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Stratégie de gestion et coût d’utilisation du tracteur aux Domaines Agricoles du Gharb

Au Maroc, la comptabilité est très peu développée en agriculture. Par conséquent, il ne faudrait pas s’étonner que les études sur la gestion des parcs tracteurs ne soient pas envisagées par les machinistes par voie d’enquête tous azimuts. Le cycle concerné dans ce genre d’étude (qui est celui de la vie d’un tracteur), est trop long pour qu’il soit possible de faire confiance uniquement à la mémoire de l’agriculteur pour obtenir des informations fiables.

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Par contre, on comprend mal qu’il n’y ait presque pas de travaux publiés sur la gestion des grands parcs organisés. Pourtant, le pays a vécu des expériences d’envergure nationale de parcs publics ou privés, depuis le début des années 60, tels ceux des Centres de Travaux, des Centres de Mise en Valeur Agricole, de la COMAGRI, de la SOGETA, de la SODEA, supposés avoir bénéficié d’un réel encadrement technique et comptable.

A l’Atelier Central du Groupe des Domaines Agricoles du Gharb, nous avons la chance de disposer d’enregistrements réguliers sur la gestion du parc tracteurs depuis plus de 20 ans. Le but de ce bulletin est de présenter la synthèse de cette expérience, afin d’en faire profiter les utilisateurs en quête de ce genre d’informations dans le contexte marocain.

Présentation du parc tracteurs

Les activités du Groupe des Domaines Agricoles du Gharb sont partagées entre la grande culture (2.235 ha) et les agrumes (752 ha), d’où un parc globalement dominé par la moyenne puissance (60-80 CV; tableau 1, voir fichier PDF). Sur les 54 tracteurs à pneumatiques formant le parc disponible, 21 sont de type 2 roues motrices (2RM) pour la grande culture, 18 des fruitiers 4 roues motrices (4RM-F), et 15 des 4 roues motrices de grande puissance (4RM-GP).

A la lumière de constats de terrains sur l’inopportunité du travail à la charrue, au Gharb la grande puissance est plutôt dédiée à la traction d’outils de grande largeur afin d’aller plus vite (stubble plow, cover crop de 48 disques, chisel à 13 dents, scarificateurs,…), que pour effectuer des labours profonds tous les ans.

Eu égard au référentiel d’amortissement des 10.000 h, il s’agit d’un matériel globalement amorti et vétuste avec 61 % des tracteurs de plus de 10 ans, dont environ la moitié ayant à leur actif plus de 15.000 h d’utilisation.

Le degré de mécanisation, calculé en rapportant la puissance totale disponible (soit 4853 CV) aux superficies de terre utiles du Groupe des Domaines Agricoles du Gharb (soit 2986 ha), est 1,63 CV/ha. Il montre un niveau d’équipement globalement élevé par rapport à la moyenne des 0,27 CV/ha du Maroc, voire même par rapport au standard des 0,50 CV/ha de la FAO.

La rose du Dadès: Culture et technologies d’extraction des essences de rose

La rose appartient au genre Rosa. La plante se présente sous la forme d’un arbuste à tiges sarmenteuses, dressées ou rampantes, généralement garnies de poils ou d’aiguillons. Les feuilles sont alternes, caduques ou persistantes, les fleurs terminales, solitaires ou en corymbes, basées sur le type cinq. Les carpelles, nombreux, sont insérés sur un réceptacle charnu en forme d’urne.

Le genre Rosa comprend un grand nombre d’espèces dont dérivent les innombrables variétés ou hybrides cultivés. Si plus de cinq mille roses sont dénombrées de nos jours, peu d’entre elles possèdent un parfum prononcé. Ce parfum est de plus très variable suivant la variété considérée. Seulement trois roses sont utilisées pour l’isolation de leur parfum.

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Rosa damascena, variété trigintipetala

Cette fleur, appelée la ‘Rose Rouge de Damas’ et d’origine inconnue, est cultivée en tant qu’hybride de R. gallica et R. canina. De nos jours, on peut la trouver poussant à l’état sauvage dans les régions du Caucase, de la Syrie, du Maroc et d’Andalousie.

Rosa damascena, très odorante, contient une quantité d’huile essentielle qui peut être extraite par hydrodistillation. Etant, sans doute la plus utilisée en parfumerie, elle est cultivée extensivement en Bulgarie et, à une échelle plus réduite, en Turquie. Il s’agit d’une fleur à pétales réguliers (trente environ), à étamines longues à ovaire piriforme, au calice allongé. La tige verte jaune est pratiquement sans épine. La rose de Damas doit bénéficier d’un climat propice, d’une température et d’une hygrométrie modérées, sur terrain aéré pauvre en sels de calcium. La floraison commence fin avril dans les endroits les mieux exposés et se poursuit pendant le mois de mai. Les drageons sont à peu près exclusivement employés.

Rosa centifolia

Celle que l’on nomme la ‘Rose de Mai’ est cultivée de façon extensive dans la région de Grasse (sud de la France) ainsi qu’en Afrique du Nord. Elle contient une quantité assez importante d’huile essentielle qui ne peut cependant être isolée économiquement par hydrodistillation. Des quantités réduites sont utilisées pour la production d’eau de rose très prisée dans les régions méditerranéenne et latine. La majeure partie de la production de Rosa centifolia est utilisée pour l’extraction par solvants volatils de concrètes et d’absolues de roses. D’un point de vue botanique, la rose de Mai semble très proche de Rosa damascena.

Rosa alba ou Rosa damascena var. Alba.

La ‘rose blanche paysanne’ contient beaucoup moins d’huile essentielle que Rosa damascena, cette huile étant, de plus, de moindre qualité. Plus résistante que la rose rouge de Damas, la rose paysanne est cultivée en Bulgarie comme haie autour des roses rouges et, à plus haute altitude où la rose de Damas ne fleurit plus.

Comment les producteurs de tomate ont défié le TYLC: Etat des lieux et perspectives d’amélioration

La maladie des feuilles jaunes en cuillère de la tomate « Tomato Yellow Leaf Curl Virus » (TYLCV) introduite au Maroc, était à l’origine d’importantes pertes enregistrées depuis 1998 dans la région du Souss Massa. La maladie est transmise selon le mode persistant par Bemisia tabaci; un insecte Homoptère de la famille des Aleurodidae, appelé communément « mouche blanche ».

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L’apparition soudaine de cette épidémie peut être attribuée à l’introduction du biotype Q de cette mouche capable de se reproduire sur plusieurs hôtes, d’acquérir et transmettre rapidement le virus et de présenter une résistance aux insecticides appliqués. Le vecteur a suscité donc un intérêt économique particulier; il a rendu au départ les producteurs inquiets et perplexes dans le choix d’un insecticide de qualité aussi parfaite que possible pour lutter contre sa pullulation, raison pour laquelle certains d’entre eux traitaient systématiquement plusieurs fois par semaine avec une ou plusieurs spécialités selon un calendrier pré-établi. Le producteur devait donc choisir entre une production soumise aux menaces du TYLCV et celle d’une autre excessivement traitée. Dans les deux cas il était en face de deux choix, le meilleur d’entre eux est pire.

Conscients de ces excès d’interventions et de leur conséquence néfaste sur le consommateur et l’environnement, les producteurs de la région ont déployé tous leurs efforts et ont imaginé tous les scénarios possibles pour faire face à ce problème.

Le présent bulletin relate les résultats d’une série d’enquêtes menées auprès des producteurs sur toutes les mesures de lutte conçues dans la région du Souss Massa en vue de retenir une situation de référence « optimale » qui permettrait d’épargner la production de tomate en présence du TYLCV.

L’enquête était réalisée sur la base d’un échantillonnage qui a concerné des domaines agricoles et exploitations représentatifs de la région. Le principal outil est constitué par les listes d’agriculteurs, établies par l’Association des Producteurs Exportateurs des Fruits et Légumes (APEFEL) et par l’ORMVASM. L’enquête a porté sur une centaine d’interviews (Agriculteurs, gérants ou techniciens…) contactés sur place en compagnie d’un membre de l’APEFEL et/ou d’un ingénieur agronome appartenant à l’une des deux subdivisions de l’ORMVASM.

La fiche d’enquête fut établie sous forme d’un questionnaire et de tableaux en rapport avec tous les éléments d’information sur les mesures entreprises par les producteurs contre le TYLCV et son vecteur: Superficie, cultures, part de la tomate, équipements (Type de serres, et de filets, faîtières, portes SAS, date de semis, type de pépinière (Locale, agréée…), plantation (date, densité, variété..); destination de la production; données sur le TYLCV (date d’apparition, taux d’infestation et d’arrachage…; piégeages; paillage, calendrier de tous les traitements et opinion de l’agriculteur sur les mesures retenues (prophylactique, chimique, biologique, impact économique..).

إنشاء بستان الحوامض

يلعب قطاع الحوامض في المغرب دورا اقتصاديا وإجتماعيأ هامأ. وتحتل زراعة الحوامض ما يزيد عن 76 ‏ألف هكتار أي ما يعادل 8 ‏% من مجموع المساحة المخصصة للفلاحة في المغرب، ومن أهم المناطق المنتجة للحوامض نجد: سوس ماسة (36 ‏%)، الغرب (26 ‏%)، ملوية (7 ‏%)، تادلة (13 ‏%)، الحوز (15 ‏%).

‏ويصل الإنتاج الوطني إلى 2‏ مليون طن سنويا بحيث 50‏% من هذا الإنتاج معدة للتصدير مما يجعل المفرب يحتل الرتبة الثانية بين بلدان البحر الأبيض المتوسط المصدرة للحوامض والرتبة الخامسة عالميآ من حيث الإنتاج. 

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‏ومن حيث الأصناف المغروسة في المغرب نجد ما يزيد عن 20 ‏صنفا، ومن بينها 3 ‏أساسية تمثل وحدها 83 ‏% من المساحة الإجمالية المزروعة و يتعلق الأمر ب: ماروك لايت (30 ‏%) وتوجد أساسآ في الغرب و سوس ماسة متبوعة بالكليمونتين (26 ‏%) ثم نافيل (22 ‏%). وبقية الأصناف تمثل أغراس نصف موسمية أو نسائل جديدة مثل أورتانيك (3 ‏%) وسالوستيانا وواشنطن سانكين (6 ‏%) التي تكون مع نافيل الصدرات الشتوية.

زراعة الطماطم

تعتبر الطماطم من أهم الخضر المنتمية لعائلة الباذنجانيات. تم اكتشافها لأول مرة في أمريكا الجنوبية (المكسيك) وبعد ذلك تم إدخالها إلى أوروبا في القرن السادس عشر ثم إلى إفريقيا الشمالية في القرن التاسع عشر.

‏‏تلعب زراعة الطماطم دورا اجتماعيا واقتصاديا هاما على الصعيد الوطني لما توفره من فرص الشغل وجلب للعملة الصعبة. إذ تحتل هذه الزراعة المركز الأول من حيث حجم الصادرات المغربية من الخضر والمورد الأول للعملة الصعبة. وتقدر المساحة الإجمالية المزروعة بالطماطم حوالي 20.000‏ هكتار أما الإنتاج السنوي فيقدر 800.000 طن ربعه موجه للتصدير.

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عرفت زراعة الطماطم بالمغرب تحولات هامة خلال العشرين سنة الماضية لتواكب متطلبات الأسواق خصوصا الخارجية من حيث معايير الجودة وفترات الطلب. وتتجلى هذه التحولات في اتباع طرق جديدة للزراعة (داخل البيوت البلاستيكية، خارج التربة … إلخ)، اختيار أصناف جديدة عالية المردودية ومقاومة للآفات واستعمال تجهيزات حديثة للسقي والتسميد … إلخ.

تنقسم زراعة الطماطم بالمغرب إلى قسمين:‏

– زراعة بكرية (بين غشت ومارس) موجهة للتصدير ومتركزة في السهول الساحلية (سوس، دكالة، اللكوس … إلخ.) ذات المناخ الدافئ شتاء والمعتدل صيفا.

– زراعة موسمية (بين فبراير وشتنبر) موجهة للسوق الداخلية ومتركزة في كل المناطق السقوية للمغرب.

العوامل المناخية والتربة

العوامل المناخية‏

تحتاج الطماطم لجو دافئ معتدل ومتوسط الرطوبة (درجة حرارة تتراوح بين 25 ‏و 30 ‏درجة مئوية ورطوبة تقارب 75 %‏). إذ يقف النمو إذا انخفضت درجة الحرارة عن عشر درجات مئوية، ولا يحدث الإزهار عند درجة حرارة أقل من 13 ‏درجة مئوية. وتؤدي الحرارة المرتفعة عن35 ‏ درجة مئوية ورطوبة الجو التي تفوق 90% ‏إلى فشل عملية التلقيح والإخصاب. كما يؤدي تذبذب درجات الحرارة إلى ظهور مناطق غير متجانسة في التلوين على الثمار تسمى التبرقع أو ما يصطلح عليه ب (البلوتشى).

لا يتأثر الإزهار عند الطماطم بطول الفترة الضوئية للنهار إلا أن انخفاض شدة الإضاءة يؤثر على محتوى الثمار من عنصر البوتاسيوم.

العوامل المرتبطة بالتربة

‏تستطيع الطماطم أن تنمو في أنواع متعددة من التربة بداية من التربة الرملية وحتى الطينية الثقيلة بشرط خلوها من النيماتود وأمراض الذبول وأن تكون جيدة الصرف. وتعتبر الطماطم من بين النباتات المتوسطة التحمل للملوحة، إذ ينخفض المحصول تدريجيا كلما ارتفعت درجة ملوحة التربة.

اختيار الأصناف وحامل الطعم

‏إن أساس نجاح زراعة الطماطم يعتمد على اختيار الأصناف الهجينة ذات المردود المرتفع وذو جودة عالية من أجل تسهيل عملية النقل والتسويق والقادرة على مقاومة الآفات وخاصة الفيروسات.

بالإضافة إلى اختيار الهجين الملائم، يجب على منتج الطماطم أن يختار حامل الطعم أثناء عملية التلقيم وذلك لأجل توفير جذور فعالة وقادرة على تجنب المشاكل المرتبطة بالتربة كالنيماتود و الفوزاريوم وغيرها من الأمراض التي من شأنها إتلاف المحصول.

وتنقسم أصناف الطماطم حسب طبيعة نموها ‏إلى صنفين:

محدودة النمو: هي تلك التي تزرع عادة في الحقول المكشوفة وتتميز بكون نموها يتوقف عندما تصل الى عدد محدد من العناقيد.

غير محدودة النمو: وهي تلك التي تزرع عادة داخل البيوت المغطاة وتتميز بكونها تنمو بدون توقف مادامت الظروف المناخية مساعدة كما أنها تمكن من الحصول على مردود مرتفع نظرا لإنتاجها عددا كبيرا من العناقيد الحاملة للثمار. ويمكن كذلك إستعمال هذه الأصناف الغير محدودة النمو في الحقول المكشوفة شريطة توفر هذه الأخيرة على نظام تعليق مكون من خيوط معلقة لتسهيل النمو العمودي للطماطم.

Productivité des ovins et bovins en zone de montagne: Cas de la Province d’Azilal

Au Maroc, L’élevage des ruminants revêt une importance socio-économique certaine et joue un rôle capital dans l’activité économique rurale. Sa part dans le PIB agricole est actuellement estimée à 30 %, soit 4,7 % du PIB global, et la taille du cheptel exploité est estimée à 24 millions de têtes (dont 2,7 millions de bovins, 16 millions d’ovins et 5 millions de caprins).

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Les zones de montagne connaissent un élevage important favorisé par la présence d’une flore pastorale et/ou sylvo-pastorale riche et variée, le rendant comme une composante incontournable dans l’ensemble des systèmes de production agricoles de ces écosystèmes. Dans ce contexte, la province d’Azilal se place parmi les zones d’élevage montagnard par excellence, où le cheptel exploité atteint 1.046.200 têtes (dont 39.400 bovins, 559.000 ovins et 447.800 caprins). Cet élevage est souvent caractérisé par la conduite d’animaux rustiques qui ont généralement rassemblé des qualités d’adaptation à leur environnement spécifique: adaptation à l’environnement climatique, aux ressources alimentaires disponibles, au contexte pathologique et aux modes d’exploitation.

Cependant, la productivité des élevages reste fortement limitée par les pratiques des éleveurs qui sont souvent basées sur leurs connaissances empiriques. Par conséquent, les productions en viande et en lait dans la province sont restées à des niveaux très faibles.

Le présent bulletin a pour objectif d’apporter aux éleveurs de cette région, et des autres zones de montagne, quelques recommandations pratiques qui contribueraient à améliorer la productivité de leurs troupeaux locaux d’ovins et de bovins. On y présente l’ensemble des techniques d’élevage testées dans le cadre des expérimentations de recherche-développement réalisées dans le cadre du projet DRI-PMH dans les zones de Demnate et Ait Bouguemmaz. L’ensemble des résultats technico-économiques dégagés dans ces expérimentations sont également présentés.

Les troupeaux ovins qui ont été concernés par ces essais sont, d’une part, ceux appartenant au système d’élevage dominant dans les zones de moyenne montagne de la province, représentées par la région de Demnate. Il s’agit d’un système semi-intensif où les troupeaux sont constitués d’animaux croisés de phénotype Sardi dont les effectifs varient généralement de 5 à 50 brebis. D’autre part, les troupeaux dominants dans les zones de haute montagne de la province d’Azilal, telle que la vallée d’Ait Bouguemmaz, et qui appartiennent à un système d’élevage extensif basé sur l’exploitation d’une population autochtone appelée Rahalya ou Lekdima. Ce dernier système est caractérisé par la taille élevée des troupeaux variant de 30 à 400 brebis.

Pour ces troupeaux ovins, nos actions ont été centrées sur la conduite de la reproduction en utilisant des béliers performants de races pures Sardi dans les troupeaux de phénotype Sardi en moyenne montagne (Demnate), et Timahdite dans les troupeaux Rahalya en haute montagne (Ait Bouguemmaz). Elles ont également concerné les conduites alimentaire et prophylactique. Et ce, en allant de la préparation à la lutte des reproducteurs jusqu’au sevrage et engraissement des agneaux.

Les expérimentations sur les bovins ont concerné l’activité d’engraissement. Il s’agit d’une activité de plus en plus exercée dans la province suite à un développement considérable de l’élevage laitier, surtout dans les zones de moyenne montagne. Les troupeaux conduits sont constitués d’animaux de races croisée et locale avec une tendance à l’absorption de la locale par l’utilisation généralisée de géniteurs de races laitières. Nos actions à ce niveau ont été focalisées sur la région de Demnate, et ont concerné les conduites alimentaire et prophylactique des taurillons. Il est à noter qu’elles ont été basées sur l’utilisation des taurillons mâles produits dans les élevages laitiers de la région et qui présentent généralement différents phénotypes.

L’ensemble de ces expérimentations s’est aussi basé sur l’introduction des aliments et produits facilement abordables par les éleveurs des zones étudiées, en tenant compte des spécificités régionales.

Par ailleurs, nous considérons qu’au Maroc, et dans la province d’Azilal en particulier, une attention devra être portée sur la conduite alimentaire des troupeaux, car elle requiert un engagement important de l’éleveur en matière de moyens financiers et d’efforts.

La race ovine Sardi: Ses performances en race pure et en croisement

La race Sardi occupe une place de choix dans l’élevage ovin au Maroc. Elle est très appréciée à l’échelle nationale et le mâle est très recherché pour la fête du sacrifice du mouton (Aid Adha). Elle contribue aussi dans la production totale des viandes rouges au Maroc. Son effectif a connu une augmentation ces dernières décennies pour passer de 500.000 têtes en 1977 à 2.154.194 têtes en 1998 soit 13 % du cheptel national total.

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Le standard qui caractérise la race Sardi, recherché par la Commission Nationale de Sélection, est “à queue fine” et d’une “grande taille”. Il présente une tête blanche dépourvue de laine avec des tâches noires autour des yeux, du museau et des extrémités des oreilles et des pattes. Le ventre et les membres sont dépourvus de laine. Le chanfrein est droit chez la brebis, large et légèrement busqué chez le bélier. Les cornes, absentes chez la femelle, sont bien développées et ouvertes chez le mâle. Elles sont blanches et souvent striées en noir. La toison est fermée sans tâches ni jarres avec des mèches courtes et lassées. Le poids adulte chez le mâle varie de 70 à 100 kg et chez la femelle de 45 à 60 kg. La taille adulte varie de 80 à 90 cm chez le mâle et de 55 à 65 cm chez la femelle.

La race Sardi est rustique et bien adaptée aux parcours pauvres, notamment ceux des plateaux du Centre Ouest. Toutefois, l’intérêt économique que joue le  »phénotype » de la race Sardi, notamment pendant la fête de l’Aid, fait que certains éleveurs pratiquent le croisement  »race locale x race locale » c’est-à-dire  »bélier Sardi x femelle locale », bien que ce croisement soit non structuré et sans intérêt zootechnique et économique. Au Maroc, les principales races locales rustiques du parcours (Timahdite, Sardi, Boujaad et Beni Guil) présentent des performances similaires, notamment en ce qui concerne les caractères d’intérêt économiques. En effet, elles sont toutes non prolifiques (prolificité <120%) et ont une croissance des agneaux moyenne ne permettant qu’une productivité modeste.

De ce fait, l’utilisation de la race Sardi en croisement avec une autre race spécialisée (prolifique ou améliorée), permettrait d’augmenter la productivité par brebis ainsi que la production de viande rouges au Maroc. En effet, le développement de schémas de croisements performants, tels que le croisement industriel ou à double étage impliquant la race Sardi notamment en dehors de sa zone berceau, contribuerait à faire face à la demande croissante quantitative et qualitative de plus en plus du consommateur marocain, surtout dans les grands centres urbains où les consommateurs recherchent à consommer une viande de qualité et surtout moins grasse.

L’objectif de la recherche menée au domaine expérimental El Koudia de l’INRA est de contribuer à la diversification des schémas de production d’agneaux intégrant la race Sardi aussi bien en race pure qu’en croisement avec la race D’man et les races du croisement terminal (Ile de France, Lacaune et Mérinos Précoce). Les résultats enregistrés concernent des animaux qui ont été conduits dans des troupeaux de grande taille de 200 brebis en moyenne et dans des conditions d’élevage similaires intégrant le pâturage de chaumes et de jachères toute l’année.

Ainsi, quatre différents schémas de production d’agneaux (accouplements) ont été étudiés: élevage de race Sardi pur (S), croisement simple (D’man x Sardi (D x S)), croisement industriel simple (race améliorée x Sardi (A x S)) et croisement terminal à double étage (race améliorée x (D’man x Sardi) (A x (DS))). La race améliorée  »A » regroupe les races: Ile-de-France, Lacaune et Mérinos Précoce toutes confondues. Les performances présentées ont été recueillies sur quatre années et concernent 1.265 brebis, 1.441 agneaux et 106 carcasses contrôlées à l’abattoir municipal de Rabat. Les caractères d’intérêt sont la prolificité à la naissance et la productivité numérique et pondérale à 3 mois après la mise bas chez la brebis (au sevrage).

La croissance pré-sevrage est calculée à partir des âges types et de la croissance post-sevrage (engraissement) des agneaux. Au niveau de l’abattoir, différentes contrôles ont été réalisés: âge et poids à l’abattage, rendement en carcasse, dépôt de gras, mensurations sur la carcasse (longueur et largeur de la carcasse, longueur et périmètre du gigot, conformation, surface du muscle Longissimus Dorsi).

Les Petits Fruits au Maroc: Importance, Exigences et Techniques de Culture

Par Petits Fruits on désigne une gamme d’espèces arbustives fruitières comme le groseillier, le cassissier, le framboisier, le myrtillier et le mûrier. Cultivées dans les zones tempérées froides, ces espèces ont pris une importance grandissante pendant les 10 dernières années en raison des possibilités d’extension de leurs cultures dans les zones à climat à hivers doux, comme les pays du bassin méditerranéen.

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Parmi ces espèces, trois sont particulièrement prisées par les producteurs-exportateurs des fruits en raison de la demande mondiale grandissante pour leurs fruits, il s’agit du framboisier (Rubus idaeus), du mûrier (Rubus spp) et du myrtillier (Vaccinum sp.) qui s’adaptent parfaitement aux conditions agro-climatiques du Maroc. Elles y sont d’introduction récente, et constituent une excellente alternative pour diversifier la production fruitière dans certaines régions, notamment le Gharb et le Loukkos.

Comme pour la fraise, la myrtille, la framboise et la mûre sont parmi les petits fruits les plus appréciés par les consommateurs européens, clients traditionnels du Maroc. Elles peuvent être exportées sous forme fraîche ou transformée moyennant les mêmes infrastructures et les mêmes circuits de commercialisation que la fraise.

Importance économique et commerciale

Les petits fruits sont actuellement parmi les spéculations fruitières les plus rentables et sont très demandés par les marchés européens et américains. Peu de pays en maîtrisent la culture, surtout pour des productions hors saisons qui commencent en novembre et se terminent en mai, juste avant l’entrée des productions saisonnières qui proviennent des régions montagneuses froides. Entre 2001 et 2005, les productions pour les trois espèces les plus importantes (mûres, myrtilles et framboises) ont augmenté de 12 à 60%, la valeur de 66 à 93% et les prix moyens au kg de 5 à 47%. A titre d’exemple, le prix moyen pour un kilo de myrtille varie sur le marché anglais de 29 à 100 dh, ceux des mûres de 30 à 97 dh et ceux des myrtilles de 76 à 130 dh. Ces prix sont à comparer à ceux de la fraise fraîche, vendue pendant la même période de l’année et qui dépassent rarement les 10 dh/kg.

Sur le plan commercial, la situation actuelle en Europe, principal marché visé par les producteurs marocains, montre que l’Europe ne peut pas satisfaire ses besoins en petits fruits pendant la période hivernale et une partie de la période printanière. En effet, bien que plusieurs pays européens soient producteurs de petits fruits, leurs productions n’arrivent sur le marché qu’à partir de juin-juillet. Pendant le reste de l’année, l’approvisionnement se fait à partir du Chili, du Mexique et plus récemment de l’Espagne. Le Maroc peut facilement se faire une place sur le marché européen, même en présence de ces pays, car sa proximité de l’Europe lui confère un avantage considérable par rapport aux pays de l’Amérique latine qui se trouvent défavorisés par les coûts exorbitants du transport aérien. Il est aussi compétitif par rapport à l’Espagne en raison du faible coût de la main d’œuvre.

Ainsi, il s’avère que le Maroc peut facilement se positionner sur le segment du marché européen des petits fruits qui s’étale de novembre à avril et profiter des infrastructures déjà existantes pour le conditionnement et la transformation de la fraise pour booster la filière des petits fruits, surtout que les producteurs marocains ont développé pendant les 30 dernières années un savoir-faire en matière de gestion technique de la culture du fraisier qu’ils peuvent mobiliser pour les autres cultures de petits fruits.

L’expérience de certains producteurs avec des espèces comme le framboisier a été si concluante qu’ils sont passés à la production commerciale dès 2003. Ainsi, pour cette culture, les exportations sont passées de 30 tonnes à quelques 120 tonnes entre 2003 et 2006.

Tiques et maladies transmises par les tiques chez les bovins au Maroc

Les maladies transmises par les tiques sont répandues à travers le monde et tout particulièrement dans les zones tropicales et sub-tropicales. Les tiques sont responsables d’effets directs sur le bétail, notamment la diminution de la production laitière et la chute de croissance. Cependant, les plus grands dommages sont dus à la transmission par les tiques d’agents pathogènes tels que Anaplasma, Babesia et Theileria.

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Plusieurs facteurs contribuent à l’émergence et à la réémergence des maladies transmises par les tiques, comme par exemple la résistance aux médicaments anti-parasitaires, l’évolution génétique des germes pathogènes à transmission vectorielle, ainsi que les changements globaux (économiques, sociaux et environnementaux). Ces changements incluent aussi les variations climatiques, l’utilisation des pâturages et du couvert végétal. Les systèmes d’élevage et de culture évoluent simultanément, et ensemble, provoquant des modifications des écosystèmes.

De ce fait, les facteurs environnementaux induisent de grandes modifications sur la répartition des vecteurs dans la nature et en particulier chez les tiques.

La prévalence et l’épidémiologie analytique des maladies transmises par les tiques au Maroc comme au Maghreb ne sont pas assez étudiés. Les résultats sont encore très fragmentaires concernant l’anaplasmose, les babésioses bovines causées par Babesia bigemina et B.divergens, et seulement quelques données ont été rassemblées pour la theilériose à T. annulata.

Il est à noter que les systèmes d’élevage actuels exposent largement le bétail aux infestations par les tiques.

Ce bulletin a pour objectifs de 1) rapporter l’état des connaissances sur les tiques et les maladies transmises par les tiques au Maroc, 2) apporter quelques éléments de prophylaxie, et 3) réaliser une analyse prospective du risque pour les maladies transmises par les tiques dans l’avenir.

Procédés d’élaboration des olives de table à base des variétés Picholine marocaine et Dahbia

L’olivier est la principale espèce fruitière cultivée au Maroc. Il se développe et produit sur toutes les régions du pays. Il représente à peu près 54% des superficies arboricoles; soit environ 590.000 ha. Il joue un rôle socio-économique très important puisque sa culture contribue largement à la formation des revenus agricoles.

L’industrie des olives de table joue un rôle économique important. Avec une production moyenne de 80 à 120.000 tonnes par an, dont environ 80% sont destinées à l’exportation, le Maroc est classé deuxième exportateur mondial d’olives de table après l’Espagne.

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Par ailleurs, la négligence de la conduite culturale fait que les pertes sous forme d’écarts de triage (petits calibres, fruits endommagés ou piqués par des insectes…) sont considérables et peuvent atteindre 30% du tonnage traité, alors qu’elles sont inférieures à 10 % dans d’autres pays oléicoles.

Ainsi, et pour bien mener l’extension des vergers destinés à l’olive de table, l’étude préalable de d’aptitude à la conservation des fruits de différentes variétés cultivées au Maroc est indispensable. Les recherches dans ce domaine ont commencé depuis 1999 à l’Ecole Nationale d’Agriculture de Meknès.

Aperçu sur le procédé d’élaboration des olives de table

La qualité des olives fraîches est fortement influencée par la variété, les facteurs environnementaux (climat, nature du sol) et les techniques culturales (travail du sol, fertilisation, irrigation, taille, traitements phytosanitaires).

Parmi les critères souhaités pour les olives fraîches destinées à la conserve, on peut citer: l’absence de toute attaque parasitaire, une forme de préférence sphérique et arrondie pour répondre aux exigences de dénoyautage, un rapport pulpe/noyau élevé (proche de 5) et une bonne texture pour résister aux traitements industriels.

La récolte des olives destinées à la conserve commence vers la mi-septembre lorsque les fruits ont atteint leur calibre maximal et leur couleur commence à virer du vert-feuille au vert-jaune ou légèrement doré. La récolte se fait généralement à la main; ce qui permet d’éviter de blesser les fruits et d’avoir un produit de meilleure qualité. Les olives sont mises dans des caisses perforées en plastique pour avoir une bonne aération et éviter le risque d’une augmentation de la température et le déclenchement de la fermentation. Elles sont ensuite acheminées le plus rapidement possible aux unités de transformation.

La première opération de transformation consiste à éliminer les feuilles, séparer les fruits piqués, blessés ou altérés et trier les olives selon leur degré de maturité (vertes, tournantes et noires). Ensuite, les olives sont calibrées et classées selon leur grosseur pour faciliter les opérations ultérieures et mettre sur le marché des produits finis homogènes.

L’olive est le seul fruit qui ne peut être consommé directement après maturité. Il contient un composé phénolique; l’Oleuropéine, qui lui confère un goût amer. Ce constituant est éliminé en traitant les olives par une solution contenant 1 à 6% de soude. Cette opération est menée avec grande attention puisqu’elle conditionne le rendement de la fabrication. La concentration de soude varie avec la variété (texture de la pulpe); d’où la nécessité de séparer les variétés lors de la récolte. Cette opération permet également d’augmenter la perméabilité de l’épiderme et de favoriser la diffusion des matières fermentescibles dans la saumure lors de la fermentation.

Lorsque le traitement alcalin est achevé, les olives sont lavées pour éliminer la soude collante à la surface et une partie de celle ayant pénétré à l’intérieur de la pulpe. La méthode varie d’une unité à l’autre et consiste à réaliser un à trois trempages des olives dans l’eau potable pendant des durées déterminées. Les olives sont ensuite mises dans les cuves de fermentation dans une saumure dont la concentration en chlorure de sodium à l’équilibre est comprise entre 6 et 8 %.

La fermentation est un processus complexe qui consiste à créer dans les cuves d’olive les conditions optimales pour le développement des bactéries lactiques. Celles-ci consomment les sucres qui diffusent dans la saumure et produisent de l’acide lactique. A la fin de la fermentation, les olives perdent totalement leur amertume, acquièrent les caractères organoleptiques désirés et changent de couleur; les noires deviennent roses et les vertes deviennent jaune – dorées. Elles peuvent alors être conditionnées directement ou subir d’autres traitements (dénoyautage, découpage, …).

Dans le présent travail, notre objectif est de déterminer les conditions optimales pour la conservation des olives des variétés Dahbia et Picholine marocaine selon le style Espagnol (vertes confites). Les fruits ont été prélevés dans la région de Meknès dans des vergers conduits en irrigué.

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