourniture du sol en azote et la teneur du sol en matière organique ou en azote minéral initial. Cette fourniture du sol en N est en relation avec le rendement réalisé. Ainsi, une corrélation très hautement significative existe entre ces deux paramètres (Figure 3, voir fichier PDF). Cette relation est intéressante pour le calcul des doses d’azote à apporter.

Le Coefficient d’Utilisation Apparente (CUA) de l’azote est compris entre 43 et 72 %, avec une moyenne de 60 %.

L’efficience d’utilisation de l’azote moyenne à travers tous les essais a varié entre 2,77 (site 1) et 5,14 (site 4), avec une moyenne générale de 3,95 kg N/ql de grains produit.

Activités du projet ConserveTerra

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