21.1 C
New York
samedi, avril 26, 2025

Buy now

Accueil Blog Page 29

La pastèque

La pastèque

Plante et importance de la culture au Maroc

La pastèque (Citrulus aedulis) est une plante annuelle, originaire de l’Afrique tropicale, appartenant à la famille des cucurbitacées. La partie consommée est le fruit mûr dont la valeur nutritive est élevée; il est riche en Vitamine B1, B2, A, C, Biotine et en sels minéraux: S, Mg et S. Le fruit est utilisé pour des fins médicinales (reins et nettoyage des voies urinaires). Au Maroc, la pastèque est cultivée dans le Souss Massa, à Marrakech, au Loukkos, au Saïs et au Doukkala.

Télécharger

Exigences édapho-climatiques

Les exigences de la pastèque ressemblent en général à celles du melon. Cependant, la pastèque est plus exigeante en chaleur.

Variétés, semis, plantation et travail de sol

On distingue deux types: (1) fruits avec graines (Sangria, Fiesta, Calsweet, Royal Sweet F1, Sultan, Sweet Baby, Baby Doll, Tiger Baby, Sugar Baby, Early Canada, Klondike Blue Ribbon, Klondike Strillé…) et (2) type sans graines (triploïde: Nova, Laurel, Fire Cracker, Ultra Cool). Le semis, la plantation, le travail de sol sont identiques à ceux des courges. On peut faire une pré-germination des semences avant de semer (imbibition pendant une nuit), mais alors, le semis doit être immédiat le lendemain sur terre bien humidifiée. L’arrangement des plantes est de 2 m x 1 m entre poquets.

Irrigation, fertilisation et soins culturaux

L’irrigation doit être régulière pour obtenir un bon rendement. En bour favorable, la culture est possible sans irrigation ou avec une à deux irrigation d’appoint (mi croissance et grossissement des fruits). On ne pratique pas de taille ni de pincement à la plante. Deux à trois binages-sarclages sont souvent nécessaires afin d’éliminer les mauvaises herbes. La fertilisation de fond consiste en un apport de 40 T/ha de fumier + 60 kg/ha de N + 120 kg/ha de P2O5 + 80 kg/ha de K2O. En couverture, on apporte une seule fois, lors du dernier binage 20 kg/ha de N + 40 kg/ha de P2O5 + 40 kg/ha de K2O. La Lutte phytosanitaire est classique contre les pucerons (utiliser le malathion); limaces (traiter au Pyrellin), vers divers (Decis), araignée (Kheltane), mouche du chou (Karaté), oïdium (topaz), mildiou (Anteor).

Récolte

Se référer à la culture de melon. Le rendement moyen de la pastèque est de 70-80 T/ha.

Le melon

Le melon

Plante et importance de la culture au Maroc

Le melon (Cucumus melo) est une plante annuelle, monoïque (fleurs mâles et femelles sur un même pied), de la famille des cucurbitacées. La plante est originaire du Sud de l’Asie. La partie consommée est le fruit mûr. La culture est très populaire au Maroc; on la rencontre au Nord, au Sud et à l’intérieur du pays. Le fruit est riche en Vitamines A et C.

Télécharger

Exigences édapho-climatiques

La culture est très exigeante en chaleur et lumière. Certaines variétés sont indifférentes à la longueur du jour, mais les jours longs conviennent toujours à la culture.

Variétés, semis, plantation et travail de sol

Les variétés utilisées au Maroc sont de 3 principaux types: (1) le type Souihla ou Galia (exemples de variétés: Arrava, Galia, Alma, Gal-lavi 52); (2) le type jaune canari (ex. Niagara et JC local) et (3) le type charentais, avec un sous groupe de melon brodé (ex. Dalton, Marcus, Borador), et un autre sous groupe de fruits lisses (ex. Major, Linastar).

Le semis a lieu en pépinière, à partir de Novembre-Décembre (pour les primeurs) et Février-Mars (pour la culture de saison). Pour l’arrière saison, le melon ne se comporte pas bien et ne donne pas de rendements satisfaisants, probablement à cause de ses exigences en photopériode (jours longs). La pépinière et les soins qu’elle demande ressemblent à ceux de la tomate sous abri.

Les travaux de préparation de la parcelle se résument comme suit: Labour profond, deux cover-cropages croisés, deux passages d’herse rotative; enfouissement de fumier de bovin et de la fumure minérale; préparation des billons avec un rotalabour; pose du système d’irrigation localisé; pose du paillage plastique (film polyéthylène de 25 microns d’épaisseur et de 1,40 m de large) mécaniquement par une dérouleuse; mise en place des arceaux (pour la culture sous tunnel nantais).

En pépinière, on effectue trois traitements phytosanitaires contre les champignons du sol, avec un fongicide systémique à base de propamocarbe hydrochloride (Prévicur-N), à raison de 3 litres par hectare. La plantation a lieu 25 à 30 jours après le semis au stade 2-3 feuilles. Les distances de plantation sont de 0,50 m entre plants dans le rang et 2 m d’interligne, soit 10.000 plants par hectare. Parfois, on opte pour 7.000 pieds/ha (selon la vigueur de la variété).

Irrigation

L’irrigation commence juste après la plantation. Elle se fait généralement par un système de goutte-à-goutte. La distance entre goutteurs est de 50 centimètres. L’irrigation est pilotée en fonction des conditions climatiques (bac classe A). Les besoins en eau s’élèvent à 300-400 mm selon les régions. L’aspersion et le pivot ne sont pas adaptés à la culture de melon (maladies cryptogamiques et grille des fruits). La fertigation est devenue très populaire un peu partout au Maroc. C’est une technique à généraliser dans toutes les régions productrices.

Fertilisation

La fumure de fond est incorporée au sol lors des travaux de préparation au mois d’Octobre. Pour le fumier, les apports sont effectués à raison de 30-50 tonnes à l’hectare. Quant aux apports d’engrais minéraux, ils sont faits à raison de 20 unités d’azote, 100 unités de P205 et 50 unités de K20. La fumure de couverture débute juste après la reprise des plants. Elle est apportée conjointement avec l’eau d’irrigation selon un calendrier tenant compte des stades de développement de la plante. Cette fumure comprend les engrais suivants: Ammonitrate 400 kg, MAP 100 kg, Sulfate de potassium 200 kg, Nitrate de potassium 300 kg, Nitrate de calcium 100 kg, et oligoéléments (complésal rouge et vert).

Traitements phytosanitaires

Pour lutter contre la fonte de semis, un fongicide systémique à base d’Hyméxasol doit être incorporé à l’eau d’irrigation à raison de 200 cc/hl. Plusieurs traitements sont appliqués contre les maladies et les ravageurs les plus redoutables. Le melon est attaqué par un grand nombre de parasites (nématodes, orobanche, oïdium, fusariose, viroses, thrips, pucerons, acariens…). La pépinière est souvent attaquée par les rats et les souris (la graine attire les rongeurs).

Récolte et conservation

La récolte est manuelle. Le stade de récolte est difficile à repérer; il est conseillé de procéder à la coupe et à la dégustation des fruits à partir du 120ème jour après semis pour être certain du bon stade de récolte avant de généraliser la cueillette. Pour les connaisseurs, les symptômes de maturité sont l’apparition d’une zone jaunâtre et sèche autour du pédoncule, l’émission d’une odeur caractéristique de maturation des fruits et le changement de la couleur pour certaines variétés (le type Galia tourne au jaune).

La récolte est généralement groupée en 15-20 jours. Il faut donc être prêt bien à l’avance pour conditionner le melon et l’exporter (préparation des cartons d’emballage, alvéoles, mouchoirs, palettes, étiquettes…). Les types de calibres utilisés par la profession d’exportation sont le calibre 9 (9 fruits/carton de 5 kg); calibre 8 (8 fruits/ carton de 5 kg)…, calibre 4 (4 fruits/carton de 5 kg). Pour l’écoulement local ou national, la vente peut se faire sur le marché de gros (il faut alors préparer les caisses) ou sur l’exploitation (les caisses sont à la charge de l’acheteur).

Le melon est un fruit très périssable, il faut donc le manipuler avec soin, en particulier le charentais lisse. Le melon ne se conserve pas plus de quelques jours à la température de 6-8°C. A une température plus basse, la chair devient vitreuse. La qualité du melon est généralement le résultat d’une fertilisation bien équilibrée (potassique surtout, donnant le goût sucré au fruit), de l’absence de maladies et d’attaques de parasites. Le rendement moyen est de l’ordre de 25-30 T/ha pour le charentais, 30-40 T/ha pour la Galia et 20-25 T/ha pour le jaune canari. Certaines variétés ont la particularité d’être résistantes à la fusariose.

Le gombo – Okra

Le gombo (okra ou corne grecque)

Plante et importance de la culture au Maroc

Le gombo (Hibiscus esculentus) est une plante annuelle, originaire de l’Ethiopie (Afrique). Elle appartient à la famille botanique des Malvacées. La partie consommée est le fruit (jeune et tendre). Le légume est nutritif et diététique, il est riche en vitamine A, Ca et P. Au Maroc, les principales régions de production sont Ouarzazate, El Jadida et Casa.

Télécharger

Préférences pédo-climatiques

La plante est de saison chaude, très exigeante en chaleur, lumière et humidité. Les semences ne germent pas au dessous de 15°C (optimum de la température du sol: 20°C). La germination nécessite 17 jours à 20°C, 13 j à 25°C et 7 j à 30°C. L’optimum pour la croissance est de 26-28°C. Les exigences en sol sont faibles; la culture préfère un sol sableux. Les terrains silico-argileux, pas trop humides ni froids, conviennent aussi à la culture. Le pH optimal du sol est de 6-6,8.

Variétés, travail de sol et semis

Les principales variétés utilisées au Maroc sont Emerald, Clemson spineless (variété de référence, fixée), Annie Oakley F1. La propagation est sexuée. La pollinisation est assurée par les insectes. Le nombre de graines par gramme de semence est de 12-15. La pépinière est couramment utilisée aux USA. Au Maroc, la multiplication se fait exclusivement par semis direct en place définitive. La date de semis pour une culture de printemps est Février-Mars et en Juin-Juillet pour la culture d’automne. La germination étant lente, il est recommandé de tremper les semences dans l’eau tiède pendant une nuit avant le semis; celui-ci doit être rapidement effectué le lendemain. L’arrangement des plantes sur le terrain est de 80 cm entre billons x 60 cm entre poquets de 3-4 graines dans le rang. Le besoin en semence est de 20-22 kg/ha. On procède à un éclaircissage au stade 2-3 feuilles, ne laissant qu’un plant bien développé par poquet. La densité de plantation (après éclaircissage) est de 20.000 à 22.000 pieds/ha.

Irrigation

Les besoins en eau sont élevés durant la végétation et à l’approche de la récolte. Il faut maintenir une humidité constante dans le sol avec des irrigations modérées. Deux à trois binages-sarclages sont nécessaires ainsi que des arrosages réguliers le long du cycle cultural.

Fertilisation

La fumure de fond est constituée de 50 T/ha de fumier + 40 kg N + 80 kg P2O5 + 40 kg K2O/ha. Celle de couverture comprend 20 kg N + 30 kg P2O5 + 20 kg K2O/ha par apport. Les stades d’application des engrais sont le stade 2ème-3ème feuille, 20 jours après, début fructification et pleine cueillette.

Principaux ennemis de la culture et méthodes de lutte

Les principaux ennemis de la culture sont les mauvaises herbes (on peut appliquer un herbicide de prélevée), les insectes (criquets, vers gris, taupins, mouche blanche, mineuse et pucerons), les nématodes, les maladies (mildiou, verticillium, fusarium, pithium, rhizoctonia). Il faut respecter la rotation culturale (pas de gombo après gombo ou tomate ou aubergine).

Récolte et manipulation du produit

La récolte commence quelques jours après la nouaison. Les cueillettes doivent être quotidiennes et acheminées vers le marché ou vers une unité industrielle. La meilleure qualité est un fruit tendre, de petite taille. La récolte commence 5-6 jours après l’apparition de la fleur. Le premier fruit est récolté 2 mois après plantation. Le rendement moyen national est de 12-15 T/ha.

Conditions d’une bonne conservation

Pour une conservation d’une semaine, les meilleures conditions de stockage sont: 7-10°C et 90-95% HR. Le légume doit être vendu le plus rapidement possible, sans conservation. Les mêmes soins de post récolte donnés au haricot filet sont nécessaires aussi pour le gombo. Le local de conservation doit être bien aéré et ne contenant pas de melon, bananes, pommes ou autres produits qui génèrent l’éthylène.

Prof. Hassan Elattir, Prof. Ahmed Skiredj
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat
Et Prof. Abdellatif Elfadl
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Agadir

Le poivron-piment

Le poivron-piment

Plante et importance de la culture au Maroc

Le poivron (Capsicum annum) est une plante annuelle qui appartient à la famille des solanacées. Le poivron est originaire du Mexique et de l’Amérique centrale. Les qualités gustatives, nutritives et diététiques du fruit sont excellentes. Celui-ci renferme 10 à 13 % de matière sèche, 4 à 6 % de sucres 1,5 à 2 % de protéines et de grandes quantités de sels minéraux, particulièrement des sels de potasse, et des vitamines, surtout vitamine C.

Télécharger

Le poivron est 4 à 5 fois plus riche en vitamine C que le citron. La culture de poivron est assez répandue au Maroc, surtout dans la région du Souss, ainsi que dans les régions côtières et au Saïs. Elle permet d’avoir une production en deux périodes: Novembre – mi-Janvier et Mars – fin Mai. Durant la période de fin Janvier à Mars, la production est faible alors que la demande est élevée.

Exigences édapho-climatiques

Les exigences du poivron en chaleur sont plus grandes que celles de la tomate. Son optimum de croissance se situe à 24°C. Son zéro végétatif se situe à 8°C, mais la croissance de la plante se ralentit à des températures inférieures à 13°C. Le poivron est très sensible aux températures basses. Les températures supérieures à 35°C réduisent la fructification et la photosynthèse. Les exigences de la culture en lumière sont très grandes. Dans les vergers ou sous les bananiers sous-serre, le poivron ne donne pas des rendements satisfaisants.

En ce qui concerne la photopériode, le poivron est une plante de jours longs. Le poivron est très exigent en qualité de sol. Ses exigences sont plus grandes que celles de la tomate. Le sol préféré présente les caractéristiques suivantes: sol profond, bien drainé, chaud et bien pourvu en humus et en matières nutritives aisément assimilables. Les sols légers conviennent à la culture de primeur; les sols frais, silico-argileux sont convenables à la culture de saison. Le poivron redoute plus l’acidité de sol que son alcalinité. L’optimum se situe vers un pH de 6,5-7.

Le poivron est fort exigent en humidité de sol. Celui-ci doit avoir 80-85% d’humidité afin d’obtenir de bons rendements.. Lorsque l’humidité relative de l’air est basse (inférieure à 60%) et la température est élevée, les fruits ne grandissent pas. Le poivron fatigue rapidement le sol. Il est très exigent en rotation des cultures. La dissémination rapide de beaucoup de maladies interdit la monoculture. Les meilleurs rendements sont obtenus dans les terrains vierges ou nouvellement acquis, n’ayant pas été occupés par une autre solanacée pendant les 4 ou 5 dernières années. Le poivron est un bon précédent cultural pour les légumes racines.

L’aubergine

L’aubergine

Plante et importance de la culture au Maroc

L’aubergine (Solanum melongena) est une plante vivace mais qui se comporte comme plante annuelle qui appartient à la famille des solanacées. Dans les pays tropicaux, c’est une plante vivace, sous forme d’arbuste. L’aubergine est originaire de l’Inde. C’est une culture très ancienne; la plante n’a pas connu de changements depuis 2-3 mille ans: les plantes décrites par les anciens auteurs sont presque les mêmes que celles que nous connaissons de nos jours.

Télécharger

La qualité nutritive du fruit est moyenne; elle est comprise entre celle du poivron et celle de la tomate. Au Maroc, la culture est pratiquée au Souss-Massa, Rabat, Gharb et un peu partout dans le pays.

Exigences au milieu

Les exigences de l’aubergine en chaleur sont plus grandes que celles de la tomate et du poivron. La culture est plus sensible aux basses températures que le poivron. Son optimum de croissance se situe à 27°C. Les exigences en lumière et en sol sont les mêmes que pour les autres solanacées à fruits (cf fiche technique de la culture de poivron).

Variétés, semis, plantation et travail de sol

Les variétés utilisées au Maroc sont diversifiées mais ne présentent pas de résistance à la plupart des maladies. La plus utilisée est la Black Beauty. La multiplication de l’aubergine se fait exclusivement par plant, même en culture de plein champ (saison ou primeur). Les plants doivent être produits en pépinière afin de réussir la culture. L’entretien de la pépinière est le même que pour le poivron. La graine est petite (200-250 graines/gramme). Le pouvoir germinatif se conserve 5 à 6 ans. Les dates de semis sont les suivantes:

– Culture d’arrière-saison (serre ou plein champ): semis en Juillet.
– Culture de primeur (plein champ): semis en Janvier-Février.
– Culture de saison (plein champ): semis en Mars-Mai.
– Culture sous serres: semis en Octobre-Décembre.

L’installation de la culture est la même que pour le poivron. Les soins culturaux sont également les mêmes (préparation du sol, plantation, fumures, irrigation, fertigation, palissage, tuteurage, ébourgeonnage, traitements phytosanitaires …etc.).

Récolte

Les fruits sont fermement attachés à la plante; il est recommandé d’utiliser un sécateur ou un couteau pour effectuer la récolte. Celle-ci doit être effectuée régulièrement afin de favoriser la fructification sur les ramifications. Le nombre de cueillettes peut atteindre 15-20 fois. Le rendement varie beaucoup en fonction de la variété, de la région de production, du type de la culture et de son entretien. Il peut atteindre 40 T pour la culture de plein champ et 80 -150 T pour la culture sous serre.

La tomate

La tomate

Plante et importance de la culture

La culture de tomate, (Lycopersicon esculentum), appartient à la famille botanique des solanacées et est originaire de l’Amérique du Sud. C’est une plante annuelle dont la partie consommée est le fruit mûr. Les fleurs sont parfaites. Pour une meilleure production, la pollinisation doit être assurée par les bourdons (4 ruches/ha). Le légume présente une bonne valeur nutritive; il est riche en P, vitamine A et C. La tomate a une influence propice sur le fonctionnement des reins et de l’appareil digestif.

Télécharger

Au Maroc, les principales régions de production sont le Souss Massa, El Oualidia, El Jadida et Casablanca pour les primeurs et la culture d’arrière saison. La plupart des serres sont situées sur le littoral.

Préférences pédo-climatiques

La tomate est une plante de saison chaude. Le zéro de germination est de 12°C. L’optimum de la croissance des racines est de 15-18°C. En phase de grossissement des fruits, l’optimum de la température ambiante est de 25°C le jour et de 15°C la nuit. Les préférences en types de sol sont très larges. Le sol doit être bien aéré et drainant. L’asphyxie racinaire, même temporaire, est préjudiciable à la culture. La teneur en matière organique du sol doit être assez élevée (2-3 %) pour obtenir de bons rendements. Le pH optimal du sol est de 5,5- 6,8. La culture tolère la salinité et le bore. Elle répond bien à un apport de Zinc en cas de carence en cet élément.

Variétés, semis et plantation

Les principales variétés utilisées au Maroc sont Daniela en cas d’absence de nématodes; Gabriela en cas de présence de nématodes. D’autres variétés sont également disponibles sur le marché. Les variétés sont en perpétuelle évolution; il est recommandé de suivre cette évolution sur le marché afin de bénéficier des nouveautés des obtenteurs. La propagation est sexuée, par graine. Le semis se fait en pépinière. Le nombre de graines par gramme de semence est de 250-350. La pépinière doit être abritée (tunnel delta 9 ou Socodam; serre canarienne…). Il est conseillé d’utiliser les plateaux alvéolés pour confectionner le semis (7×11=77 mottes/plateau et 300 plateaux/ha).

Le sol est d’abord couvert par un paillage plastique, en préférence noir ou vert afin d’éviter les mauvaises herbes et la contamination des racines des plantules par le sol. Après remplissage des alvéoles par de la tourbe, le semis est effectué avec précision à raison d’une graine par alvéole; il est recommandé de couvrir les plateaux, initialement disposés en bandes jumelées, par un film plastique transparent fin (20 microns). Ce plastique sera enlevé après la germination des semence. Durant la période de germination-levée, les soins donnés aux plantes sont les suivants: arrosages à l’eau claire, pulvérisation d’engrais foliaires et traitements contre les ennemis de la culture (fongicide et insecticide).

Une surveillance particulière des rongeurs (souris et rats) doit être effectuée du semis à la levée; la dose de semis doit être majorée en cas de présence des rongeurs dans l’exploitation (utilisation de 80 à 100 g de semence/ha de terrain). La pollinisation nécessite l’installation de 4 ruches de bourdons/ha en période florale et durant les cueillettes. Pour la plantation, dès l’installation de la pépinière, il faut commencer à préparer le terrain pour recevoir les plantules. Le terrain doit être labouré, nivelé et désinfecté en cas de présence de nématodes (si le seuil des nématodes dans le sol n’est pas dangereux, la désinfection est à éviter puisqu’elle coûte cher et est préjudiciable à l’environnement en cas d’utilisation du Bromure de Méthyle).

Différents autres désinfectants du sol sont disponibles au Maroc (solarisation, métam sodium, némacur…). La période de plantation est Juillet-Août pour la culture d’arrière saison. La culture peut être prolongée jusqu’au mois de Mai-Juin pour une production de primeurs. La densité est de 18.000 à 20.000 plants à l’hectare pour les cultures sous abris et de 23.000 à 25.000 plants/ha pour les cultures de plein champ. L’arrangement des plantes sur le terrain est de 1 m x 0,3 m.

Le haricot filet

Le haricot filet

Plante et importance de la culture au Maroc

Le haricot filet (Phaseolus vulgaris) est une plante annuelle, originaire de l’Amérique du Sud et appartenant à la famille botanique des légumineuse ou papillionacées. La partie consommée est le fruit (gousse) au stade non encore mûr. Le légume est riche en protéines, vitamine A et C et en sels minéraux Ca, Mg, P et K.

Télécharger

Au Maroc, la culture est pratiquée dans le Gharb, Loukkos, Tadla et un peu partout dans le pays. C’est une bonne culture de diversification, permettant l’amélioration de la fertilité du sol et la valorisation des intrants.

Préférences pédo-climatiques

La plante est de saison chaude; l’optimum de croissance est de 17-25°C. L’optimum de fructification (nouaison) se situe vers 25°C. Les exigences en sol sont faibles, mais les sols légers et bien drainant sont toujours préférés par la culture. La plante présente une forte sensibilité à la salinité, une faible tolérance à l’excès de Bore mais une forte tolérance à une carence en Mg. La culture répond bien à un apport de Mn, Zn et de Mo. Le pH optimal du sol est de 5,5-6,8.

Variétés, travail du sol et semis

Les principales variétés utilisées au Maroc sont ou bien des variétés naines (plein champ ou tunnels nantais): Morgane; Belna; Vernandon ou des variétés à rames (adaptées aux serres): Cristal et Diamant. La propagation est sexuée. Le nombre de graines par gramme de semence est de 2 à 8. La pépinière n’est pas utilisée; le semis est toujours direct, en place définitive, en poquets de 2-4 graines (2 graines en sol sableux et 4 graines en sol à croûte de battance). Pour la culture de plein champ, le semis est effectué de Septembre à Mars pour les primeurs; d’Avril à Août pour la saison.

Sous tunnels nantais (ou grands tunnels), le semis a lieu de Décembre à Février. La cueillette commence 2 mois après le semis et dure 2 à 4 mois selon les conditions du marché et de la culture (soins et entretien). La dose de semis est de 60 kg/ha en plein champ ou sous tunnels nantais; 20 kg/ha sous grands tunnels. Le sol doit être bien travaillé et nivelé. En plein champ, on confectionne des billons. Sous tunnels nantais, on confectionne des planches surélevées par rapport au sol de 10-20 cm,

selon le risque d’asphyxie des racines (il faut favoriser le drainage par le modelé du sol). Sous serre, on sème en lignes (sans billonnage si l’irrigation est par goutte-à-goutte; sinon les billons sont nécessaires). Afin d’exploiter la symbiose Rhizobium-légumineuse, il est recommandé d’enrober les graines par un inoculum adapté (CIAT 57, par exemple), mélangé à la tourbe et à l’eau sucrée. Les laboratoires de microbiologie peuvent fournir l’inoculum approprié. L’inoculation peut aboutir à une économie de 40 kg N/ha/cycle cultural. L’arrangement des plantes sur le terrain est le suivant: en plein champ ou sous tunnel nantais, on laisse 1 m entre planches ou billons (contenant des jumelées) x 10 cm entre poquets de 2 graines (ou 15 cm entre poquets de 3 graines).

Sous serre, on adopte l’arrangement de 1 m entre jumelées x 15 cm dans la jumelée x 5 cm entre graines ou 10 cm entre poquets de 2 graines. La densité de plantation est en préférence de 20 pieds/m2 sous serre (si les cueillettes s’échelonnent sur un à deux mois, sinon il est plus intéressant de doubler la densité de peuplement); 40 pieds/m2 en plein champ ou sous tunnels nantais. Pour une récolte destructive, il est préférable d’avoir 60 pieds/m2. Il y a une relation étroite entre la densité de peuplement et le rendement.

Le petit pois

Le petit pois

Plante et importance de la culture au Maroc

Le petit pois (Pisum sativum) est une plante annuelle, semi-volubile, originaire de l’Europe du Sud et appartenant à la famille botanique des Légumineuses ou papillionacées. La partie consommée est la graine tendre, avant la maturité de la gousse. Le légume est d’une haute valeur nutritive; il est riche en protéines, calories, sucres totaux, vitamine A, C et niacine, éléments P, K, Ca, Mg et Fe. Au Maroc, on trouve le petit pois dans différentes exploitations agricoles et différentes régions (Abda, Chaouia, Berkane et Saïs). La culture de primeur a un grand succès sur le marché intérieur et extérieur. C’est une bonne culture de diversification ne nécessitant pas de frais élevés.

Télécharger

Préférences pédo-climatiques

La plante est de saison froide. L’optimum de croissance est de 13-18°C (la croissance commence à 4°C). La plante résiste au gel s’il ne dure pas plusieurs jours; c’est une plante de jours longs. Les hautes températures réduisent la qualité des gousses. La forte humidité de l’air est préjudiciable à la culture: plusieurs maladies cryptogamiques se développent et freinent le développement de la culture. Les régions à fortes pluviométrie ne conviennent pas à la culture. La plante a de faibles exigences en sol. Cependant, un sol sableux est toujours plus préféré qu’un sol lourd qui draine mal et présente des difficultés d’aération. Le pH optimum du sol est de 5,5-6,8. La culture tolère une carence prolongée en Mg. Elle répond bien à un apport de Mn. Elle craint la salinité. Elle a de faibles exigences en Cu et en bore.

Variétés, travail de sol et semis

Les principales variétés utilisées au Maroc sont de deux types, le type Mangetout (exemple Carouby de Naussane) et le type à écosser qui comprend à son tour deux catégories, la catégorie à graines vertes lisses (exemple Douce de Provence) et la catégorie à graines ridés (exemple Arkel). Les variétés américaines utilisées sont: Mammouth (à écosser); Sugar Daddy et Cascadia (mangetout). La propagation est sexuée. Le semis est direct en place définitive.

Le nombre de graines par gramme de semence est de 15-40 selon les variétés. Les dates de semis s’échelonnent d’Août à Novembre (primeurs-arrière saison) ou de Décembre à Février (culture de saison). La dose de semis est de 120-140 kg de semences/ha. Il faut irriguer copieusement avant le semis et ne reprendre l’irrigation qu’après la levée. Il est recommandé de rouler le sol en bour. L’arrangement des plantes sur le terrain est le suivant: jumelées espacées de 0,5-0,6 m x 5 cm entre graines dans le rang. La densité de plantation est de 80.000 pieds/ha.

Le chou

Les CHOUX

Plante et importance de la culture au Maroc

Le chou pommé (Brassica oleracea var. capitata ou var. sabauda), le chou fleur (Brassica oleracea var botritis), le chou de Bruxelles ou Brussel Sprout, en anglais (Brassica oleracea var gemifera), le chou Brocoli (Brassica oleracea var Italica) et le chou rave, Kolrhabi, en Anglais, (Brassica oleracea var gongylodes) sont des plantes bisannuelles, originaires de l’Europe du Nord et appartenant à la famille des crucifères.

Télécharger

La partie consommée est la pomme pour le chou pommé (feuilles empilées les une sur les autres et pétioles réduits), l’inflorescence pour le chou fleur et le chou brocoli, le renflement basal de la tige pour le chou rave et les petites pommes distribuées le long de la tige principale au niveau des axillaires pour le chou de Bruxelles.

La valeur nutritive des choux est très élevée. Les choux sont riches en Vitamines A et C, thiamine, niacine et acide ascorbique, carotènes, sels minéraux (Ca, P, K, Fe), sucres et protéines.

Comparativement au chou-brocoli, le chou de Bruxelles contient trois fois moins de calcium, cinq fois moins de vitamine A et autant de P, Fe, Na et K. La congélation a peu d’effet sur la richesse initiale du produit frais.

Les parties consommées sont l’inflorescence pour le brocoli et le chou fleur; les bourgeons pour le chou de Bruxelles et la pomme pour le chou pommé. La grande diversité des choux est à l’origine de ses multiples noms (chou de Pékin, chou de Chine, chou de Milan, chou rouge en plus des noms déjà cités). Au Maroc, les choux sont populaires et appréciés par le consommateur.

Exigences édapho-climatiques

Les choux présentent les mêmes exigences écologiques. La plante est de saison tempérée, rustique et très résistante au froid et à la neige pendant plus de deux semaines. L’optimum de croissance se situe entre 15 et 18°C; la valeur de 24°C est considérée comme un maximum alors que 4°C est une valeur minimale de croissance. Sous nos conditions, les choux sont l’exemple type de culture d’automne-hiver. Il est bien adapté à la période de jours courts. Par ailleurs, la culture devrait prospérer sur la zone côtière à cause de l’amplitude thermique relativement faible car les fortes fluctuations entre les températures de jour et de nuit sont nuisibles.

A partir du mois de Mars, les températures élevées (supérieures à 30°C) posent le problème d’évolution rapide des inflorescences du chou fleur et du chou brocoli. Les pommes du chou de Bruxelles perdent également leur fermeté, s’ouvrent et se détachent de l’axe qui les porte lorsque la température est forte. Les choux sont très exigeants en lumière. En effet, lorsque les facteurs eau et éléments nutritifs ne sont pas limitants, le taux de matière sèche produite est proportionnel à la quantité de rayonnement solaire intercepté par la culture.

Toutes les variétés de Brassica oleracea, sont adaptées tant aux sols légers qu’aux sols lourds. La plante est moyennement sensible à la salinité. La valeur de 3 mmhos/cm est considérée comme seuil maximum de la conductivité électrique de l’extrait de la pâte saturée du sol. Tout accroissement de 1 unité au delà de cette valeur se traduit par une baisse d’environ 10% de rendement.

Le navet

Le navet

Plante et importance de la culture au Maroc

Le navet (Brassica napus; Brassica rapa; Brassica campestris) est une plante bisannuelle à racines, originaire de l’Europe du Sud et appartenant à la famille botanique des Brassicacées ou Crucifères. La partie consommée est la racine charnue. Le légume est riche en calcium et en vitamine K. Au Maroc, la culture est produite partout, dans les mêmes sites que la carotte, en général.

Télécharger

Préférences pédo-climatiques

Le navet est une plante de saison froide. L’optimum de croissance est de 27°C, mais la croissance reste bonne entre 10 et 20°C. La plante résiste au gel. Une longue exposition de la culture au froid (température inférieure à 10°C) provoque la vernalisation et la montée à graine. Les températures élevées réduisent la qualité des racines et augmentent l’intensité de leur odeur. La culture présente une large adaptation à différents types de sols, mais préfère un sol bien drainant, non caillouteux, sans obstacles en profondeur. L’idéal serait un sol sablo-limoneux. La culture tolère un léger excès de Bore, répond aux apports de Mn et de Cu. Elle ne tolère pas une forte salinité. Le pH optimal du sol est de 6-6,8.

Variétés, travail de sol et semis

Les principales variétés utilisées au Maroc sont la Nantaise à force; Marteau; Jaune boule d’Or; Blanc de Croissy; Blanc globe à collet vert. Les principales variétés américaines sont Royal Crown et Purple Top White Globe. La propagation est sexuée (par graine); le semis est direct en place définitive. Le nombre de graines par gramme de semence est de 240-360. Le semis est effectué durant toute l’année sauf en Décembre-Janvier (risque de vernalisation et de montée à graines). Le labour doit être profond. Le nivellement du sol facilite l’obtention d’une levée homogène. Le roulage du sol permet d’avoir une bonne uniformité d’humectation des graines et de leur germination. La confection des cuvettes est une pratique courante pour la culture de navet. Le besoin en semences est de 5-6 kg/ha. L’arrangement des plantes sur le terrain est le suivant: Cuvettes de 5 lignes, écartées de 20 cm (entre rangs); 60 cm entre cuvettes; 5-8 cm entre plants dans le rang. La densité de plantation obtenue est de 40.000 à 60.000 pieds/ha. Le semis est généralement échelonné afin de s’accommoder avec le marché.

Irrigation et soins culturaux

L’aspersion est couramment utilisée pour irriguer le navet jusqu’à obtention de la levée puis l’irrigation se fait par gravité (seguia). Le goutte-à-goutte n’a pas donné satisfaction pour le navet. Les principaux soins culturaux sont: l’éclaircissage; le remplacement des manquants pour avoir une levée homogène et une bonne reprise; les binages et les buttages en phase végétative.

Fertilisation

En apport de fond, on conseille 20-30 T/ha fumier + 70 kg N + 90 kg P2O5 + 120 kg K2O/ha. En couverture: 20 kg N + 50 kg P2O5 + 30 kg K2O/ha en pleine végétation; 30 kg K2O/ha au début grossissement des racines. Une carence en bore provoque le brunissement du cœur.

Principaux ennemis de la culture et méthodes de lutte

Les mauvaises herbes constituent un refuge aux pucerons, vecteurs des virus. Il faut donc lutter contre les mauvaises herbes, manuellement et chimiquement pour les grandes surfaces en culture. La mouche du chou et l’altise (Phyllotreta sp) sont les insectes les plus redoutables du navet. Il faut traiter avec des insecticides variés afin d’éviter l’accoutumance aux produits. La pourriture des racines, l’oïdium et les viroses sont les maladies les plus difficiles à combattre; le rendement est sévèrement affecté si l’attaque a lieu au début de la saison. Il est recommandé de procéder à la lutte préventive en adoptant des méthodes culturales (rotation), biologiques (prédateurs des pucerons) et chimiques (alternance des matières actives).

Récolte et manipulation du produit

La récolte se fait au fur et à mesure des ventes. Il est préférable de laisser la partie aérienne verte (vente en buttes). Quelques jours après la récolte, si la vente n’a pas pu s’effectuer, on enlève les feuilles (qui ont perdu leur verdure) et on vend les racines en vrac. Le rendement moyen national est de 15-16 T/ha.

Conditions d’une bonne conservation: 0°C et 90-95% HR. Le légume se conserve bien 2 à 3 semaines.

error: