22.1 C
New York
samedi, avril 26, 2025

Buy now

Accueil Blog Page 41

Situation de l’Agriculture Marocaine n°12

  • La superficie semée pour les trois principales céréales d’automne (blé tendre, blé dur et orge) a atteint près de 4,6 millions ha, soit une baisse respective de 12% et 9% par rapport à la campagne précédente et la moyenne de la période 2009-13.

Cette superficie a été répartie entre les trois principales céréales d’automne comme suit:

  • Blé dur: 0,9 million ha (19% de la superficie totale semée en céréales d’automne) soit une baisse de 4% par rapport à la campagne précédente et à la moyenne de la période 2009-13;
  • Blé tendre: 2,0 millions ha (46% de la superficie totale semée en céréales d’automne) soit une baisse de près de 8% par rapport à la campagne précédente et de 2% par rapport à la moyenne de la période 2009-13;
  • Orge: 1,6 millions ha (35% de la superficie totale semée en céréales d’automne) soit une baisse de 19% par rapport à la campagne précédente et à la moyenne de la période 2009-13.

Télécharger

Revue Marocaine des Sciences Agronomiques et Vétérinaires – Vol. 6, No 1 (2018) (Mars 2018)

Sommaire

Articles

Sommaire et page de garde PDF
A. Rédacteur 3-5
A preliminary survey on the presence of Xylella fastidiosa in olive, citrus and grapevine groves in Morocco PDF
Mohamed AFECHTAL, Abdelmoughit AIT FRIHA, Imane BIBI 6-9
Molecular characterization of Beet necrotic yellow vein virus (BNYVV) infecting sugar beet in Tadla PDF
Ahmed AARABE, Imane BIBI, Bouchra CHEBLI, Adil ESSARIOUI, Abdelmoughit AIT FRIHA, Mohamed AFECHTAL 10-13
Prospection et première caractérisation moléculaire de l’exocortis (Citrus exocortis viroid, CEVd) dans la région du Gharb PDF
M’Bark OUANTAR, Imane BIBI, Bouchra CHEBLI, Abdelmoughit AIT FRIHA, Mohamed AFECHTAL 14-18
Exploration de stratégies d’amélioration de la conduite de l’irrigation de la luzerne (Medicago sativa L.), du bersim (Trifolium Alexandrinum L.) et du maïs ensilage (Zea mays L.) au Tadla – Maroc PDF
Bassou BOUAZZAMA, Ahmed BOUAZIZ, Dimitri XANTHOULIS, Marouane JBILOU 19-29
Effet des litières de quelques espèces végétales de la Grande Muraille Verte du Ferlo (Sénégal) sur la croissance de l’oignon [Allium cepa (L.)] en conditions semi-contrôlées PDF
Paul Ndiaga CISS, Mariama Dalanda DIALLO, Komi Bruno ASSIGBETSE, Touroumgaye GOALBAYE, Aliou DIOP, Aliou GUISSE 30-35
Estimation des besoins en eau du Cèdre à Ras El Ma et à Boutrouba (Moyen Atlas Central tabulaire) PDF
Mohamed AOUBOUAZZA 36-47
Évaluation de la compaction d’un vertisol par pénétrométrie horizontale et verticale PDF
Yassine AL MASMOUDI, Abdellah EL AISSAOUI, Oussama El GHARRAS, Khalid IBNO NAMR 48-54
Importance socio-économique de la forêt communautaire d’Edouwossi-copé dans la préfecture d’Amou au Togo PDF
Wouyo ATAKPAMA, Essokabossiwè ASSEKI, Eyana KPEMISSI AMANA, Comlan KOUDEGNAN, Komlan BATAWILA, Koffi AKPAGANA 55-63
Valeur ethnobotanique de l’espèce, Khaya senegalensis (Desr.) A. Juss (meliaceae) auprès des populations riveraines de la chaine de l’Atacora au Togo. PDF
Issifou ISSA, Kpérkouma WALA, Marra DOURMA, Wouyo ATAKPAMA, Madjouma KANDA, Koffi AKPAGANA 64-72
Assessment of gum yield of Sterculia setigera Del. in relation to diameter and trees status PDF
Wouyo ATAKPAMA, Hodabalo PEREKI, Komlan BATAWILA, Koffi AKPAGANA 73-77
Biotypologie spatiale des coléoptères carabiques ripicoles au niveau du lac Dayat Aoua (Atlas marocain) PDF
Khalid BOURAADA, Abdelltif JANATI IDRISSI, Guy CHAVANON, Hassan OUABDELHADI, Mariam ESSAFI 78-86
Effet de l’alimentation sur la reproduction des aulacodines (Thryonomys swinderianus) en Côte d’Ivoire PDF
Mian Kouadio ETTIAN, D. SORO, B. TRAORE, G. A. MENSAH, A. FANTODJI 87-98
Évaluation des apports nutritionnels et énergétiques des fourrages verts dans l’alimentation des aulacodes (Thryonomys swinderianus) en Côte d’Ivoire PDF
Mian Kouadio ETTIAN, G.A. GBOGOURI, A.J. DJENONTIN, G.A. MENSAH 99-109
Circuit de distribution des poissons frais et congelés à Abidjan : Hygiène et évaluation microbiologique PDF
Yiwo Thecle Noée Veline N’GUESSAM, Patrice Désiré Yapi Assoi YAPI, Thierry Yapo MONNET, Chantal Lêniféré SORO, Louise Atchibri ANIN 110-117
Caractéristiques physico-chimiques, concentrations des composés phénoliques et pouvoir antioxydant de quatre variétés de miels locales (Algérie) PDF
Boulanouar BAKCHICHE, Mounir HABATI, Ahmed BENMEBAREK, Abdelaziz GHERIB 118-123
Modélisation économique des ressources en eau dans la zone de Souss-Massa PDF
Fouad ELAME, Rachid DOUKKALI 124-131
Sociétés coopératives, société de prévoyance et paysannat dans le Nyong et Sanaga de 1926 à 1961 (Cameroun) PDF
Sebastien MANI

La race ovine Beni Guil: Ses performances en race pure et en croisement

La race Beni Guil (BG) est une des principales races locales marocaines intégrées dans le Programme National d’Amélioration Génétique. Elle peuple les zones des plateaux de l’Oriental: Tendrara, Bouarfa, Figuig et régions et valorise mieux les steppes de l’Oriental.

La race Beni Guil est capable de s’acclimater dans les autres régions du Maroc. Son effectif s’estime à environ 1.910.881 têtes soit 11,4% du cheptel national ovin. La race Beni Guil est non prolifique et se caractérise par une faible productivité et une croissance modérée de ses agneaux.

Télécharger

Dans ce bulletin, on propose de présenter une partie des résultats des performances de reproduction de la brebis et de production des agneaux en croissance avant sevrage et à l’engraissement ainsi que les caractéristiques de la carcasse des agneaux Beni Guil élevés en race pure et en croisement avec les races paternelles spécialisées D’man, Ile-de-France et Lacaune.

Les performances ont été enregistrées au domaine expérimental El Koudia de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) et concernent un total de 484 brebis mises en lutte, 461 agneaux sevrés et 106 agneaux abattus de types génétiques Beni Guil et croisés Beni Guil.

Les brebis ont été conduites toute l’année sur les jachères et chaumes du domaine dans des troupeaux de 150 brebis tous génotypes confondus et reçoivent en bergerie un complément alimentaire dont la quantité du complément distribué varie en fonction de l’état des pâturages et des besoins physiologiques des animaux. Un programme annuel de vaccination et de déparasitage a été appliqué à l’ensemble des animaux.

Les caractères d’intérêt dans cette étude sont chez la brebis la fertilité, la prolificité et la productivité à trois mois après la mise bas. La croissance pré-sevrage et à l’engraissement des agneaux, l’âge et le poids à l’abattage et différents autres caractères de la carcasse ont été mesurés: rendement, dépôt de gras et mensurations sur la carcasse (longueur et largeur de la carcasse, longueur du gigot, conformation et surface du muscle Longissimus Dorsi). L’ensemble des caractères ont été ajustées pour les effets non génétiques contrôlés.

Les ravageurs des arbres fruitiers: Le Psylle du poirier

Le Psylle du poirier (Cacopsylla pyri Foerster, Homoptera, Psyllidae) est le deuxième ravageur clé du poirier après le Carpocapse. Sa répartition est mondiale et il a été accidentellement introduit d’Europe en Afrique du Nord et dans d’autres continents, notamment américain vers la fin du 19ème siècle.

Il s’attaque au poirier, mais aussi au cognassier. Des prédateurs, notamment les Coccinelles et le Syrphe, bien ménagés par la lutte chimique, ce qui n’est toujours pas le cas, contribuent à affaiblir ses populations mais leur secours demeure bien insuffisant pour maintenir le verger propre et la production commercialement saine. D’ailleurs, un peu partout, le Psylle montre une résistance accrue aux insecticides ce qui rend encore la lutte plus difficultueuse.

Télécharger

Biologie du Psylle

Dans nos vergers le Psylle développe plusieurs générations toutes aussi dangereuses pour le poirier.

Première génération

L’insecte hiverne à l’état adulte sous les écorces des arbres, sous des débris…. Lorsque la température avoisine 10°C, ce qui est presque toujours le cas dans nos vergers, on peut observer ses adultes se déplacer naturellement sur l’arbre. Si la température se maintient plus de 2 jours autour de 10°C, l’accouplement et la ponte débutent immédiatement (dès janvier).

Avant le débourrement, le Psylle pond ses œufs de façon isolée ou en ligne sur les surfaces rugueuses des bourgeons, des rameaux et dans les crevasses de l’écorce. Plus tard, avec le développement des bourgeons et l’apparition des nouvelles pousses, le ravageur se déplace pour aller les déposer sur le pourtour des feuilles et les tiges des pousses où l’on peut au moyen d’une loupe de poche voir aisément ses oeufs. L’éclosion, fortement influencée par la température ambiante, s’étale sur une longue période : plus d’un mois à 5°C vs une semaine à 20°C.

Les premières pontes sur le feuillage éclosent au moment où les feuilles commencent à se déployer. Une femelle peut pondre jusqu’à 400 éléments et même davantage sur une période de 2-3 semaines. Cet étalement rend la lutte laborieuse contre l’insecte. Entre l’oeuf et l’adulte, le Psylle passe par cinq stades nymphaux qui se nourrissent en suçant la sève des bourgeons, des feuilles et des pousses.

Les deux premiers stades sont relativement immobiles et produisent peu de miellat. Les nymphes des troisième, quatrième et cinquième âges se reconnaissent par la présence d’ébauches alaires de plus en plus visibles. Lorsqu’elles se nourrissent, elles se dissimulent souvent sous le miellat à l’aisselle des feuilles. Ce comportement rend malaisé le contrôle de l’insecte à l’aide des pesticides classiques.

La durée du cycle biologique peut varier de 4 à 6 semaines pour la première génération, mais dépend fortement de la température. Cette génération est la plus longue.

Deuxième génération

Les adultes de la deuxième génération font leur apparition dès début avril et peuvent continuer à vivre et à se multiplier tous le mois de mai. Environ 5 à 7 jours après l’émergence, les femelles commencent à pondre le long de la nervure principale sur la face inférieure des nouvelles feuilles. La ponte (200-500 œufs par femelle) peut s’étaler sur 2 à 3 semaines. Les œufs éclosent une semaine après avoir été pondus, de telle sorte qu’à tout moment tous les stades de l’insecte sont présents.

Troisième génération

Les adultes de la troisième génération apparaissent dès début mai et peuvent continuer à vivre et à se multiplier tous le mois de mai et juin. Moins de 5 jours après l’émergence, les femelles commencent à pondre le long de la nervure principale sur la face inférieure des feuilles. La ponte (200-500 œufs par femelle) peut s’étaler sur 2 à 3 semaines.

L’étalement de la ponte et l’échelonnement des éclosions font encore qu’à tout moment tous les stades de l’insecte sont présents. Du fait de ce chevauchement, cette génération est la plus difficile à maîtriser.

Quatrième et cinquième générations

Ces générations estivales occupent tout le mois de juillet mais la mortalité larvaire par les chaleurs contribue efficacement à la réduction de ses effectifs. La ponte se fait surtout sur les gourmands qui s’allongent dans la partie centrale des arbres ou sur les jeunes pousses terminales. La quantité d’œufs pondus (200-400/femelle) dépend des conditions climatiques et de la température.

Les Psylles peuvent encore être présents en grand nombre même après la récolte sur les arbres à forte végétation. Les oeufs de la G4 peuvent apparaître en septembre et même plus tard et donnent une cinquième génération rendue partielle par la diapause, généralement beaucoup moins nombreuse que les trois premières.

Stevia rebaudiana, une nouvelle plante sucrée au Maroc – Exigences, techniques culturales et potentialités

La Stevia rebaudiana est une espèce appartenant à la famille des Astéracées. C’est une plante originaire du Paraguay. Ses feuilles contiennent des glycosides naturels, qui ont un goût très sucré mais non calorifique, dont le stévioside constitue le principal édulcorant qui est 250 à 300 fois plus sucré que le sucre de canne.

Cette plante connaît actuellement, dans le monde entier, un intérêt croissant auprès des chercheurs, des agriculteurs, des grandes firmes commerciales et pharmaceutiques, et des consommateurs en raison d’une part de son adaptation à une large gamme de climats et d’autre part à ses divers vertus thérapeutiques et médicinales pour la santé humaine, en particulier pour les diabétiques et les obèses.

Télécharger

La forte demande mondiale en édulcorants naturels non calorifiques est le résultat du changement des habitudes alimentaires des consommateurs, de plus en plus exigeants en nourriture plus naturelle en raison des problèmes d’obésité et de diabète, et à la polémique qui entoure les édulcorants synthétiques.

Actuellement, en plus des pays de l’Amérique latine (Paraguay, Brésil, Argentine, Uruguay) et de l’Amérique Centrale, la stévia est cultivée dans divers pays du monde, comme culture expérimentale ou commerciale (USA, Canada, Russie, Israël, Angleterre, Japon, Chine, Corée, Thaïlande, Malaisie, Inde, Géorgie, République Chèque, Allemagne, Suède, Australie). Le premier producteur mondial reste la Chine avec une superficie de 20.000 ha et le premier consommateur mondial est le japon avec une consommation d’environ 2.000 tonnes de feuilles sèches/an, soit presque 40 % du marché mondial.

Au Maroc, cette culture a été officiellement introduite pour la première fois en 2008, à partir de son pays d’origine le Paraguay, dans le cadre d’un projet de Recherche-Développement (PROFERD) financé par la Direction de l’Enseignement de la Recherche et du Développement et coordonné par l’ENA de Meknès avec un partenariat avec l’IAV Hassan II, l’INRA-Meknès, la DPA d’Essaouira et les agriculteurs.

L’insertion de cette espèce dans les systèmes de production agricole nécessite une connaissance approfondie de la plante, ses exigences et son potentiel agronomique. La documentation concernant la production et le développement de la stévia est très limitée.

L’objectif de cette synthèse bibliographique est de présenter l’état actuel des connaissances sur cette culture en matière des exigences environnementales, des techniques culturales, des potentialités de production et des perspectives d’avenir pour cette nouvelle culture au Maroc.

Le marché de l’huile d’Argan et son impact sur les ménages et la forêt

L’huile d’argan est devenue l’une des huiles comestibles les plus chères dans le monde. Elle est encore plus chère comme produit cosmétique et est le sujet de plusieurs brevets cosmétiques aux USA et en Europe.

Cette huile, qui a été une source de revenus des habitants du Sud-Ouest du Maroc pendant des siècles, a connu un regain d’intérêt avec les diverses découvertes de ses vertus culinaires, cosmétiques et même médicinales. Ceci a engendré une croissance importante du marché de haute valeur d’argan lors de cette dernière décennie.

Télécharger

Les ONG, les agences de développement nationales et internationales et les coopératives locales de l’huile d’argan ont joué un rôle central dans ce boom du marché d’argan avec comme objectif principal l’amélioration des revenus des populations locales et la conservation de la forêt d’argan.

Par ailleurs, la «théorie de conservation par le biais de la commercialisation» se rapportant à l’huile et aux autres produits non ligneux en vue d’aboutir à la fois à un développement économique et à la conservation de l’environnement, a suscité lors de dernières décennies l’intérêt des chercheurs et des développeurs.

L’objectif de cette étude est ainsi d’étudier l’impact de la croissance du marché d’argan sur le développement socio-économique de la population locale et sur la conservation de la forêt. L’approche de travail adoptée a consisté en l’évaluation de l’impact du marché d’argan sur un échantillon de ménages de la forêt d’argan dans le Sud-Ouest du Maroc (Smimou, région d’Essaouira) avant le boom d’argan en 1999 et après la montée en flèche des prix d’argan en 2007.

Nouveaux aliments pour les ruminants à base de fruits de cactus

Le cactus est une plante succulente, caractérisé par une grande aptitude d’adaptation à des milieux hostiles à travers des mécanismes morphologiques et physiologiques.

L’Opuntia est l’un des 90 genres de cactus retenus par la classification botanique. Les Opuntia ont une morphologie avec des tiges aplaties qu’on appelle cladodes ou raquettes.

Il existe deux variétés de cactus selon qu’ils possèdent ou non des épines. Dans ce dernier cas, on parle de cactus inerme. Le terme «cactus» désigne souvent l’Opuntia ficus indica, ou Figuier de Barbarie, qui est une espèce courante de cactus inerme.

Télécharger

Rôle du cactus

Rôle dans la nutrition humaine

Il existe approximativement 200 espèces d’Opuntia mais seuls les fruits d’une vingtaine d’espèces sont exploités. Les fruits sont connus par leur teneur élevée en sucre, minéraux et vitamines. Ils sont produits et vendus en été-automne, selon la précocité de la variété.

Au Mexique par exemple, ces fruits, appelés tunas, sont commercialisés avec ou sans transformation (séchés, congelés, sous forme de confit, de jus, d’alcool). Par ailleurs, le cactus est exploité pour sa production maraîchère: les jeunes raquettes sont commercialisées sous le nom de Nopals ou Nopalitos. Elles sont consommées en salades, en accompagnement d’une viande ou en dessert.

La valeur nutritive des fruits est proche de celle de la pomme ou la poire.

Les teneurs en matière sèche, en acides titrables, en graisses et en protéines du fruit diminuent jusqu’à la maturation alors que celle des sucres solubles augmente. La fermeté du fruit a aussi tendance à diminuer.

Rôle dans l’alimentation animale

Le principal rôle du cactus réside dans son utilisation comme fourrage pour le bétail. Les raquettes sont particulièrement appréciées par les éleveurs comme complément alimentaire durant la saison sèche. En effet, de par sa grande efficience d’utilisation de l’eau, le cactus reste une espèce fourragère idéale dans les régions semi-aride et aride, fournissant des unités fourragères par ses raquettes pendant les périodes de sécheresse. En plus, les travaux récents ont montré que les fruits de cactus non commercialisables pour la consommation humaine (rebuts) peuvent être utilisés dans l’alimentation des ruminants sous forme de blocs multi-nutritionnels, et plus intéressant encore sous forme d’ensilage.

Rôle écologique

Le cactus peut jouer un rôle majeur dans les zones à faible pluviométrie où il est cultivé. Du fait de sa faible exigence en eau, il peut être considéré comme plante efficiente et écologique. Le cactus permet en effet par ses racines de maintenir le sol en place et ainsi de limiter son érosion, mais il sert aussi de base à la recolonisation par les plantes et il offre une barrière au sable transporté par le vent. De plus, étant résistant au feu, il offre aussi une protection contre les incendies.

Rôle cosmétique et médicinal

On avance de plus en plus l’intérêt cosmétique des huiles extraites des graines de cactus et des extraits des cladodes dans la fabrication des shampoings et d’autres produits cosmétiques. La médecine est aussi un domaine dans lequel de nombreuses applications sont découvertes pour le cactus. Ainsi, des études rapportent que les nopalitos permettent de réduire le diabète ou le cholestérol. De même, des recherches récentes ont mis en évidence les propriétés anti-oxydantes des cladodes ainsi que des propriétés de protection du foie.

Autres rôles

D’autres domaines secondaires utilisent aussi certaines propriétés du cactus. C’est le cas de l’apiculture et de la production de colorant (élevage de cochenille sur des raquettes de cactus pour la production du carmin). A l’instar de nombreuses autres plantes, le cactus peut aussi être utilisé pour la production d’énergie.

Ces nombreux rôles et propriétés font du cactus un élément majeur pour le développement de régions arides et semi-arides.

L’utilisation du centre pivot pour l’irrigation – Expérience des Domaines Agricoles au Maroc

Introduit et suivi aux Domaines Agricoles dans de nombreuses régions depuis 25 ans (1980-2005), le centre pivot d’irrigation s’est montré dans le contexte marocain, d’une durée de vie moyenne de l’ordre de 10-15 ans, selon les conditions dans lesquelles il a été utilisé (qualité d’entretien, accidents subis, effets corrosifs des sources d’eaux, injection d’engrais,…).

Télécharger

Ses performances hydrauliques et agronomiques sont, sinon meilleures, du moins équivalentes à l’aspersion classique. Les productivités obtenues sont fonction de l’année et de la culture (50-60qx/ha pour le blé tendre, 80-120 qx/ha pour le maïs grain et 50-70t/ha pour la betterave à sucre).

En conditions normales où l’on a indifféremment le choix entre les divers types de matériels, le pivot coûte plus cher (14.500 Dh/ha) que l’aspersion mobile (9.000,00 Dh/ha), et beaucoup moins cher que l’aspersion intégrale (40.000,0 Dh/ha) et le goutte à goutte (35.000,00 Dh/ha).

Le système est globalement rentable, à condition que la superficie arrosée par le pivot excède le seuil de 20-30 ha, et que le coût d’installation et de pompage ne soit pas exorbitant.

Introduction

Le pivot est l’un des systèmes d’irrigation modernes utilisés en agriculture pour mieux valoriser les ressources en eau, particulièrement dans les régions arides de grande culture.

Inventée aux USA à la fin des années 40, cette technologie n’a été développée au moyen orient (Arabie saoudite, Jordanie) et en Afrique du nord (Maroc, Libye, Tunisie, Algérie) qu’à partir des années 70/80.

Au Maroc, les Domaines Agricoles ont été les pionniers dans ce secteur en introduisant à titre d’essai, dès 1980, les premiers pivots dans les régions du Haouz et de la Chaouia.

Le but de ce bulletin est de faire le point sur ce système d’irrigation dans le contexte marocain, à la lumière d’une expérience de vingt cinq ans d’utilisation, aux Domaines Agricoles, dans des conditions agro-climatiques et de production très variées.

Performances en croisement de la race Texel avec des races ovines locales

Au Maroc, la faible productivité des races locales est en partie due à la faible prolificité et la croissance modérée des agneaux, associées souvent à une tendance à déposer précocement plus de gras et moins de muscle dans la carcasse. Par ailleurs, la tendance de la demande des consommateurs marocains pour la viande maigre, notamment certains citadins, devenue une contrainte économique de première importance.

Les études menées à l’INRA sur les croisements utilisant les races améliorées dont Ile de France, Lacaune rameau viande et Mérinos Précoce en croisement avec les races locales Timahdite, Sardi, Boujaâd, D’man et Beni Guil ont toutes montré l’intérêt de l’utilisation des races de croisement terminal pour améliorer la croissance et le développement musculaires des agneaux.

Télécharger le bulletin

Les résultats exposés dans ce bulletin ont été obtenus à partir des recherches menées durant trois années suite à un don de trois béliers de race Texel belge offerts par la Faculté de Médecine Vétérinaire de l’Université de Liège (Belgique). Cette recherche est venue ainsi compléter les études déjà réalisées au niveau du domaine EL Koudia de l’INRA sur les croisements industriels et à double étage impliquant les races de béliers d’origine française et les principales races locales marocaines.

L’objectif de cette recherche est d’évaluer les performances des agneaux issus du croisement de béliers de race Texel belge (Tb) avec les brebis de races locales et d’apprécier l’aptitude des béliers Tb, introduits pour la première fois au Maroc, à s’adapter aux conditions d’élevage semi-intensif du domaine El Koudia de l’INRA.

Le risque sécheresse en agriculture pluviale: Cas des céréales

L’agriculture marocaine est presque entièrement dépendante de la pluviométrie dont la quantité varie selon les régions et les années agricoles. La production céréalière, réalisée essentiellement en zones pluviales, est sujette aux fortes fluctuations inter-annuelles de la pluviométrie.

Les superficies irrigables qui pourraient réduire cette dépendance vis-à-vis du climat, représentent moins de 9% des superficies cultivées et contribuent à moins de 17% de la production totale.

Télécharger

La pluie est un évènement aléatoire dont on ne peut prévoir à moyen terme ni les volumes ni les épisodes. Le temps qui s’écoule, entre deux épisodes pluvieux, peut varier de quelques jours à quelques mois. Le temps écoulé durant lequel il n’y a pas eu suffisamment de pluie pour subvenir aux besoins en eau de la culture est appelée période de sécheresse.

Pour palier à ce problème d’imprévisibilité de la pluviométrie, les recherches ont opté pour l’approche qui consiste à fixer une période et calculer la quantité reçue durant cette période. La période en question peut être une semaine, une décade, deux décades, un mois, une phase du cycle, ou tout le cycle. Dans les études hydrauliques ou climatiques, la période considérée peut correspondre à plusieurs années.

Si les besoins en eau des cultures au cours du cycle ne sont pas satisfaits, la croissance normale de la culture peut être affectée. Sur une période donnée, plus la pluviométrie est inférieure aux besoins et plus la sécheresse est importante. La sécheresse est donc une insuffisance de pluviométrie, pendant une période de temps, qui aurait un effet négatif sur la culture.

Les appellations de la sécheresse sont nombreuses, selon la cible touchée. Elle est appelée sociale si une population est touchée, climatique si le niveau global des ressources hydriques chute, hydraulique si les réserves d’eau sont affectées, agronomique lorsqu’il s’agit des cultures, physiologique s’il s’agit d’une plante. On peut imaginer d’autres définitions pour des cibles plus larges ou plus petites.

Au niveau de l’agriculture, le sol joue le rôle de tampon, en conservant l’eau entre deux épisodes pluvieux et en la mettant à la disposition de la plante. La sécheresse peut donc ne pas être ressentie par la plante même en absence de pluie, tant que l’humidité du sol reste suffisante et que la plante n’a pas épuisé toutes ses ressources internes.

La sécheresse agronomique n’est pas seulement une insuffisance de pluviométrie pendant une période de temps donnée, mais un manque d’eau sur une période suffisamment longue pour être ressentie par la culture. L’évènement de sécheresse ne peut pas être dissocié de la culture et de son environnement. Durant les deux grandes sécheresses survenues au Maroc, durant les campagnes agricoles 1994-1995 et 1999-2000, des cultures installées après jachère ou après des cultures irriguées n’ont pas souffert de la sécheresse car le sol avait conservé suffisamment d’eau.

Dans la littérature, l’analyse de la sécheresse agronomique s’est basée sur l’exploitation des données historiques de la pluviométrie en vue de générer des normes statistiques de référence ou des probabilités d’occurrence d’une classe de pluviométrie, indépendamment des besoins des cultures. Selon cette approche statistique, on considère qu’il y a sécheresse lorsque la pluviométrie est inférieure à une pluviométrie seuil, qui est généralement prise comme la moyenne ou la médiane d’une longue série chronologique.

error: