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mercredi, avril 24, 2024

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Le compostage des déchets de cultures sous serre et du fumier

Pourquoi composter les déchets de cultures ?

Les déchets de culture sous serre véhiculent un grand nombre de pathogènes. Leur enfouissement à l’état brut dans le sol engendre une dissémination de ces organismes ce qui inciterait inéluctablement au recours à l’utilisation de produits phytosanitaires. A ce niveau, il convient de souligner deux aspects importants caractérisant le secteur de fruits-légumes au Maroc: (i) l’application de doses importantes de fumier frais (20 à 60 tonnes/ha), notamment pour la tomate, le fraisier, la pomme de terre, le melon, etc… et (ii) l’accumulation de grandes quantités de déchets verts à proximité des serres et champs, notamment de tomate et de bananier (près de 30 % de la production d’après des estimations effectuées dans le Souss Massa).

Ces pratiques entretiennent et disséminent les populations de pathogènes. Un moyen efficace de remédier à cette situation est donc le compostage de ces matières organiques.

Attention aux intrusions

Il est vivement recommandé d’éviter des intrusions de matières non organiques dans les tas des matières à composter. En effet, il a été constaté que les déchets de tomate sont mélangés à des ficelles ou fils de fer. Une pratique adéquate d’élimination des ces intrus devra être adoptée avant la mise du tas en compostage.

Qu’en est il des résidus de pesticides ?

Même si les cultures ou les déchets de cultures sont traités immédiatement avant leur mise en andains, il existe une incertitude importante sur la probabilité de trouver des résidus de produits phyto-sanitaires en fin de compostage. Cette probabilité dépendra évidement de la rémanence des molécules de pesticides et leur biodégradabilité.

Une étude a procédé à la recherche de 30 pesticides parmi les plus usuels dans un compost de déchets verts de la ville: tous étaient à des niveaux inférieurs aux limites de détection à l’exception de Chlordane (insecticide contre les termites). En somme, retenons que les pesticides les plus rémanents et les moins biodégradables peuvent se retrouver dans le compost.

Activités du projet ConserveTerra

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