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Fertilisation foliaire au potassium et au bore du colza

Fertilisation foliaire au potassium et au bore sur le rendement du colza

(Campagne 2018-2019)

  Bamouh A., Hrameche O., Nasri L., Mahnen M., Nakro A., Département de Production, Protection et Biotechnologie Végétales, Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat (Maroc)

RÉSUMÉ

La fertilisation foliaire est une technique complémentaire à la fertilisation du sol. Elle a été principalement utilisée en arboriculture pour l’apport des microéléments quand la plante présente des symptômes de carence. Plus récemment, la fertilisation foliaire est utilisée en faibles quantités pour les macroéléments.

L’objectif du présent travail est d’évaluer l’effet de la fertilisation foliaire potassique et borique sur la croissance et le rendement du colza, culture en pleine expansion au Maroc. Pour répondre à cet objectif, un essai a été installé dans une ferme de production dans la région du Saïss, Maroc.

L’essai est disposé en blocs aléatoires complets à 4 répétitions et à 4 traitements à doses croissantes de l’engrais foliaire K-B (sulfate de potasse +bore) à différents stades. Les quatre traitements expérimentaux testés sont: (T1) témoin qui représente la pratique de l’agriculteur, (T2) une application foliaire potassique et borique au stade montaison, (T3) deux applications foliaires potassiques et boriques aux stades montaison et floraison, et (T4) trois applications foliaires potassiques et boriques aux stades montaison, floraison et remplissage des grains. Chaque application foliaire apporte 4 kg K2O/ha, soit 8 kg/ha de l’engrais foliaire KleafXtrabor.

Trois prélèvements d’échantillons de la culture ont été effectués au niveau de l’essai du colza au cours de son cycle de 180 jours, en vue de mesurer les paramètres de croissance (indice foliaire, taux de chlorophylle, matière sèche des feuilles, tiges, inflorescences et matière sèche totale), de déterminer le rendement et ses composantes (Nombre de graines/m2 et le poids mille graines) et la teneur en huile des graines de colza à la récolte.  Des analyses minérales foliaires réalisées à la floraison du colza.

Des rendements élevés du colza, de l’ordre de, 45, 43 et 49 qx/ha, ont été respectivement obtenus au niveau des traitements T2, T3 et T4 par rapport au rendement du traitement témoin T1 (40 qx/ha). Trois pulvérisations foliaires potassique et borique ont augmenté le rendement du colza de 23% et une seule appliquée à un stade précoce a augmenté le rendement de 12,5%. Les rendements obtenus ont été fortement corrélés au nombre de grains/m2 et le poids mille graines a été augmenté de 5% par la fertilisation foliaire appliquée. Quant aux paramètres de croissance, l’indice foliaire, le taux de chlorophylle, la matière sèche totale et l’indice de récolte du colza ont été augmentés respectivement de 30 %, 16 %, 30 % et 10 % par la fertilisation foliaire potassique et borique. La teneur des graines du colza en huile n’a pas été significativement affectée par les applications de l’engrais foliaire K-B, mais semble légèrement augmenter avec trois applications foliaires.

L’augmentation du rendement du colza suite trois applications application foliaires potassiques et borique au cours du cycle a engendré pour l’agriculteur un gain monétaire supplémentaire de 3718 DH/ha. Une seule application foliaire à la montaison du colza a également engendré un gain monétaire supplémentaire de 2006 DH/ha par rapport au témoin.

Mots clés: Fertilisation foliaire, rendement, indice foliaire, Colza, Olivier, Potasse, Bore, Soufre, Huile

Vue d’une parcelle de colza à la ferme de l’essai colza

Installation de l’essai colza

Dates de l’application de la fertilisation foliaire par rapport à la dynamique d’absorption du potassium et et du soufre

Prélèvement d’échantillons pour le suivi de la croissance du colza

Etat de la culture du colza au le 30/04/2019

Récolte du colza au 18/05/2019

Effet de la fertilisation foliaire potassique et borique sur le rendement du colza

Effet de la fertilisation foliaire potassique et borique sur la production de la matière sèche totale du colza

Effet de la fertilisation potassique et borique sur l’indice foliaire, 30 jours après la 1ère application 

Effet de la fertilisation foliaire potassique et borique sur le taux de chlorophylle du colza à 40 jours après la 1ère application

Effet de la fertilisation foliaire potassique et borique sur la teneur en huile des graines de colza à la récolte

CONCLUSION

La présente étude s’est intéressée à la réponse du colza aux apports potassiques et boriques en identifiant les effets quantitatifs et qualitatifs engendrés par cette technique. Les résultats obtenus au niveau de l’essai ont permis de conclure que la fertilisation foliaire agit sur la culture puisque cette dernière répond aux différentes doses foliaires apportées.

  • L’application de trois pulvérisations foliaires potassiques et boriques au cours du cycle de la culture, soit une dose totale de 12 kg K2O/ha), a augmenté de façon significative le rendement du colza de 23% et le poids mille graines de 5%. Une seule application foliaire à un stade précoce a augmenté le rendement de 12,5%.
  • L’application foliaire au stade floraison semble avoir un effet négatif sur le rendement en déclenchant la chute des
  • La fertilisation foliaire potassique et borique a amélioré les paramètres de croissance, dont l’indice foliaire, le taux de chlorophylle, la matière sèche totale et l’indice de récolte du colza avec des augmentations respectivement de 30 %, 16 %, 30 % et 10 %.
  • La teneur des graines du colza en huile n’a pas été significativement affectée par les applications de l’engrais foliaire potassique et borique, mais semble légèrement augmenter avec trois applications foliaires.
  • Le gain monétaire supplémentaire généré par la fertilisation foliaire potassique et borique du colza a été de 3718 DH/ha pour trois pulvérisations et de 2006 DH/ha pour une seule pulvérisation précoce.
  • Puisque le colza a une forte exigence en soufre, et que le rendement ne semble pas plafonner avec trois applications foliaires, il serait utile dans une prochaine étude de tester des doses ou des fréquences plus importantes d’engrais foliaire.

ABSTRACT

Foliar fertilization is considered as a complement to traditional soil fertilization. It has been used mainly in orchards for the supply of microelements when the plant shows symptoms of deficiency. More recently, foliar fertilization is used in small quantities for macronutrients.

The objective of the present work is to evaluate the effect of potassium and boron foliar fertilization on growth and yield of rapeseed, a rapidly developing crop in Morocco. To meet this objective, a field trial was carried out in a production farm in the region of Saïss, Morocco.

The experiment design is a completely randomized block with four replications and four treatments of applications of K-B foliar fertilizer (potassium sulfate + boron) at different growth stages. The four experimental treatments were: (T1) control, which represents the farmer’s practice, (T2) a potassium and boron foliar application at the stem elongation stage, (T3) two potassium and boron foliar applications at stem elongation and flowering stages, and (T4) three potassium and boron foliar applications at stem elongation, flowering and grain filling stages. Each foliar application provides 4 kg K2O/ha, or 8 kg ha of KleafXtrabor foliar fertilizer.

Three crop samples were taken from the rapeseed experiment, during its 180-day growth cycle, in order to measure the growth parameters (leaf area index, chlorophyll content and total dry matter), to determine yield and its components (Number of seeds/m2 and the weight of one thousand seeds) and the oil content of the rapeseed at harvest. Foliar mineral analyzes were also carried out at the rapeseed flowering stage.

High yields of rapeseed, of the order of 45, 43 and 49 qx/ha, were respectively obtained by T2, T3 and T4 treatments compared to the yield of the control treatment T1 (40 qx/Ha). Three potassium and boron foliar sprays increased rapeseed yield by 23% and only one foliar application at an early stage increased yield by 12,5%. The yields obtained were strongly correlated with the number of seeds/m2 and the thousand-seed weight was increased by 5% by the applied foliar fertilization. As for the growth parameters, leaf area index, chlorophyll content, total dry matter and harvest index of rapeseed were respectively increased by 30%, 16%, 30% and 10% by the potassium and boron foliar fertilization. The oil content of rapeseed seeds was not significantly affected by K-B foliar fertilizer applications, even though it slightly increased with three foliar applications.

The increase in rapeseed yield following three applications of potassium and boron foliar applications generated an additional monetary gain for the farmer of DH 3718/ha. A single foliar application during the rapeseed shoot elongation also generated an additional monetary gain of 2006 DH/ha compared to the control.

Key words: Foliar fertilization, Yield, Leaf area index, Rapeseed, Olive tree, Potash, Boron, Sulfur, Oil content

Fertilisation foliaire au potassium et bore sur la croissance et le rendement de l’olivier

Fertilisation foliaire au potassium et au bore sur la croissance et le rendement de l’olivier var. Arbequine

(Campagne 2018-2019)

  Bamouh A., Hrameche O., Nasri L., Mahnen M., Nakro A., Département de Production, Protection et Biotechnologie Végétales, Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat (Maroc)

RÉSUMÉ

La filière oléicole marocaine a connu une forte croissance au cours des dix dernières années, tant au niveau des superficies plantées que de la production d’olives, avec actuellement plus d’un million d’hectares. Le rendement réalisable au Maroc peut atteindre 15 T/ha avec une productivité de l’ordre de 50 kg par arbre. Dans la région du Saïss, berceau de l’oléiculture marocaine, le rendement moyen de l’olivier est de 5 t/ha et 91,4% de vergers ont besoin d’une fertilisation potassique (Bouhafa et al., 2016(1)).

L’objectif du présent travail est d’évaluer, en conditions de production, l’effet de la fertilisation foliaire potassique et borique sur la croissance et le rendement de l’olivier dans la région du Saïss.

L’essais a été installé en 2018-19 chez l’agriculteur dans une ferme commerciale située dans la plaine du Saïss, Maroc. Le verger d’olivier est planté depuis 9 ans avec la variété arbequine, à une densité de 666 arbres/ha et une conduite en fertigation. Les traitements expérimentaux testés sont: (K0-0) un témoin qui représente la pratique de l’agriculteur, (K1-0) une application foliaire potassique et borique (K2SO4+B) au début de la formation des grappes florales, (K0-1) une application foliaire potassique et borique au cours du grossissement des olives et (K1-1) deux application foliaires potassiques et boriques, l’une au début de la formation des grappes florales et l’autre au cours du grossissement des olives. Chaque application correspond à une dose de 13,3 kg K2O par hectare. Le dispositif expérimental est un bloc aléatoire complet à 4 répétitions et 4 traitements. La parcelle élémentaire est constituée de 5 arbres avec des bordures de 5 oliviers des deux côtés. Chaque bloc est constitué d’une ligne de plantation.

Les mesures effectuées dans l’essai olivier ont concerné le taux de chlorophylle, la croissance des rameaux, le nombre et le calibre des olives, l’analyse foliaire, le rendement et ses composantes et le taux d’huile des olives.

La fertilisation foliaire potassique et borique a significativement augmenté le taux de chlorophylle de 25%, 24,5% et 17,5% respectivement au niveau de K1-1, K1-0 et K0-1 par rapport au traitement témoin K0-0. La croissance des rameaux a augmenté de 49%, 41% et 19% respectivement au niveau de K1-0, K1-1 et K0-1 par rapport au traitement témoin, tandis que l’augmentation dans le calibre des olives a été supérieure de 28% (K1-0) et 18% (K0-1 et K1-1) à celle du témoin K0-0. Les teneurs des feuilles en potassium et en bore sont à des niveaux optimaux et n’ont pas été affectées par la fertilisation foliaire potassique et borique.

Une application foliaire potassique et borique, au stade de la formation de grappes florales, a significativement augmenté le rendement de l’olivier de 15,5 % par rapport au témoin (de 20,7 à 23,9 t/ha). Cette même application, lorsqu’elle est apportée durant la croissance de olives a augmenté le rendement de l’olivier de 12%. L’apport de deux pulvérisations foliaires potassiques et boriques n’as pas significativement amélioré le rendement de l’olivier. Le rendement en huile a été amélioré en moyenne de 18,8% par les applications foliaires potassiques et boriques, particulièrement celles apportées au cours de la croissance des olives.

Le gain monétaire de l’agriculteur, suite à une seule application foliaire potassique et borique au stade des grappes florales, a été de 15403 Dh/ha. Lorsque cette même application foliaire est apportée au stade de croissance des olives, le gain est de 11851 Dh/ha.

Mots clés: Fertilisation foliaire, Rendement, Teneur en huile, Olivier, Potassium, Bore

(1) Bouhafa K.et al. (2016).Diagnosis of Soil Fer-tility and Nutritional Status and Characterization of Olive Orchard in Central Morocco. Journal of Agriculture and Ecology Research International, 5: 1-10.

Stades d’application de l’engrais foliaire: À la formation des grappes (à gauche) et au début du grossissement du fruit (à droite)

Effet de la fertilisation foliaire potassique et borique sur le taux de chlorophylle un mois après la deuxième application

Effet de la fertilisation foliaire sur le rendement par arbre de l’olivier*

Effet de la fertilisation foliaire potassique et borique sur la teneur en huile des olives

Effet de la fertilisation foliaire potassique et borique sur le rendement en huile (T/ha) de l’olivier

ABSTRACT

The Moroccan olive sector has grown strongly over the past ten years, both in terms of planted areas and olive production. The achievable yield in Morocco is about 15 t/ha with a productivity of 50 kg per tree. In the Saïss region, the main olive growing area in Morocco, the average olive yield is 5 t/ha and 91.4% of orchards need potassium fertilization (Bouhafa et al., 2016).

The objective of this experimental research is to evaluate, under commercial production conditions, the effect of potassium and boron foliar fertilization on growth and yield of olive in the Saïss region.

The trial was an on-farm experiment at a commercial farm located in the Saïss plain, Morocco. The olive orchard where the trial was conducted was planted 9 years ago with the Arbequine variety, at a density of 666 trees/ha and a fertigation system. The tested experimental treatments were: (K0-0) the control which represents the farmer’s practice; (K1-0) with a single foliar application of potassium and boron (K2SO4 + B) at flower clusters stage, (K0- 1) with a single  potassium and boron foliar application during fruit development stage and (K1-1) two potassium and boron foliar applications, one at flower clusters stage and the second during fruit development. Each application corresponds to 13.3 kg K2O per hectare. The experimental setup is a randomized complete block design with 4 replications and 4 treatments. The plot consists of 5 trees with borders of 5 additional olive trees on both sides.

The measurements carried out in this olive trial were chlorophyll content, shoot growth, number and size of olives, leaf foliar analysis, olive yield and its components and olive oil content.

Potassium and boron foliar fertilization significantly increased chlorophyll content by 25%, 24.5% and 17.5% respectively for K1-1, K1-0 and K0-1 treatments when compared to the control (K0-0). Shoot growth increased by 49%, 41% and 19% respectively in K1-0, K1-1 and K0-1, while the increase in olive fruit size was 28% (K1-0) and 18% (K0-1 and K1-1) greater than that of the control. Potassium and boron contents in leaves were at optimum levels and were not affected by potassium and boron foliar fertilization.

A single potassium and boron foliar application, at floral clusters stage, significantly increased olive yield by 15.5% compared to the control (from 20.7 to 23.9 t/ha). When this same application was made during olive growth stage, olive yield was increased by 12%. Two potassium and boron foliar sprays did not significantly improve olive yield. Olive oil content was increased on average by 18.8% with foliar applications of potassium and boron, particularly when sprayed during olive fruit growth.

The monetary gain for the farmer, following a single foliar application of potassium and boron at flower clusters stage, was 15,403 Dh/ha. When this same foliar application was made at fruit growing stage, the gain was 11,851 Dh/ha.

Keywords: Foliar fertilization, Yield, Oil content, Olive tree, Potassium, Boron

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Groupe Providence Verte – Centre de  Formation et de Recherches

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Vous êtes jeune Ingénieur ou technicien agricole, Vous êtes passionné par la production et vous souhaitez bénéficier d’un stage dans une ferme, dans une station de conditionnement, dans une Usine de trituration, ou  dans un atelier de mécanique Agricole, le Groupe Providence Verte est disposé à vous prendre en  charge pour un stage de moyenne durée (3-4 mois) et de  vous aider à développer votre savoir et votre savoir-faire en vue d’une meilleure insertion dans la vie professionnelle.

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Date limite pour l’envoi de la demande et du CV: 10 décembre 2023.

Equipe d’encadrement

Dr Aït Houssa, Dr Asfers, Dr Drissi, Dr Amlal, Dr Dhassi, Dr Hakima Moussa, Mlle Darrhal Nassima.

Co-encadrement: Responsables des fermes, des unités de conditionnement et de trituration

  Nombre de places et régions de stage concernées

Nature du stage

Lieu

Nombre de places

Période

Agrumes
Gharb/Souss
4
Début janvier 2024 à fin avril 2024
Rosacées
Louata/Chlihat
4
Début mars  à fin juillet 2024
Olivier
Meknès
2
Du 15 décembre 2023 à fin mai 2024
Grandes cultures
Louata/Merchouch
2
Mi-décembre à fin juin 2024
Elevage
Sidi Ayache/Mazaria
2
Début janvier 2024 à fin avril 2024
Palmier dattier
Boudnib
2
Début mai à fin octobre 2024
Avocatier
Allal Tazi
2
De mai à octobre 2024
Atelier de mécanique
Louata/Mazaria
4
Début janvier 2024 à fin février
Conditionnement
Mazaria
1
Mi-décembre 2023 à fin mars
Trituration et olives de table
Meknès
1
mi-décembre 2023 à fin Mars 2024
Usine de                     production de frites
Skhirate
1
Début mai à fin octobre 2024
Installation goutte à goutte Derouat/Berrechid 1 Début juin à fin octobre 2024

 

Pour l’envoi du dossier et pour toute information supplémentaire, veuillez contacter: f.amlal@providenceverte.com (Centre de Formation et de Recherches /Providence Verte).

 

Vendredi 20 octobre 2023 à Settat: Lancement de la campagne agricole 2023-2024

Vendredi 20 octobre 2023 : Le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki a donné, à la commune de Sidi M’hamed Ben Rahal (province de Settat), le coup d’envoi de la campagne agricole 2023-2024

Le lancement de cette campagne agricole intervient après une saison 2022-2023 marquée par un déficit pluviométrique important, aggravé par la succession d’années sèches durant les cinq dernières campagnes et une conjoncture marquée par un renchérissement des coûts des intrants.

Face à des défis liés à la rareté de l’eau et à la cherté des intrants agricoles et  dans le cadre de la stratégie Génération Green 2020-2030, le département de l’agriculture a pris une série de mesures relatives à l’approvisionnement en facteurs de production (semences et engrais), au développement des filières agricoles, à la gestion de l’eau d’irrigation, à l’assurance agricole et au financement et à l’accompagnement des agriculteurs pour réussir la campagne agricole.

Pour les semences, le ministère de l’agriculture a mobilisé 1,1 millions de quintaux de semences sélectionnées des céréales à des prix de vente subventionnés à hauteur de 210 Dhs/quintal pour le blé tendre et l’orge et 290 Dhs/quintal pour le blé dur.

Pour les engrais, le marché sera approvisionné à hauteur de 600.000 tonnes d’engrais phosphatés, au même prix de la campagne précédente. Pour les engrais azotés, le marché national sera approvisionné en quantités suffisantes pour environ 500.000 tonnes à des prix subventionnés de 240 Dhs/Ql pour l’Ammonitrate d’azote 33%, de 330 Dhs/Ql pour l’Urée 46% et 150 Dhs/Ql pour le sulfate d’ammonium 21%.  L’octroi d’aides aux analyses de laboratoire (sol, eaux et plantes) est maintenu.

Le programme national de semis direct des céréales sera poursuivi sur une superficie de 200.000 ha, avec l’objectif d’atteindre 1 million d’hectares à horizon 2030 avec l’acquisition et la distribution de 130 semoirs de semis direct au profit des coopératives agricoles et le renforcement de la sensibilisation et de l’accompagnement des agriculteurs pour les inciter à adopter cette technique.

Un programme national d’irrigation de complément des céréales est lancé dans l’objectif de contribuer à assurer et à stabiliser la production des céréales. A terme, l’objectif est d’atteindre une superficie de 1 million d’hectares avec l’allocation à terme de 1,5 milliards de m3 des ressources en eau  à l’irrigation de complément des céréales.

Suite aux Hautes instructions Royales pour atténuer les effets du déficit pluviométrique important enregistré durant la campagne agricole en cours, le programme mis en place par le Gouvernement pour venir en aide aux agriculteurs et aux éleveurs, prévoit dans la composante appui aux filières animales, la distribution de l’orge subventionné et de l’aliment composé subventionné au profit des éleveurs de bovins à un prix de 2 DH/Kg et 2,5 DH/Kg respectivement, à hauteur de 18 Millions de Qx d’orge et 6 Millions de Qx d’aliments composés.

Le lancement officiel de la campagne agricole 2023-2024 s’est déroulé en présence du gouverneur de la province de Settat, du président de la région Casablanca-Settat, du président de la Fédération des chambres d’agriculture, des présidents des chambres régionales de l’agriculture, du président du directoire du Crédit Agricole du Maroc, des présidents des fédérations interprofessionnelles des filières de production, du représentant du président de la Confédération Marocaine de l’Agriculture et du Développement Rural (COMADER), de responsables de la Mutuelle Agricole Marocaine d’Assurances (MAMDA) ainsi que de responsables centraux et régionaux du ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et des forêts.

Moroccan Journal of Agricultural Sciences 4(4) – December 2023

Moroccan Journal of Agricultural Sciences 4(4) – December 2023

 

Crop Production and Environment

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Heavy metals uptake pattern and accumulation in wheat

Nura ABDULLAHI, Munir Abba DANDAGO, Muhammad Sani GAMBO, Patrick Godwin IDAH, Adamu Usman TSOHO, Abdurrashid RILWAN

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Transplantation of adult Argan trees (Argania spinosa L. Skeels)

Hamza GHAZALI, Nour-Eddine BENAODA TLEMÇANI, Salma DAOUD, Moulay Cherif HARROUNI

Animal Production and Health

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Farmers’ storage practices and nutritional quality of fodder from dual-purpose cowpea and sorghum crops

Etienne SODRE, Isidore Bila GNANDA, Souleymane OUEDRAOGO, Gildas OUEDRAOGO, Charles-Henri MOULIN, Eric VALL

Natural Resources and Forestry

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Ethnobotanical survey on threatened medicinal plants in Togo

Kodjovi Mawuégnigan Léonard AGBODAN, Amah AKODEWOU, Kossi Béssan AMEGNAGLO, Anissou BAWA, Sêmihinva AKPAVI, Koffi AKPAGANA

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Evaluation of the toxicity of aqueous extract of the Ganoderma applanatum mushroom

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Research trends on the contribution of traditional food products to child nutrition in Africa’s drylands

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21 Septembre 2023: Soutenance du PFE de Mme MAKHROUBI Hajar sur « Les mélanges fourragers » en agriculture de conservation

Projet de Fin d’Études pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’État en Agronomie
Ingénierie des productions, Management des Productions Végétales et de l’Environnement

Étude de la productivité et de la qualité des mélanges fourragers dans l’agriculture de conservation

MAKHROUBI Hajar, Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat, Maroc

 

Résumé

Le système d’agriculture de conservation s’est avéré efficace pour améliorer la qualité des sols et les rendements, notamment dans des climats arides comme celui du Maroc. Cependant, de nombreux agriculteurs n’arrivent pas à adopter complètement cette pratique en raison des défis liés à la préservation d’une couverture minimale du sol de 30% de résidus, traditionnellement utilisés pour l’alimentation du bétail. Cette étude vise à comparer la productivité et la qualité de trois mélanges fourragers à base de triticale, d’orge, de petit pois et de vesce dans un système de semis direct, en tant que ressource fourragère alternative pour l’alimentation des troupeaux. Pour atteindre cet objectif, un essai a été mené au sein d’une parcelle conduite en semis direct depuis plus de dix ans dans la région de Meknès au domaine West Maroc. Trois mélanges fourragers céréale-légumineuse ont été testés: orge-petit pois (M1), triticale-petit pois (M2) et orge-vesce (M3). Les associations ont été semées avec deux proportions différentes: 30% de céréales et 70% de légumineuses (P1), ainsi que 50% de céréales et 50% de légumineuses (P2). Le dispositif expérimental de l’essai est un split plot à trois répétitions avec les mélanges fourragers en grandes parcelles et les proportions en petites parcelles. Deux prélèvements d’échantillons ont été effectués au cours du cycle de croissance des cultures pour les trois mélanges afin de déterminer leurs rendements en biomasse sèche. Les échantillons ont été ensuite soumis à des analyses de qualité, notamment de cellulose brute, de matière azotée et de matière minérale, pour évaluer les valeurs énergétiques et protéiques des associations. Les résultats indiquent que la production en biomasse sèche la plus élevée est obtenue par l’association orge-vesce (M3) (47,5 qx MS/ha), réduite de 24% par rapport au  mélange triticale-petit pois (M2) (38,4 qx MS/ha). Les différentes proportions 30/70 (P1) et 50/50 (P2) n’ont pas montré de différences significatives en matière sèche totale. La biomasse sèche des céréales constitue près de 72% de la biomasse totale des mélanges, en raison du développement précoce des céréales par rapport aux légumineuses après la floraison. Cependant, le petit pois pois contribue davantage que la vesce à la production de biomasse sèche, favorisé par son association avec l’orge qui lui procure plus de lumière par rapport à l’association orge-vesce. En ce qui concerne la qualité, les mélanges orge-petit pois (M1) et orge-vesce (M2) présentent une meilleure valeur énergétique par rapport à la paille de céréale et à la vesce-avoine. En termes de valeur protéique, les mélanges orge-vesce (M3) et triticale-petit pois (M2) affichent une augmentation de 36% par rapport à l’orge-petit pois (M1). De plus, les mélanges fourragers testés contiennent 41% de cellulose brute de moins que la paille de céréales et de vesce-avoine.

Mots clés: Agriculture de conservation, cultures fourragères, couverture de sol, biomasse sèche

Master Thesis Project in Agronomy

Management of Plant Production and the Environment

Productivity and quality of forage mixtures in conservation agriculture 

MAKHROUBI Hajar, Hassan II Agronomic and Veterinary Institute, Rabat, Morocco

 

Abstract

The conservation agriculture system has proved effective in improving soil quality and yields, particularly in arid climates such as Morocco. However, many farmers are unable to fully adopt this practice due to the challenges of maintaining a minimum soil cover of 30% residues, traditionally used for livestock feed. The aim of this study is to compare the productivity and quality of three forage mixtures based on triticale, barley, pea and vetch in a rotation of no-till system, as an alternative forage resource for herd feeding. To achieve this objective, a trial was carried out on the West Maroc farm that had been under direct seeding for over ten years in the region of Meknes, Morocco. Three cereal-legume forage mixtures were tested: barley-pea (M1), triticale-pea (M2) and barley-vetch (M3). The associations were sown with two different proportions: 30% cereals and 70% legumes (P1), and 50% cereals and 50% legumes (P2). The experimental design was a split plot with three replicates, with the forage mixtures in large plots and the proportions in small plots. Two crop samples were taken during the crop growth cycle for the three mixtures to determine their dry biomass yields. The samples were then subjected to quality analyses, including crude cellulose, nitrogenous matter and mineral matter, to assess the energy and protein values of the associations. The results show that the barley-vetch mixture (M3) is 24% more productive in terms of dry biomass than the triticale-pea mixture (M2), with a yield of almost 47.5 qx/ha. The different proportions 30/70 (P1) and 50/50 (P2) showed no significant differences in total dry matter. Cereal dry biomass made up almost 72% of the total biomass of the mixtures, due to the early development of cereals compared with legumes after flowering. However, pea contributes more than vetch to dry biomass production, favored by its association with barley, which provides it with more light than the barley-vetch association. In terms of quality, barley-pea (M1) and barley-vetch (M2) mixtures have a better energy value than cereal straw and vetch-oats. In terms of protein value, barley-vetch (M3) and triticale-pea (M2) mixtures show a 36% increase over barley-pea (M1). In addition, the testedforage mixtures contained 41% less crude cellulose than cereal and vetch-oat straw.

Keywords: Conservation agriculture, forage crops, soil cover, dry biomass

 

Productivité de quelques mélanges fourragers « céréale-légumineuse » dans la rotation en agriculture de conservation

Figure 1: Rendements en biomasse sèche totale de quelques mélanges fourragers « céréale – légumineuse » en agriculture de conservation (Meknès, 2022-2023) 

 

Qualité fourragère de quelques mélanges fourragers « céréale -légumineuse » dans la rotation en agriculture de conservation

Figure 2: Unités fourragères lait (UFL/kg) de quelques mélanges fourragers « céréale – légumineuse » en agriculture de conservation (Meknès, 2022-2023) 

 

Figure 3: Unités fourragères viande (UFV/kg) de quelques mélanges fourragers « céréale – légumineuse » en agriculture de conservation (Meknès, 2022-2023) 

 

Figure 4: Protéines digestibles dans l’intestin (g/kg) de quelques mélanges fourragers « céréale – légumineuse » en agriculture de conservation (Meknès, 2022-2023)

  

Étude de la productivité et de la qualité des mélanges fourragers dans l’agriculture de conservation

MAKHROUBI Hajar, Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat, Maroc

 

 CONCLUSIONS

L’objectif visé par cette étude est d’évaluer la productivité et la qualité des mélanges fourragers utilisées en rotation dans un système de semis direct en contexte marocain méditerranéen. Ceci peut résoudre le problème de compétition entre la couverture du sol par les résidus de cultures et son utilisation comme ressources fourragères pour les troupeaux.

Sur la base des résultats obtenus, pour cette campagne agricole 2022-2023 nous pouvons retenir ce qui suit:

  • La production en biomasse sèche la plus élevée est obtenue par l’association orge-vesce (47,5 qx MS/ha), alors que la plus faible est celle du mélange triticale-petit pois (38,4 qx MS/ha).
  • Pour tous les types de fourrages, aucune différence significative pour la biomasse sèche totale n’a été révélée entre les proportions 70/30 et 50/50.
  • La composante céréale constitue près de 72% de la biomasse totale des mélanges.
  • En comparaison avec la paille des céréales et la vesce-avoine, les mélanges orge-petit pois et orge-vesce constituent les meilleures combinaisons pour une valeur énergétique optimale.
  • Les mélanges triticale-petit pois et d’orge-vesce ont des valeurs protéiques plus élevées de 34% par rapport à orge-petit pois.
  • Les associations de culture sont moins riches en cellulose brute par rapport à la paille de céréales et de la vesce-avoine.

25 Juillet 2023: Soutenance du PFE de Mr SIKA Achraf à propos du « Labour stratégique » en agriculture de conservation

Projet de Fin d’Études pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’État en Agronomie
Ingénierie des productions, Management des Productions Végétales et de l’Environnement

Effets d’un labour stratégique sur la productivité du blé dur, de la féverole et du pois chiche en rotation dans un système de semis direct

SIKA Achraf, Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat, Maroc

 

Résumé

En raison de la dégradation des ressources en eau et en sols, ainsi que du changement climatique, l’adoption de l’agriculture de conservation a connu une croissance exponentielle à l’échelle mondiale. Dans ce contexte, le Maroc envisage de plus en plus l’adoption du système de semis direct dans l’agriculture pluviale, en particulier pour les cultures céréalières et les légumineuses, afin de garantir une production durable tout en préservant l’environnement et en favorisant une utilisation efficace de l’eau de pluie. Cependant, l’utilisation à long terme de ce système peut entraîner divers problèmes, notamment la propagation des mauvaises herbes résistantes aux herbicides, ce qui a conduit de nombreux agriculteurs à abandonner la technique du non-labour. Pour remédier à ces problèmes, il est possible d’envisager le recours à un labour stratégique, également connu sous le nom de labour occasionnel. Dans ce cadre, la présente étude a été menée pour évaluer l’effet de labour stratégique sur la productivité de blé dur, féverole et pois chiche cultivés en rotation dans un système de semis direct. L’essai a été menée sur trois parcelles situées dans le domaine WEST Maroc, dans la province d’El Hajeb (Maroc). Quatre traitements ont été testés pour les trois cultures, comprenant deux traitements de semis direct, l’un conservant les chaumes (NT1, témoin) et l’autre les enlevant (NT2), ainsi que deux traitements de labour, l’un profond sans inversion (DT) et l’autre peu profond avec inversion (ST). L’essai a été réalisé selon un dispositif expérimental en blocs aléatoires complets, comprenant trois répétitions. Les traitements de travail du sol stratégique ont été effectués au début de la campagne 2020-2021. Quatre prélèvements des cultures et des adventices ont été effectués au cours de la campagne 2022-2023 à différents stades de croissance des cultures en vue d’évaluer les paramètres de la flore adventice, de la croissance et du rendement des cultures. Les résultats montrent que le labour stratégique était efficace pour contrôler les adventices par rapport au semis direct avec une réduction de leur densité pouvant atteindre 70-80% pour le blé. Le traitement NT2 a significativement augmenté la densité et la matière sèche des adventices pour le blé avec féverole comme précédent. Concernant le rendement, une amélioration significative de 30-50% est enregistrée par le labour stratégique (DT et ST) pour le blé et le pois chiche en comparaison avec NT1 et aucune amélioration significative n’a été observée pour la féverole. L’enlèvement des chaumes a conduit à une augmentation de rendement en grain de 15-27 % pour le blé et de 65 % pour le pois chiche par rapport à la pratique avec conservation des chaumes. L’utilisation du labour profond (DT) a permis d’améliorer le rendement grain de 3-30 % par rapport au labour peu profond (ST) pour le blé dur.

Mots clés : labour stratégique, labour occasionnel, productivité, semis direct, adventices

Master Thesis Project in Agronomy

Management of Plant Production and the Environment

Effects of strategic tillage on productivity of durum wheat, fababean and chickpea in rotation in a no-till system

SIKA Achraf, Hassan II Agronomic and Veterinary Institute, Rabat, Morocco

 

Abstract

Due to the degradation of water and soil resources, as well as climate change, the adoption of conservation agriculture has grown exponentially worldwide. In this context, Morocco is increasingly considering the adoption of direct seeding in rainfed agriculture, particularly for cereal crops and legumes, to ensure sustainable production while preserving the environment and promoting efficient use of rainwater. However, long-term use of this system can lead to various problems such as the spread of herbicide-resistant weeds, which has led many farmers to abandon the no-till technique. To remedy these problems, it is possible to consider the use of strategic tillage, also known as occasional tillage. In this context, the present study was carried out to evaluate the effect of strategic tillage on the productivity of durum wheat, faba bean and chickpea grown in rotation in a no-till system. The trial was conducted on three plots located in the WEST Maroc farm, in the province of El Hajeb (Meknes, Morocco). Four treatments were evaluated for each crop, including two no-till treatments, one with retaining stubble (NT1, control) and the other removing it (NT2), as well as two tillage treatments, one deep without inversion (DT) and the other shallow with inversion (ST). The experiment was carried out in a randomized complete block design with three replications. Strategic tillage treatments were carried out at the start of the 2020-2021 campaign. Four crop and weed samplings were carried out during this 2022-2023 campaign. different growth stages to assess weed flora, growth and yield parameters. The results showed that strategic tillage was effective in controlling weeds compared with no-till, with a reduction in weed density of up to 70-80% for wheat, while NT2 significantly increased weed density and dry matter for wheat with faba bean as a preceding crop. In terms of yield, strategic tillage (DT and ST) significantly improved wheat and chickpea yields by 30-50% compared with NT1, while no significant improvement was observed for faba bean. Stubble removal increased grain yield by 15-27% for wheat, and 65% for chickpea, compared with retention. The use of deep tillage (DT) increased grain yield by 3-30% compared with shallow tillage (ST) for durum wheat.

Key words: strategic tillage, occasional tillage, productivity, direct seeding, weeds

 

Effets d’un labour stratégique sur le rendement du blé dur dans un système de semis direct 

 Culture précédente = féverole

Figure 1: Effet du labour stratégique sur le rendement grain du blé dur ayant pour précédent la féverole

 Culture précédente = pois chiche

Figure 2: Effet du labour stratégique sur le rendement du blé dur ayant pour précédent le pois chiche

Effet du travail du sol stratégique dans un système de semis direct sur le rendement des légumineuses alimentaires

 

Féverole (Précédent blé dur)

Figure 3: Effet du labour stratégique sur le rendement grain de la féverole

Pois chiche (Précédent blé dur)

Figure 4: Effet du labour stratégique sur le rendement grain du pois chiche

  

Effets d’un labour stratégique sur la productivité du blé dur, de la féverole et du pois chiche en rotation dans un système de semis direct

SIKA Achraf, Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat, Maroc

 

 CONCLUSIONS

Étant donné que de nombreux agriculteurs font face à des problèmes de propagation excessive des mauvaises herbes lorsqu’ils adoptent un système de semis direct, l’objectif de notre étude est d’évaluer les effets d’un labour occasionnel introduit dans un système de semis direct sur le contrôle des mauvaises herbes et la productivité des cultures, dans un sol argileux et un climat subtropical dans la région de Meknès.

D’après les résultats obtenus pour 2022-2023, soit la troisième campagne après l’application des traitements de travail du sol stratégique, on peut tirer les conclusions suivantes:

  • À la troisième campagne après sa réalisation, le labour stratégique ou occasionnel (DT et ST) a entraîné une diminution significative de la densité et de la matière sèche des mauvaises herbes par rapport au semis direct pour le blé et le pois chiche.
  • Le labour stratégique (DT et ST) a conduit à une augmentation significative de la biomasse aérienne sèche de blé dur et de pois chiche par rapport au semis direct.
  • Le labour stratégique (DT et ST) a engendré une diminution de l’humidité du sol dans les horizons de 15 cm, 30 cm et 60 cm pendant les premiers stades des trois cultures.
  • Les traitements de labour stratégique (avec inversion et sans inversion) ont augmenté significativement le rendement en grain de blé dur et de pois chiche par 30-50% par rapport au témoin NT1, pour la troisième année successive de leurs applications.
  • Une absence d’amélioration significative du rendement grâce au labour par rapport au non-labour pour la féverole.
  • L’enlèvement des chaumes (NT2) a significativement augmenté la densité et la matière sèche des adventices par rapport à leur conservation pour le blé avec un précédent de féverole.
  • Le traitement NT2 a enregistré un rendement en grain supérieur de 15 à 27% pour le blé dur et de 65% pour le pois chiche par rapport à NT1.
  • Le travail du sol profond sans inversion (DT) améliore plus le rendement en grain de blé dur comparativement au travail du sol superficiel avec inversion (ST) avec une augmentation allant de 3 à 30%.

Gestion de la fertilisation potassique du fraisier pour optimiser le rendement et la qualité des fruits

Gestion de la fertilisation potassique du fraisier pour optimiser le rendement et la qualité des fruits

 

Résumé

En production horticole, le choix des engrais et le moment de leur apport à des doses appropriées demeurent les facteurs clés assurant un bon rendement et des fruits de qualité. Chez le fraisier, le potassium suivi de l’azote sont les éléments nutritifs les plus absorbés et leur équilibre et interaction agissent directement sur le rendement et la qualité des fruits de fraise. L’objectif de ce travail de recherche est de déterminer la source du potassium adéquate, la dose optimale et l’équilibre potassium/azote optimum pour un programme de fertigation permettant d’augmenter la productivité et d’améliorer la qualité des fraises marocaines.

A cette fin, une enquête auprès des fraisiculteurs, dans la région du Loukkos-Gharb, a été effectuée et des essais expérimentaux ont été conduits en conditions contrôlées et au champ. L’enquête a concerné 30 fraisiculteurs, des petits, moyens et grands agriculteurs pour étudier les pratiques culturales du fraisier au Maroc. L’enquête a  consisté en la collecte de données générales sur les exploitations, la description des itinéraires techniques et les programmes de fertilisation. Les essais expérimentaux avaient pour but l’évaluation des effets de la nutrition minérale, particulièrement la source et la dose d’engrais potassique, ainsi que l’équilibre potassium/azote en fertigation sur la productivité et la qualité des fraises marocaines. Les sources de potassium testées étaient (1) le sulfate de potassium durant tout le cycle (PS/PS), (2) le nitrate de potasse durant tout le cycle (PN/PN) en comparaison avec (3) la pratique des agriculteurs: le nitrate de potassium en phase végétative et le sulfate de potassium en phase de production de fruits (PN/PS). Les doses de potassium testées ont été de 100, 200, 300 et 400 kg/ha de K2O. Les équilibres potassium/azote ont été testés à travers trois solutions nutritives: (S1) Pratique des agriculteurs avec un équilibre K:N (1,2/2,0) faible en phase végétative et élevé en phase productive, (S2) un équilibre K:N (2,4/1,1) élevé en phase végétative et faible en phase productive et (S3) un équilibre K:N (3,0/0,9) très élevé en phase végétative et très faible en phase productive. Pour tous les traitements expérimentaux, la fertilisation totale apportée à la culture du fraisier au cours du cycle a été identique.

Le deuxième facteur étudié dans ces essais est la variété, dont les trois principales variétés de fraisier cultivées au Maroc ont été utilisées: Fortuna, San Andreas et Sabrina. Les paramètres mesurés lors des essais ont été relatifs à la croissance (Taux de chlorophylle, résistance stomatique et dynamique de la floraison), à la production (poids du fruit, calibre du fruit et rendement) et à la qualité des fruits de fraise (°Brix, acidité titrable, pH du jus, taux de matière sèche et Shelf life). Nous avons également réalisé une analyse sensorielle pour évaluer le goût, la saveur sucrée et la saveur acidulée des fruits issus des différents traitements des équilibres potassium/azote durant les deux campagnes.

Les données de l’enquête ont montré que les opérations culturales sont quasi-identiques entres les producteurs, sauf que les grands fraisiculteurs se distinguent par une densité de plantation plus élevées en combinant une plantation précoce en début du mois de septembre et l’utilisation de plants en mottes de la variété Fortuna pour entrer en production 1 mois en avance par rapport aux plantations à racines nues. L’analyse de qualité des fruits échantillonnés a montré des variations du degré Brix indépendantes de la variété ou de la catégorie du producteur. Quant à la fertilisation, les trois macroéléments N, P et K affichent des corrélations positives avec le degré Brix, respectivement de 0,34; 0,35 et 0,48, mais l’effet positif du potassium reste le seul statistiquement significatif (p=0,05).

Les résultats des expérimentations sur la forme d’engrais potassique ont montré que la fertilisation des plants de fraisier en sulfate de potassium à une dose de 300 kg K2O/ha a considérablement augmenté le nombre des fleurs de 27%, la production de fruits de 14%, le rendement de 8%, la teneur en sucre de 9% et la teneur en acide citrique de 7% (0,5 g/l). Quant aux essais sur les équilibres K:N testés sur les trois principales variétés de fraisier plantés au Maroc, les meilleurs paramètres de croissance, de production et de qualité des fraises ont été obtenus avec un équilibre K:N (2,4/1,1) élevé pendant la période végétative et faible pendant la période de production des fruits. En effet, au champ ce programme de fertigation avec un équilibre K:N (2,4/1,1), opposé à la pratique des agriculteurs (1,2/2,0), a augmenté le taux de chlorophylle de 12,7%, le calibre des fruits de 9%, le rendement de 6 % (2,3 T/ha), les teneurs en sucre et en acidité des fruits de fraises respectivement de 13% et 15%. En hors sol, cet équilibre a significativement augmenté l’indice de teneur en chlorophylle de 8 %, le rendement de 30 % (7,9 T/ha), les teneurs en sucre et en matière sèche respectivement de 14 % et 15 % et a amélioré le goût et la durée de conservation des fraises respectivement de 10 % et 19 % par rapport au témoin. Les fruits issus de ce programme de fertigation ont été évalués comme étant les plus appréciés lors des ateliers de dégustation.

En conclusion, le rendement et la qualité des fruits de fraise, toutes variétés confondues, peuvent être améliorés grâce à un programme de fertilisation équilibré et à des doses appropriés d’azote et de potassium. Le programme de fertilisation avec un équilibre K:N (2,4/1,1), élevé pendant la période végétative et faible pendant la période de production, devrait être recommandé dans les conditions marocaines.

Mots clés: Fraise, pratiques culturelles, fertilisation, potassium, azote, source, dose, sulphate de potassium, nitrate de potassium, variété, équilibre, productivité, qualité.

Références

Nakro, A., Thèse de Doctorat en Sciences agronomiques et agro-alimentaires. Gestion de la fertilisation potassique du fraisier pour optimiser le rendement et la qualité des fruits. 2023, Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II.

Nakro, A., Bamouh A., Bouslama H., San Bautista A., Ghaouti L. The effect of Potassium-Nitrogen Balance on the Yield and Quality of Strawberries Grown under Soilless Conditions. Horticulturae, 2023, 9(3): 304.

Nakro, A., Bamouh A., El Khatib O., Ghaouti L. Effect of potassium source and dose on yield and quality of strawberry fruit. American Journal of Plant Sciences, 2022, 13 : 1196-1208.

Nakro, A., Bamouh A., Ghaouti L. Effect of Potassium Fertilization Source on Strawberry Yield and Quality. Journal of Plant Sciences, 2022, 10: 142-149.

Nakro, A., Bamouh A., Khoulali C. Effet de l’équilibre potassium-azote en fertigation sur la productivité et la qualité de trois variétés de fraise. Revue Marocaine des Sciences Agronomique et Vétérinaire, 2020, 8: 272-278.

Nakro, A.,, Bennani A., Ouahdani S., Ezahouani A., El Himdy B., Bamouh A. Study of strawberry fertilization practices and their effects on fruit yield and quality in the Loukkos-Gharb region. Journal of Plant Sciences, 2023.

Dr. Amal NAKRO – Pr. Ahmed BAMOUH

Fonds de Développement Agricole – Édition 2023

FONDS DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE

Les Aides Financières de l’État pour la promotion des investissements agricoles

  • Irrigation localisée et irrigation de complément
  • Équipement des exploitations agricoles
  • Amélioration génétique
  • Semences certifiées et plantations fruitières
  • Unités de valorisation
  • Promotion et diversification des exportations
  • Aides aux projets d’agrégation

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La filière marocaine des fruits rouges

La filière des fruits rouges au Maroc

IMPORTANCE DE LA FILIÈRE DES FRUITS ROUGES

La filière des petits fruits rouges constitue un fleuron des zones Nord et Sud du Royaume offrant un potentiel réel et des avantages comparatifs avérés pour son développement, entre autres la proximité à l’Europe et aux grands centres de consommation, la disponibilité d’une main d’œuvre qualifiée, les conditions agro-climatiques favorables et l’installation de grandes entreprises de production fortement intégrées et dotées des moyens technologiques et logistiques pour l’exportation de la production.

Cette filière des fruits rouges a connu avec le Plan Maroc Vert un essor économique significatif et une structuration importante, notamment grâce aux partenariats entre l’État et les professionnels.

La nouvelle stratégie «Génération Green» vient consolider, renforcer et pérenniser ces acquis et traiter les défis apparus en imprimant un nouvel élan de modernisation de la filière. L’ambition est d’augmenter les superficies, d’améliorer la productivité, de développer la valorisation, d’augmenter les exportations et de diversifier les débouchés, et de moderniser les circuits de distribution et de commercialisation.

CHIFFRES CLÉS

  • Superficie totale (2022/2023): 12.155 ha dont Fraise (27,1 %), Framboise (38,3 %), Myrtille (34,1 %) et Autres (0,5%);
  • Production attendue (2022/2023): 272.730 ha dont Fraise (49,5 %), Framboise (26,4 %); Myrtille (23,6 %) et Autres (0,5%);
  • Investissement total en amont (2021/2022): 6,68 Milliards Dirham;
  • Exportations (2021/2022): 218.000 tonnes dont 125.000 à l’état frais;
  • Destination des exportations: 91% au pays européens;
  • Chiffre d’affaires à l’export (2021/2022): 6,6 Milliards Dirham;


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