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mardi, mars 19, 2024

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Techniques d’engraissement des agneaux

Conduite alimentaire

Les pratiques d’alimentation à l’engraissement peuvent varier considérablement selon le moment de l’année auquel les agneaux sont nés et selon leur état au début de l’engraissement. L’objectif de l’alimentation des agneaux à l’engraissement est de produire de façon rentable un produit de qualité recherchée sur le marché.

Il est donc important de considérer les aliments à distribuer pendant l’engraissement car l’alimentation représente 70% du coût de production. Les aliments distribués doivent consister en aliments grossiers (paille, foin et fourrages surtout), en aliments concentrés (grains, tourteaux…) et à l’eau.

Il est généralement admis que la quantité d’aliments quotidiennement consommée par un agneau représente approximativement 3,1% de son poids corporel, dont la proportion du concentré est de 2,5% du poids corporel, soit au maximum 80% de la ration totale. Ceci correspond à une quantité d’aliments consommés à l’engraissement variant de 1 à 2 kg par jour.

Différentes rations pour la finition des agneaux ont été testées par rapport à leurs influences sur la croissance, l’indice de consommation et la qualité des carcasses. La ration à base de foin de luzerne de bonne qualité et de céréales (orge et maïs) est une solution intéressante pour l’engraissement des agneaux. Elle permet de satisfaire les besoins nécessaires en protéines, en énergie et d’obtenir des carcasses de qualité, sans provoquer de problème sanitaire.

Les rations à base de pois et de féverole entiers entraînent certains problèmes d’appétence liée essentiellement à la dureté des grains. Pour ces aliments, d’autres présentations peuvent être utilisées: grains aplatis, grains gonflés dans l’eau durant 24 heures…

Il est recommandé que l´agneau à l’engraissement dispose en permanence d’un fourrage grossier de bonne qualité. En effet, une consommation régulière limite les problèmes sanitaires (entérotoxémie) et minimise les défauts de gras. Pour limiter la fréquence d’apparition de gras sous-cutané de mauvaise qualité, le principe à respecter est de faire ruminer, et donc saliver, les animaux.

L’ingestion d’un minimum de 20% de la matière sèche totale ingérée sous forme de fibres longues est nécessaire pour le bon fonctionnement du rumen. La mise à la disposition des agneaux de foin ou de paille est donc nécessaire.

Le second principe à respecter pour limiter la fréquence d’apparition de gras sous-cutané de mauvaise qualité est de limiter l’apport de glucides très fermentescibles, c’est-à-dire l’amidon et donc les céréales qui en sont très riches. Une ration ne doit pas contenir plus de 25% d’amidon par rapport à la matière sèche.

En outre, les mélanges de concentré utilisé pour la finition des agneaux sont équilibrés à 15 ou 16 % de matières azotées totales par kg de matière sèche.

Les éleveurs ont souvent tendance à sous-estimer l’importance de l’eau dans le régime alimentaire des animaux. Certains engraisseurs prétendent même que les agneaux engraissés n’ont pas besoin de s’abreuver fréquemment. Or, le gain de poids est constitué majoritairement d’eau et la qualité de l’abreuvement contribue à améliorer la croissance.

Il est donc crucial que les agneaux aient en permanence la possibilité de boire de l’eau propre. De plus, les minéraux contenus dans l’eau sont susceptibles d’interactions avec les composés de l’aliment qui, selon le cas, améliorent ou inhibent l’assimilation de certains éléments nutritifs.

De nombreux minéraux et vitamines doivent impérativement être ajoutés aux rations des agneaux. Cet apport se fait généralement en ajoutant 1 à 2% de CMV dans la ration ou en utilisant les concentrés commerciaux qui en principe incorporent minéraux et vitamines.

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