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samedi, avril 27, 2024

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Le secteur agricole marocain: Tendances structurelles, enjeux et perspectives de développement

Le secteur agricole marocain: Tendances structurelles, enjeux et perspectives de développement

L’agriculture revêt une importance économique et sociale indéniable au Maroc, avec une part autour de 38% dans l’emploi total au niveau national et environ 74% en milieu rural. Cette activité contribue, par ailleurs, pour près de 13% du PIB, sachant que cette contribution est variable selon les territoires. Pour certaines régions, le secteur agricole représente une part prépondérante de l’activité économique.
La place de choix du secteur agricole a été le fruit des différentes politiques agricoles déployées par le Maroc depuis son Indépendance. Ainsi, jusqu’à la fin des années 2000, tout en opérant un passage d’une politique interventionniste de l’Etat dans le secteur (soutien des prix à la production de produits stratégiques dans le cadre de sa politique d’autosuffisance, soutien des productions de substitution aux importations…) vers une politique plus libérale (libéralisation des assolements, remplacement du soutien aux prix à la production par un soutien à l’investissement agricole), des actions stratégiques de grande envergure ont été engagées à l’instar de la politique des barrages, la mise en place d’infrastructures hydro-agricoles, le renforcement de la production végétale et animale ainsi que l’encadrement des agriculteurs.
Ces efforts ont permis au secteur d’enregistrer plusieurs acquis dont en particulier l’édification d’infrastructure hydro-agricole, la diversification de la production végétale et animale, la capitalisation d’un savoir-faire ancestral reconnu (pratiques culturales et d’irrigation…) ainsi que le développement d’avantages comparatifs avérés, notamment dans la filière des fruits et légumes.
Néanmoins, certaines contraintes subsistaient et entravaient l’efficacité du modèle de développement agricole marocain. Ces contraintes portaient, notamment, sur un déficit de gouvernance (inefficacité des interventions publiques avec une faiblesse institutionnelle à l’échelle territoriale, faiblesses en termes de partenariat public-privé et d’organisation professionnelle, centralisation accrue au détriment de la territorialisation de l’action publique…), un traitement inadapté de la problématique foncière entravant l’essor de l’investissement agricole (sachant que les petits exploitants représentent 70% des exploitations), un capital humain insuffisamment préparé pour contribuer à la modernisation du secteur (taux d’analphabétisme élevé, faible adoption des technologies), une gestion de la ressource hydrique insuffisamment rationalisée (faible efficience de l’irrigation à la parcelle dominée par les systèmes gravitaires), ainsi que la faible organisation de certaines filières.

MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE ET DES FINANCES
DIRECTION DES ÉTUDES ET DES PRÉVISIONS FINANCIÈRES

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