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vendredi, avril 19, 2024

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Le risque sécheresse en agriculture pluviale: Cas des céréales

Analyse climatique

Analyse spatiale de la pluviométrie

L’essentiel de la pluviométrie au Maroc est reçu entre les mois de septembre et mai. Les mois de juin, juillet et août sont en général secs. Le volume pluviométrique annuel reçu  change avec la latitude, la longitude et l’altitude. Il y a un gradient croissant d’humidité du sud vers le nord due à l’influence désertique, d’est en ouest à cause de l’influence océanique et des basses températures vers les hautes altitudes.

Cette grande répartition spatiale de la pluviométrie est structurelle. Elle indique le niveau d’aridité des régions, qui s’accroit en s’approchant du désert et diminue en allant vers le nord et l’océan. Selon le niveau d’aridité, le climat du Maroc a été subdivisé en classes: aride, semi aride, subhumide, et humide. On retrouve la montagne (régions d’altitude à hivers froid) et l’irrigué (régions des périmètres hydrauliques) dans ces quatre étages climatiques. Sur la figure 1, quatre étages climatiques sont représentés, du sud vers le nord, avec des niveaux de pluviométrie de moins de 50 mm au sud du pays à plus de 1000 mm au nord.

Analyse fréquentielle de la pluviométrie

L’analyse fréquentielle est une approche statistique, indépendante du type de culture considéré, qui permet de modéliser ou de capter les contours essentiels de la distribution de la pluviométrie. L’analyse fréquentielle de la pluviométrie détermine les probabilités (ou chances) qu’une valeur de la pluviométrie (décadaire ou mensuelle) se réalise sur la base d’une longue série d’observations pluviométriques. C’est donc un moyen purement statistique qui a été adopté pour aider à la prise de décision en agriculture.

On calcule les probabilités de réalisation pour une période, prise séparément (jour, décade, ou mois) de manière à représenter la distribution de la pluviométrie au cours de la saison (Fig. 2). On peut ainsi observer que la distribution de la pluviométrie (sur la période 1988 à 2008) est bimodale avec un premier pic en fin novembre – début décembre et un deuxième pic, de moindre importance, en début avril.

L’analyse fréquentielle permet aussi de constater que la pluviométrie est plutôt concentrée en automne, montrant ainsi l’importance de la réussite des semis  pour valoriser l’eau de pluie et donc améliorer les rendements agricoles. Par exemple, la probabilité est de 70% que la pluviométrie soit égale ou inférieure à 32 mm à la troisième décade de novembre. Les probabilités sont calculées séparément pour chaque décade, indépendamment des autres décades de l’année. Il ne faut donc pas en déduire que la distribution de la pluviométrie sur toute la saison, telle que représentée en bleu sur la figure 2, a une probabilité de 70% de se produire. Dans la réalité, une pluviométrie annuelle telle que celles représentées en rouge ou en violet dans la figure 2, ont des probabilités infimes de se réaliser, égales à 0,127.

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