Le fenouil de Florence (Foeniculum dulce) est une plante annuelle, originaire de la Syrie et appartenant à la famille botanique des Ombellifères. La partie consommée est le pétiole foliaire renflé à la base (bulbe). Le légume est riche en sucres et arômes. Au Maroc, le fenouil est rencontré dans toutes les régions.
Les exigences en chaleur sont fortes (la culture craint le froid et le gel), celles en lumière sont élevées aussi (la parcelle de culture doit être bien ensoleillée). L’humidité du sol est très importante (le sol doit toujours être à sa capacité au champ). Une sécheresse prolongée provoque l’arrêt de croissance; la montée à graine est alors rapide et prématurée. Au lieu de produire un légume (pomme), ce sont les hampes florales et les graines qui seront produites. Les exigences en types de sol sont faibles. Le pH optimal du sol est de 6-7.
Variétés, travail de sol et semis
Les principales variétés utilisées au Maroc sont De Sicile; Perfection et Précoce d’été. La propagation est sexuée. Le nombre de graines par gramme de semence est de 120-130. La multiplication se fait par semis direct ou par pépinière. La date de semis est de Juin à Septembre. La pépinière doit être ensoleillée. Le besoin en semence est de 4-5 kg/ha en pépinière. Pour un semis direct, il faut une dizaine de kg de semence/ha. La plantation a lieu 40-45 JAS (jours après semis). Il faut habiller les plantules (couper 1-1,5 cm des extrémités des racines) avant de planter. Le sol doit être bien travaillé (labouré et nettoyé). Il faut irriguer juste avant et après la plantation. L’arrangement des plantes sur le terrain est de 0,5 m x 0,35 m pour les lignes simples et de 1 m x 0,33-0,35 m pour les jumelées (10-15 cm dans la jumelée). La densité de plantation est de 50.000-60.000 pieds/ha.
Irrigation
Les exigences en eau sont de 300-350 mm/cycle. En été, les apports d’eau doivent suivre l’ETP de la région. Le pilotage de l’irrigation par le bac classe A peut être utilisé efficacement dans la plupart des régions de production.
Fertilisation
La fumure de fond est constituée de 50-60 T/ha de fumier + 80 kg N + 60 kg P2O5 + 100 kg K2O/ha. La fumure de couverture peut être un apport de 4-5 T/ha de fumier bien décomposé. A défaut de fumier, un à deux apports de 30 kg N + 30 kg K2O/ha aux stades 15 JAL (jours après levée) et 30 JAL peuvent permettre l’obtention de bons rendements. Deux binages – buttages sont également nécessaires durant le cycle cultural.
Principaux ennemis de la culture et méthodes de lutte
Il faut lutter contre les mauvaises herbes par le désherbage afin d’éviter d’avoir des refuges aux pucerons et aux différents insectes. La lutte contre les insectes est meilleure lorsqu’elle est biologique (utilisation de prédateurs), sinon les insecticides classiques doivent être utilisés aux doses prescrites par le fournisseur, sans excès endommageant l’environnement. Les fongicides préventifs comme le Pelt 44 doivent être appliqués contre les maladies du fenouil (mildiou, oïdium…). Les méthodes culturales (rotation, aération du sol, choix de site indemne d’agents pathogènes, etc…) doivent être d’une utilisation courante.
Récolte et manipulation du produit
La récolte a lieu 15 jours après le dernier buttage, soit 90-120 JAS. Les cueillettes s’échelonnent de Septembre à Décembre pour un semis de Juin et de Novembre à Février pour un semis d’Août ou de Septembre. La récolte est effectuée en arrachant le plant. La présentation du produit sur le marché peut être sous forme de buttes (légume muni de ses feuilles) ou de bulbes sans feuillage. On prend soin pour enlever les écailles externes endommagées des bulbes.
Conditions d’une bonne conservation
Ce sont les mêmes conditions que les carottes (0-2 °C et 95 % HR).
L’estragon (Artemisia dracunculus) est une plante vivace (à rhizome), originaire de la Méditerranée et appartenant à la famille des Astéracées. Le nom anglo-saxon est Tarragon. La floraison a lieu en Août-Septembre. La partie utilisée est la feuille. Celle-ci est stimulante, antispasmodique et possède des propriétés apéritives, digestives, eupeptiques et antiseptiques. Après déshydratation, l’arôme est présentée en poudre en sachets.
L’huile essentielle, extraite des feuilles munies de poils glandulaires, est utilisée en parfumerie et arômes alimentaires. En frais, l’estragon est vendu en feuilles ou en rameaux bottelés. Le produit peut être surgelé.
Exigences écologiques
Les mêmes exigences du persil et du cerfeuil sont valables pour l’estragon. La culture reste en place 3-4 ans.
Variétés et installation de la culture
Les variétés utilisées sont: Inodora, Redovsky et le français. La multiplication est végétative car les fleurs sont stériles. On procède par division des touffes en Avril-Mai. On prélève les petits pieds (talons) qui se développent à partir des grands pieds mères. Ceux-ci fournissent jusqu’à 15-20 plants chacun. Parfois, on procède par marcottage en pépinière, puis on prélève les boutures enracinées herbacées (un pieds mère âgé de 5 ans peut fournir jusqu’à 40 boutures) et on plante aux distances 0,4 m x 0,5-0,7 m (soit 40-60 mille pieds/ha).
Entretien de la culture
Les mêmes techniques d’entretien utilisées pour le persil sont valables pour l’estragon. On apporte 30-40 T/ha de fumier + 70 kg/ha de P2O5 + 120 kg/ha de K2O au fond (hiver). Au démarrage (printemps), on apporte 70 kg/ha de N. Après chaque coupe, on apporte 40 kg/ha de N. En prélevée, on désherbe au Dymid (7,5 kg/ha). En post levée, on utilise le Gesagarde 50 (2 kg/ha). Après chaque coupe, on désherbe par Venzar (1 kg/ha) et Betanal (6 l/ha). On traite contre la rouille (pulvériser horizon et corbel), contre Rhizoctonia (manèbe) et contre les insectes (cicadelle, pucerons).
Récolte
On fait une coupe la 1ère année (Août, avant floraison) et 2-3 coupes/an à partir de la 2ème année (fin Mai, fin Juillet et Septembre). On coupe la plante à partir de 5-10 cm du sol. Pour la production de l’huile essentielle (distillation des feuilles), on fait la récolte en pleine floraison. Le séchage des feuilles se fait à des températures élevées (70 °C); le séchage doit se faire vite pour éviter le noircissement des feuilles. Après déshydratation, on sépare les feuilles des tiges. Le rendement est de 4-6 T en frais/ha, la 1ère année (soit 200-400 kg en sec) et 15-18 T en frais/ha/2 coupes à partir de la 2ème année (soit 1 T en sec). Le rendement de l’huile essentielle est de 30-40 kg/ha (une seule coupe de 5 T en frais/ha en pleine floraison).
L’épinard (Spinacea oleracea) est une plante annuelle, dioïque (plantes mâles séparées des plantes femelles), originaire de l’Asie (Iran, Caucase, Turkestan) et appartenant à la famille des Chénopodiacées. La partie consommée est la feuille. Celle-ci est riche en Vitamines B1, B2, PP, sels minéraux (Ca, Fe, P), protéines… La culture est pratiquée partout au Maroc, mais sur de petites superficies. Elle ne rentre pas trop dans les habitudes alimentaires des marocains.
Mêmes exigences que les choux, même rusticité et résistance au froid. Faible exigences en lumière (on peut la cultiver en strate basse, sous une haute culture). En condition de jour long et haute température (supérieure à 25°C), la plante monte à graine; il faut éliminer la hampe florale qui réduit le rendement en feuilles. La culture est sensible à un déficit hydrique et à l’asphyxie. En sol acide, le rendement est faible. Le sol doit avoir un pH supérieur à 6,5.
Variétés, semis et travail de sol
Les variétés utilisées sont les suivantes: Melody F1, Vienna F1, Seven R, Savoy 612 F, Wolter, Polka, Medania, Norvac, Symphonie et Mazurka. Les mêmes travaux de sol et mêmes techniques d’installation de culture utilisés pour l’oignon (en cuvettes) restent valables pour l’épinard, mais le semis est toujours direct et se fait durant toute l’année. La semence présente une dormance de 50-60 jours après récolte. Les graines perdent facilement leur faculté germinative; il faut donc utiliser la semence récente certifiée et garantie par les fournisseurs. Le besoin en semence est de 30 kg/ha.
Irrigation et soins culturaux
La culture est très exigeante en eau. Un à deux sarclages sont nécessaires pour aérer le sol et enfouir la fumure de couverture.
Fertilisation
Au fond, on apporte 20 T/ha de fumier + 70 kg/ha de N + 90 kg/ha de P2O5 + 100 kg/ha de K2O. En couverture, on apporte surtout N (20-30 kg/ha) au stade 2-3 feuilles.
Lutte phytosanitaire
Elle est classique contre le mildiou et les insectes. Elle doit être préventive et doit s’arrêter 20 jours avant la récolte.
Récolte
La récolte se fait à la faucheuse, à la main et peut être complètement mécanisée. Le choix variétal doit considérer la technique de récolte à employer (variétés à feuilles redressées). Le rendement moyen obtenu est de 20-25 T/ha.
La carotte (Daucus carota) est une plante bisannuelle, à racines, appartenant à la famille botanique des Ombellifères. Elle est originaire de l’Europe du Sud. La partie consommée est la racine charnue. Le légume est d’une haute valeur nutritive; il est riche en vitamine A. Au Maroc, la carotte est cultivée partout dans le pays et le long de l’année.
La plante est de saison froide. L’optimum de germination des graines est de 18°C. Le minimum est de 7°C. L’optimum de croissance est de 20-27°C. La couleur des racines est meilleure lorsque la température de l’air est de 16-21°C. Cette température doit être maintenue dans cet ordre de grandeur 3 semaines avant la récolte. A une température supérieure à 30°C, la croissance des feuilles est ralentie et les racines développent une odeur, réduisant de leur valeur marchande. La tolérance au gel est courante chez la carotte. La culture n’est pas exigeante en qualité de sol. Cependant, un sol caillouteux est à éviter afin d’obtenir des racines non fourchues. Le sol idéal est un limon sableux. Le pH optimal du sol est de 5,5-7. Un sol trop lourd résulte en des racines formant des poils.
Variétés, travail de sol, semis et plantation
Les principales variétés utilisées au Maroc sont la Nantaise améliorée, Racelido, Racedalbon, Nandor, Favor et Ivor. Le consommateur demande des racines à couleur orange vive, de belle forme et sans poils. Ceci amène à l’utilisation de matériel végétal hybride (exemple de variétés américaines: Avenger, Caropak, legend, Navajo, Flame et Neptune). Le semis est toujours direct en place définitive. La transplantation provoque la formation de racines fourchues. Le nombre de graines par gramme de semence est de 500 à 1.000 selon les variétés. Pour l’industrie, le semis est généralement plus dense que pour le marché en frais. Le terrain doit être labouré en profondeur, nettoyé des obstacles, roulé puis modelé en cuvettes en culture irriguée ou nivelé, à plat en culture bour. En irrigué, le semis est effectué en lignes rapprochées. En bour, le semis est en bandes à jumelées écartées de 0,7-0,8 m. L’installation de la culture se fait durant toute l’année sauf en période très froide ou pluvieuse (Décembre-Janvier) afin d’éviter la montée à graines (vernalisation) et la production de semences. Après semis, il est conseillé de procéder à un roulage du sol. Le besoin en semences est de 6-7 kg/ha. La levée est généralement lente (25-30 jours en période froide printanière; les producteurs sèment en même temps du radis en lignes, éloignées d’une dizaine de cm des lignes de carotte afin de les identifier et de bénéficier du terrain pour une autre culture hâtive). L’arrangement des plantes sur le terrain est de 20 cm entre lignes x 5-6 cm dans le rang en cuvette; 0,7 m entre jumelées x 20 cm dans la jumelée x 5-6 cm dans le rang en culture en bour. La densité de plantation est de 60.000 à 80.000 pieds/ha.
Irrigation
Le sol doit être bien humidifié avant le semis. Après le semis, on réduit l’apport d’eau afin d’éviter les maladies et la pourriture des graines. Un ou deux légers arrosages peuvent être donnés durant la période de levée afin que celle-ci soit homogène et accélérée. Après la levée, le sol doit toujours être à sa capacité au champ. Tout déficit hydrique est suivi d’une perte de rendement. Une alternance humidité-stress hydrique provoque la fissuration des racines. Une irrigation bien menée favorise la bonne coloration des racines. Un excès d’eau, résultant d’une irrigation impropre ou une mauvaise structure de sol (mal travaillé) provoque la mal coloration et la forme fourchue des racines.
Fertilisation
Un apport de fumure de fond est conseillé sur sol pauvre. Si le fumier est disponible, il est recommandé d’en apporter des quantités copieuses (20-40 T/ha). On apporte également 80 kg N/ha + 100 kg P2O5/ha + 250 kg K2O/ha. En couverture, on apporte 20 kg N/ha + 40 kg K2O/ha au stade 4ème-5ème feuille et 40 kg K2O/ha au stade début grossissement des racines. La plante tolère le bore et répond bien à un apport de cuivre et de manganèse. Un excès d’azote provoque la formation de racines fourchues.
Principaux ennemis de la culture et méthodes de lutte
Les mauvaises herbes (cuscute), les pucerons, les nématodes et la mineuse sont les ennemis les plus redoutables de la culture. La lutte doit être préventive et efficace. La plupart des nématicides sont aussi efficaces contre les mauvaises herbes. Les fongicides et les insecticides ne doivent pas être utilisés excessivement. La lutte intégrée, utilisant les prédateurs d’insectes et les méthodes biologiques et culturales est le meilleur moyen pour éviter les problèmes phytosanitaires. La carotte ne doit pas être plantée à proximité d’un champ de coton ou de melon afin d’éviter les mouvements des pucerons. Les maladies de la carotte sont également nombreuses et risquent de provoquer la formation de racines fourchues: Pythium, Sclerotinia, Rhizoctonia et Macrophomina spp. L’oïdium attaque aussi la culture en temps humide et chaud. La carotte ne doit pas suivre la luzerne sur une même parcelle; il y a formation de cavités dans les racines (carotte à cavités); l’agent pathogène responsable de ce problème est le Pithium violea. Des traitements fongiques préventifs sont nécessaires afin d’éviter cette maladie. Une bonne préparation du sol, éliminant l’excès d’eau et favorisant l’aération du sol, est à l’origine d’une culture saine, réduisant les risques de bactériose (Erwinia carotovora), Sclorotium rolfsii, Alternaria… etc. Le choix de semence saine est également impératif. La rotation culturale doit être respectée; la carotte ne doit pas revenir sur la même parcelle avant 5 années afin d’éviter l’alternaria et les nématodes. La lutte contre les pucerons réduit les risques des viroses.
Récolte et manipulation du produit et conditions d’une bonne conservation
La récolte se fait au fur et à mesure des ventes. Celles-ci se font ou bien en présentant les racines sous forme de buttes, munies de leur partie aérienne, ou bien en vrac, sans feuillage. Lors du cheminement du produit vers le marché, il faut faire attention pour ne pas endommager les racines par des blessures. Le rendement moyen national est de 20 T/ha. Les racines de carotte se conservent bien dans le sol pour une durée de moins d’un mois. Elles se conservent également en chambre froide, à 0°C et 99% HR après lavage dans une solution à 100 ppm de chlorure (à pH 6,5-7,5) et refroidissement. Les carottes récoltées d’un sol sableux ne nécessitent ni lavage ni enlèvement du feuillage avant leur conservation. Il suffit de les secouer pour enlever le sol qui adhère sur les racines et de les serrer dans du plastique fin. La conservation dans ces conditions peut durer 6 à 7 mois. Le local de conservation ne doit pas contenir des pommes ou des poires ou des produits qui génèrent l’éthylène; car il provoque le goût amer des carottes.
Prof. Ahmed Skiredj, Prof. Hassan Elattir
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat
Et Prof. Abdellatif Elfadl
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Agadir
L’oignon (Allium cepa), est une plante bisannuelle de la famille des Alliacées. Il est originaire de l’Asie du Sud. La partie consommée est le bulbe. L’oignon figure parmi les principales cultures maraîchères dans plusieurs continents; en effet la production mondiale actuelle est d’environ 16 millions de tonnes de bulbes pour une superficie annuelle, de l’ordre de 1,5 millions d’hectares.
Depuis 1984 et jusqu’à présent, les superficies marocaines réservées au maraîchage de saison s’élève à 180-200 mille ha, avec environ 10 % occupés par la culture d’oignon qui se situe ainsi après la pomme de terre (24%) et le melon-pastèque (21%) et devant la tomate (8%) et la carotte (5%). La production nationale totale en bulbes est de 300.000 à 400.000 tonnes/an soit un rendement moyen variant entre 18 et 21 T/ha.
La valeur nutritive du légume est élevée (Protéines 1,4%, Lipides 0,2%, Glucides 10%, Hydrates de carbone 4 à 18%, énergie 40 à 49 calories/100 g PF, vitamines B1, B2, C). Les utilisations médicinales de l’oignon sont nombreuses: c’est un appétitif et facilitant la digestion, un aliment énergétique et de soutien, un anti-diabétique, un antiseptique et vermifuge, facteur tonique (vasodilatation des artères sanguines), diurétique et anti-rhumatismal puissant.
Exigences édapho-climatiques de la culture
La bulbaison est amorcée lorsque la photopériode dépasse un seuil critique (fonction de la variété) de 10 à 13 heures/jour pour les cultivars à jour court et 14 heures/jour pour les variétés à jour long. La montée à graine « bolting », correspondant à l’émission d’hampe florale, se fait en général sur bulbe de taille moyenne dépassant 20 à 25 mm, à des températures relativement basses (moins de 10°C). Un bulbe en phase juvénile (diamètre <17 mm) ne peut monter à fleur même sous des températures très froides. Les variétés à « jour long » répondent relativement avec rapidité à la montée en graine, sous le froid (4 à 10°C), par rapport aux cultivars à « jour court ». Le bulbe entre en dormance à des températures basses (-1 à 4°C) ou élevées (> 20°C). Une humidité relative de l’air élevée (>70%) favorise l’enracinement du bulbe récolté et réduit ainsi sa qualité. L’optimale de germination a lieu à une température de l’air entre 23° et 27°C (initiation du processus entre 2 et 3°C). L’optimum de croissance se situe entre 20 et 24°C de l’air (minimum: 8°C; maximum: 30°C) et entre 10 à 30° C du sol. La culture résiste au froid jusqu’à -5 à -10°C pour le feuillage et au seuil de -15°C pour le bulbe. La vernalisation ou la levée de dormance, suivie d’une montée en graine, est provoquée par les basses températures (4 à 10°C) durant une longue période (4 à 8 semaines).
La plante est très exigeante en lumière surtout au stade « plantule ». La bulbaison nécessite normalement un minimum de 10 heures de lumière par jour (caractère variétal). Une humidité de l’air excessive (> 70% HR) peut entraîner une recrudescence de maladies cryptogamiques redoutables (mildiou). La germination est moins exigeante en eau que la croissance; en effet 75% des graines peuvent émerger dans un milieu très sec (humidité du sol proche du point de flétrissement). L’optimum se situe au voisinage de la capacité au champ du sol. La culture n’est pas exigeante en sols, à l’exception d’une texture argileuse pauvre en humus (contraintes d’adhésivité et de plasticité des argiles), alors que les sols sablo-limoneux bien fertilisés favorisent la précocité en plus de l’amélioration de la productivité. Le pH convenable est proche de la neutralité (6,5 à 7,8). La salinité maximale tolérable est de 1,2 mmhos/cm.
Variétés, semis, plantation et travail de sol
Les variétés connues au Maroc sont la rouge des Doukkala et la jaune de Valence. Il faut faire attention au choix des variétés en évitant d’importer des variétés de jours longs qui nécessitent plus de 15-16 heures pour leur bulbaison; cette durée de jour n’est pas commune au Maroc; il faut plutôt choisir des variétés dont la photopériode critique est faible. Puisque l’oignon est une plante de jour long pour sa bulbaison, il suffit de dépasser la longueur de jour critique pour que le bulbe se forme, sinon, on n’aura que de la végétation. La faculté germinative des graines se perd facilement si l’emballage des semences n’est pas hermétique. Il ne faut acheter que la semence d’une maison connue, avec l’emballage propre de la maison et de la variété. Le semis se fait en pépinière. Le substrat peut être constitué en terreau (60%) + tourbe (10%), en sable d’oued (15%) et en terre de jachère (15%), à raison environ de 20 l de mélange/m². La dose de semis est de 12,5 g/m². On procède ensuite à la confection des planches de semis. On couvre ces planches par le substrat fabriqué. Le peuplement adopté est de 200-250 mille pieds/ha. Après deux à 3 mois en pépinière, les plantules sont soigneusement arrachées (après humectation copieuse du sol) et sont transportées sur la parcelle destinée à la plantation. Cette parcelle doit être bien préparée (labourée, nivelée, roulée et billonnée). La plantation est effectuée aux arrangements de 60 cm x 3 cm. On peut confectionner des cuvettes à 4 ou 5 lignes, écartées de 30 cm. On laisse 3 à 7 cm entre plantes sur la ligne. On laisse également des passages de 50-60 cm entre cuvettes. Le travail de sol doit être profond afin de faciliter le grossissement des bulbes. Les lignes doivent être assez espacées entre elles afin de pouvoir faire le buttage. Le billonnage est ainsi préféré à la cuvette.
Irrigation
En général, la culture demande une bonne répartition des apports d’eau: (1) les variétés précoces exigent un volume d’eau total de l’ordre de 400 mm/cycle productif; (2) les variétés tardives en ont besoin d’environ 600 mm/cycle. L’irrigation peut être pilotée par le bac classe A; on prend comme coefficient cultural 0,5-0,8 durant la période de transplantation-début grossissement du bulbe; 1 pour la période de grossissement du bulbe et on arrête l’irrigation durant la période proche de la maturité-récolte.
Fertilisation
La formule de fond est de 80-70-150 kg/ha, respectivement de N, P2O5 et K2O. La formule globale est de 250-100-350 kg/ha. La différence étant la fumure de couverture. L’azote peut être apporté sous forme d’ammonitrate, P sous forme de supertriple et K sous forme de sulfate de potasse. On conseille la localisation manuelle des engrais au milieu de la raie. On peut faire jusqu’à 5 fractionnements de N et de K. L’apport de soufre est important pour l’oignon de conservation. L’élément S aide à la bonne conservation des bulbes.
Lutte phytosanitaire
Les principaux ennemis de la culture sont les thrips, la mineuse, les vers gris et blanc, le mildiou, les nématodes, les désordres physiologiques (bulbe creux, brunissement apical). On traite avec différentes matières actives selon l’anomalie. On utilise souvent le Mancozebe (0,4 à 1 g/m²), l’Hymexazol (4 cc/m²), au Ripost (Oxadixyl + Mancozèbe + Cymoxanil, 3,7 Kg/ha), le Manèbe (1,17 Kg/ha), Benomyl (300 g/ha), Methyl Parathion (530 g/ha), Pyrimicarbe (1,53 Kg/ha), Dicofol (1,35 l/ha) et PELT 44 (m.a Methylthiophanate 1,5 l/ha). Ces traitements peuvent être préventifs (le mieux) ou curatifs (en cas d’infestation).
Récolte et conservation
Avant la récolte de l’oignon de conservation (gros bulbes de couleur), on applique un désherbant et un inhibiteur de germination et de croissance sur le feuillage afin de provoquer la sénescence des feuilles. On arrête l’irrigation un mois avant l’arrachage des plants et on procède au ressuyage des bulbes en exposant les plants arrachés au soleil pendant un à deux mois (on laisse les plantes arrachées à leur place le long du billon). Il faut prendre soin de ces bulbes en les retournant. Afin de pouvoir conditionner les bulbes en buttes, il faut les laisser munis de leurs feuilles. Les meilleures conditions de conservation sont: (1) 0°C et 95% HR ou (2) plus de 30°C et atmosphère sèche (jamais entre 7 et 28°C, à une forte humidité relative).
La betterave potagère (Beta vulgaris) est une plante bisannuelle, à racines charnues (partie consommée) appartenant à la famille botanique des Chénopodiacées. La plante est originaire de la Méditerranée. Le légume est riche en Fer et en Phosphore. Au Maroc, on trouve ce légume partout dans les régions, mais la culture est pratiquée sur de petites superficies.
La plante est de saison froide, mais plus exigeante en chaleur que les plantes à racines. La température optimale de croissance est de 15-23°C. Le zéro de germination est de 8°C. La plante supporte les fortes chaleurs plus que la carotte. La montée à graines a lieu en conditions froides. La culture préfère un sol sablo-limoneux ou sableux. Les sols lourds sont difficiles à travailler et présentent le risque de favoriser la fonte de semis et la pourriture des graines et du collet des plantules. Le pH optimal du sol est de 6.
Variétés, travail de sol et semis
Les principales variétés utilisées au Maroc sont Plate d’Egypte, Détroit amélioré, longue de vertus. Les variétés américaines sont Detroit strains, Ruby queen, Red Ace F1 et Pacemaker III F1. La propagation est sexuée. Le nombre de graines par gramme de semence est de 30-50. Le semis est effectué en pépinière en lignes espacées de 5 cm, avec un écartement entre graines sur la ligne de 5 cm. Il faut utiliser les graines traitées contre la fonte de semis et les pourritures. On sème 25-30 g de semence au m2 (glomérules). Le semis a lieu durant toute l’année sur le littoral mais à l’intérieur du pays, on évite de semer au début du printemps (montée à graines). Le meilleur moment du semis est Avril-Mai-Juin. Les glomérules sont trempées dans l’eau tiède pendant 5-6 heures avant le semis. La plantation en place définitive a lieu au stade 4-5 feuilles. La récolte se fait 4-5 mois après la plantation. Le semis peut être direct. On a alors besoin de 10-15 kg de semences/ha. Le sol doit être roulé après le semis pour avoir une bonne homogénéité de germination. Deux éclaircissages doivent être effectués afin de ramener la densité de peuplement à la normale: on éclaircit au stade 2-3 feuilles et au stade 5-6 feuilles en laissant 8-10 cm entre plantes sur le rang. Chaque glomérule donne 4-6 plantules; l’éclaircissage est donc obligatoire pour le semis direct. La densité de peuplement est de 35.000 à 40.000 pieds/ha.
Irrigation
La culture est adaptée à l’irrigation par pivot ou par aspersion. Le système le plus répandu est le gravitaire. Le goutte-à-goutte semble être intéressant mais sa rentabilité n’est pas toujours intéressante. Le sol doit être ramené à sa capacité au champ durant tout le cycle de la culture. Le besoin en eau de la culture est de 250-300 mm/cycle. Il est conseillé d’irriguer très tôt le matin afin d’éviter les problèmes phytosanitaires (alternaria et cercosporiose). Les besoins en eau peuvent être répartis avec 1/3 durant la première moitié du cycle cultural et 2/3 durant la 2ème moitié (période de formation des racines). En cas de sécheresse, il faut apporter le bore afin d’alléger le problème de sa carence induite par le manque d’eau, mais la culture se rattrape vite dès les premiers apports d’eau. C’est ainsi que deux à trois irrigations d’appoint sont suffisantes pour permettre d’obtenir un rendement satisfaisant. La culture doit être binée et buttée durant le cycle au moins 2 fois afin d’éliminer les mauvaises herbes, d’aérer le sol et de remplacer provisoirement une ou deux irrigations en cas de problème d’eau.
Fertilisation
La fumure de fond est constituée de 20-30 T/ha de fumier + 80 kg N + 180 kg P2O5 + 100 kg K2O/ha. Celle de couverture comprend 30 kg N + 30 kg K2O/ha au stade 5-6 feuilles et 30 kg K2O/ha au stade début grossissement des racines. Les normes d’interprétation des analyses de sol sont les suivantes: Pour P: un sol qui dose 0-25 ppm P doit subir un apport de 120-150 kg P2O5/ha; pour une teneur de 25-50 ppm P, l’apport est de 70-120 kg P2O5/ha. Pour une teneur de plus de 50 ppm P, on apporte 50 kg P2O5/ha. Pour K: un sol qui dose 0-75 ppm K, l’apport doit être de 120-150 kg K2O/ha. Pour une teneur de 75-150 ppm K, l’apport est de 80-120 kg K2O/ha. Pour une teneur de 150-220 ppm K, l’apport sera de 60-80 kg K2O/ha. Lorsque la teneur dépasse 220 ppm K, on ne fait pas d’apport de potasse. La fertilisation borique est très importante pour la culture de betterave afin d’éviter le cœur noir. En fumure de fond, on apporte 3-5 kg B/ha. En couverture, on fait 2-3 pulvérisations foliaires d’un produit borique soluble sans dépasser 1 kg B/ha/400 l d’eau. L’apport commence au début grossissement des racines et se répète durant le grossissement.
Principaux ennemis de la culture et méthodes de lutte
Il est recommandé de prendre les mesures de protection nécessaires (rotation culturale, lutte intégrée, désherbage, etc…) afin de minimiser la lutte chimique qui coûte chère et qui dégrade l’environnement. Les insecticides les plus utilisés sont: Malathion et Carbaryl contre les pucerons, l’araignée et les cafards, Pyllerin contre la mineuse et les larves d’asticot, Trichlorfon, Lannate et Telone (II ou C17) contre les vers gris, blancs et les taupins. Les maladies les plus redoutables sont la Cercosporiose et le mildiou. Des fongicides préventifs doivent être utilisés régulièrement afin d’éviter ces maladies durant les périodes pluvieuses et chaudes du cycle cultural.
Récolte, manipulation du produit et conditions d’une bonne conservation
La récolte s’échelonne, en général, de Juillet à Novembre si le semis a lieu entre Avril et Juin. On coupe les feuilles et on arrache les racines à l’aide d’un crochet à 2-3 dents. Il faut éviter d’utiliser la sape qui provoque des blessures aux racines. Il est recommandé d’humidifier le sol avant de récolter en cas de sol dur. Une fois la plante est arrachée, la partie aérienne est coupée et laissée sur le terrain (enrichissant la fertilité du sol). Au champ, un tri peut être effectué afin de ranger les racines selon les catégories de calibres. Aux USA, les catégories du calibre sont les suivantes: Grade 1 (diamètre de la racine D = 2,5-3 cm); grade 2: (D= 3,2-6 cm); grade 3 (D= 6,2-8 ou 9 cm). Lorsque la racine est plus grande (D > 9 cm), elle n’est pas bien commercialisée (racine hors calibre). Le rendement moyen national est de 15-20 T/ha. A 0°C et 95-100% HR, la durée de conservation des racines (sans feuillage) dépasse 5-6 mois dans les bonnes conditions. Avec les feuilles, la durée de conservation ne dépasse pas 2 semaines (à 0°C et 100% HR). Le local doit être bien aéré.
La pomme de terre (Solanum tuberosum) est une plante vivace (passant la mauvaise saison sous forme de tubercule, ou tige souterraine), originaire de l’Amérique du Sud et appartenant à la famille botanique des Solanacées. La partie consommée est le tubercule. Le légume présente une haute valeur nutritive (tubercule riche en phosphore et en vitamine B). Au Maroc, la pomme de terre est la première culture maraîchère des points de vue superficie et production. La culture de primeur est destinée à l’exportation.
La pomme de terre est une plante de saison froide, préférant un climat frais. L’optimum de germination des semences est de 12-15°C; l’optimum de croissance est de 16-20°C. La végétation est favorisée par des températures élevées et des jours longs. La tubérisation est plutôt favorisée par des températures basses et des jours courts. La culture préfère des sols silico-argileux, riches en humus et légèrement acides. Le sol doit être bien drainant et sans obstacles afin de permettre un bon développement des tubercules.
Variétés et plantation
Les principales variétés utilisées au Maroc sont Nicola (à chair blanche); Spunta (à chair blanche); Désirée (à chair rouge) et autres (Timate, Roseval, Diamant…). La propagation est asexuée, par les tubercules formés sur les extrémités des stolons à la fin de la période de croissance de la partie aérienne. Les tubercules semences peuvent avoir différents calibres. Pour économiser les frais des semences, il est préférable d’utiliser des tubercules de 50 grammes. Dans le cas où les tubercules disponibles sont de grand calibre (80 g), la quantité de semence nécessaire à l’ha est de l’ordre de 4 Tonnes. Pour l’utilisation de gros tubercules (80-120 g), il est possible de les couper en deux ou en trois morceaux à condition de prendre les mesures nécessaires de protection, à savoir un trempage des morceaux coupés dans une solution fongique et une utilisation rapide, en plantant immédiatement la semence.
La plantation de la pomme de terre est directe; il n’y a pas de pépinière. La culture de saison est installée en Février-Mars pour une production en Juin. La culture de vraie saison démarre en Mai pour une production en automne (Octobre). La culture d’arrière saison commence en Août et prend fin en Décembre. La culture de primeur commence en Octobre pour une production en Janvier. La semence utilisée doit être certifiée, ayant été conservée à 2-3°C et à 85-90% d’HR avant sa prégermination. Un mois avant la plantation, les conditions de stockage des semences devraient être les suivantes: 10-12°C, dans un local aéré, éclairé, à 90 % d’HR.
Avant d’utiliser la semence, il est nécessaire de vérifier l’état des tubercules et de procéder à un tri afin d’éliminer la semence malade. L’arrangement des plantes sur le terrain est le suivant: 60-70 cm entre lignes x 25-35 cm entre tubercules dans le rang. La profondeur de plantation est de 10 cm. La semence doit être placée au fond de sillons creusés à la machine ou à la sape. Les besoins en semence s’élèvent à 500 kg/ha si l’on utilise des tubercules de 3 cm de diamètre (10-15 g/tubercule); une tonne/ha pour des tubercules de 3,5 cm de diamètre (18-20 g/tubercule); 2,5 T/ha pour des tubercules de 4,5 cm de diamètre (50 g/tubercule) et 4 T/ha pour des semences de 5,5 cm de diamètre (80 g/tubercule). La densité de plantation est généralement de 45.000 à 50.000 plants par ha.
Irrigation
La culture préfère un régime continu d’apport d’eau (80 à 100 % de l’évapotranspiration maximale). Dans le cas d’une sécheresse imposée, il est recommandé de faire au moins trois irrigations d’appoint, à la mi-croissance (40 Jours Après Plantation), à la tubérisation (55-60 JAP) et au début grossissement des tubercules (75-80 JAP). Il est souhaité de porter régulièrement le sol à sa capacité au champ.
Travail de sol, entretien de la culture et fertilisation
Un mois avant la plantation, on procède à un travail profond du sol et on enfouit la fumure de fond (20-30 T de fumier/ha + 50 kg N/ha + 150 kg P2O5/ha + 200 kg K2O/ha). Il est conseillé de faire 2-3 binages lors de la période végétative (jamais en période de tubérisation) et 2 buttages pour empêcher le verdissement des tubercules et les protéger contre le mildiou et la teigne. Les buttages peuvent être effectués au stade mi croissance et deux semaines plus tard. En même temps, des apports d’engrais de couverture peuvent être effectués aux doses de 30 kg N/ha + 30 kg K2O/ha (à la mi croissance) et de 50 kg K2O/ha au début grossissement des tubercules. La culture est également exigeante en magnésium et assez tolérante à la salinité (le seuil de 3 mmohs/cm n’est pas nuisible).
Principaux ennemis de la culture et méthodes de lutte
Les gros tubercules semences coupés doivent être utilisés sur le champ après leur coupe. Un traitement au Thirame, par exemple, est souhaité en cas d’utilisation lente. Le mildiou est la maladie la plus redoutable en cas d’irrigation par aspersion ou de pluies abondantes mouillant le feuillage sur une longue période. L’utilisation de produits anti mildiou s’impose d’une manière préventive (Antéor, par exemple). Les autres ennemis de la culture sont, en général, les pucerons qui risquent de provoquer des viroses (on traite par le pirimor, par exemple), la mineuse (différents insecticides sont d’une utilisation courante, exemple Karaté, Décis…) et les nématodes (la stérilisation du sol est très coûteuse et ne justifie pas son utilisation sur la pomme de terre; il est recommandé d’adopter une rotation efficace: la culture d’une solanacée, de la même famille botanique de la pomme de terre, ne doit pas revenir sur la même parcelle avant cinq années).
Récolte, manipulation du produit et conditions d’une bonne conservation
15 jours avant la récolte, il est recommandé de couper l’eau à la parcelle afin de favoriser la maturation et de se préparer à la récolte. Celle-ci peut être manuelle ou mécanisée. La partie aérienne de la plante peut être détruite par une pulvérisation d’acide sulfurique dilué à 10% (1000 litres de solution/ha). L’état de la peau des tubercules doit être examiné avant la récolte; il faut qu’elle soit suffisamment épaisse afin d’assurer une bonne protection des tubercules contre les lésions et les blessures. Il est préférable d’utiliser le crochet pour déterrer les tubercules; la sape provoque des blessures et réduit la qualité marchande du produit. Le rendement varie de 15 à 50 T/ha selon les variétés, la saison et les conditions de production. La moyenne nationale se situe aux environs de 17-18 T/ha. Les tubercules doivent être stockés, d’abord dans un local aéré à 12°C pendant une quinzaine de jours, puis transférés dans une chambre froide (2-3°C), obscure et bien aérée. L’obscurité est importante; la lumière provoque la germination des tubercules.
Le cornichon (Cucumis sativus) est une plante annuelle de la famille des cucurbitacées. L’origine du cornichon est la zone tropicale de l’Inde, probablement l’Asie centrale et la Chine. La valeur nutritive du cornichon n’est pas grande (vitamines C, B1 et B2, et peu de sels minéraux). Le cornichon est un légume rafraîchissant et laxatif. Dans un gramme de semence, il y a 40-50 graines. La faculté germinative des graines dure 7-8 ans. Le Tadla est la principale région de production du cornichon au Maroc.
La culture craint le froid, la gelée et le chergui, particulièrement pendant les périodes végétative et florale. La température optimale de la croissance des racines et du développement de la plante est de 24-26°C. La végétation s’arrête au-dessous de 14°C ou au-dessus de 40°C. Les semences ne germent pas au-dessous de 12°C. La culture est donc très exigeante en chaleur. Les exigences du cornichon en lumière ne sont pas grandes. La culture se comporte bien même en condition de faible luminosité. L’optimum de l’humidité de l’air se situe vers 95 %. La structure particulière des feuilles (mince cuticule) est à l’origine des grandes exigences de la plante en humidité relative de l’air. Le cornichon est très sensible au vent pendant toutes les phases de sa végétation. Il est impératif d’installer des brise-vents. Le faible système radiculaire est à l’origine des grandes exigences en humidité du sol. Le temps chaud et sec favorise la dissémination de l’araignée rouge et le pourcentage des fruits amers. L’excès d’eau du sol est néfaste à la culture. Le cornichon préfère les terres fertiles, profondes, bien drainées, riches en humus et en matières nutritives assimilables. Les terres argilo-siliceuses sont les mieux adaptées à la culture. Les terres lourdes, très argileuses, compactes et froides sont à écarter. Le cornichon ne supporte pas la salinité ni les solutions nutritives concentrées. Il est préférable d’enrichir le sol par du fumier décomposé et non pas par de fortes doses d’engrais concentré.
Variétés, travail de sol et semis
Les variétés utilisées au Maroc sont anciennes; c’est le cas de fin de Meaux, Levo F1, Pioneer, Bounty, Alvin, Amanda, Anka, Arena, Calypso et Hocus. Les meilleurs précédents culturaux sont la tomate, le poivron, la pomme de terre et la luzerne. Le cornichon peut être un bon précédent cultural pour ces mêmes cultures, pour le haricot vert et les choux. La préparation du sol commence par un labour profond durant lequel on enfouit la fumure de fond. La préparation du sol doit se terminer au plus tard 15 jours avant le semis. La multiplication du cornichon se fait par semis direct. La production de plants en pépinière est rare. Au Maroc, le semis est direct. Il se fait en place définitive, en plein champ pendant la saison, en Mars-Mai ou en arrière-saison, en Juin-Juillet. L’arrangement des plants sur le terrain est le suivant: 1 -1,2 m entre les lignes simples, avec 0,3-0,5 m entre les plants dans le rang, selon la vigueur des variétés. Pour un semis direct, on laisse 1-1,2 m entre les lignes simples et 0,6 m entre poquets de 2-3 graines. L’éclaircissage a lieu au stade 1-2 vraies feuilles, en laissant 1 plant tous les 30-40 cm dans le rang. En grande culture, le semis peut être effectué par le semoir aux distances 1,2 m x 0,2 m. La quantité de semence utilisée en cas du semoir est de 10 kg/ha. Celle utilisée en cas de semis direct est de 2 kg/ha. La dose de semis précis, en pépinière est de 0,7-1 kg/ha.
Irrigation et soins culturaux
Les besoins de la culture en eau ressemblent à ceux du concombre de plein champ. On irrigue 2-3 fois/semaine afin de ramener l’humidité du sol à 70-80 %, les binages sont effectués 2-3 fois, sans endommagement des racines. La taille est une opération importante qui consiste à un étêtage (pour une conduite de la plante sur un seul bras secondaire) et un pincement des ramifications au 3ème noeud, en aveuglant la 3ème feuille.
Fertilisation
La fumure de fond est constituée de 40 T de fumier décomposé/ha + 80-120 kg/ha d’azote + 50-100 kg/ha de phosphate et 150-200 kg/ha de potasse. La fumure de couverture consiste à faire 3-4 apports par cycle de 4 T de fumier/ha, 30 kg N, 20 Kg P2O5, 30 kg K2O /ha. Pour une conduite en fertigation, les solutions nutritives doivent être équilibrées, pas trop concentrées, surtout en conditions de salinité (équilibre 1-0,7-1 en période de démarrage de la culture en temps froid, avec 30 kg N/ha et 1-0,3-1,5 en période florale et de grossissement des fruits, avec 20 kg N/ha; la fertigation peut être gérée par conductimétrie, avec une EC de 1,5-1,8).
Principaux ennemis de la culture et méthodes de lutte
La lutte contre les parasites et les maladies doit être préventive, particulièrement contre la nuile, l’anthracnose, l’oidium, l’araignée rouge, les pucerons et les vers gris.
Récolte, manipulation du produit et conditions d’une bonne conservation
Le cornichon est récolté avant que le fruit ne dépasse son calibre demandé par les conserveries (5-8 cm de long et 2-3 cm de diamètre). Le cornichon se développe très rapidement; il ne faut pas que le fruit grossisse d’une manière exagérée. Les fruits sont fermement attachés à la plante; il faut utiliser un couteau ou un sécateur pour couper le pédoncule. Le rendement de la culture atteint, en général, une dizaine de tonnes sur une période de cueillettes de 3-4 mois. Lorsque cette période est plus longue, le rendement est plus élevé. Les mêmes conditions de conservation citées pour le concombre restent valables pour le cornichon.
Prof. Ahmed Skiredj, Prof. Hassan Elattir
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat
Et Prof. Abdellatif Elfadl
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Agadir
Le concombre (Cucumis sativus) appartient à la famille botanique des cucurbitacées. C’est une plante annuelle, rampante, originaire des Indes. La partie consommée est le fruit avant maturité. les fleurs mâles sont séparées des fleurs femelles mais portées par un même pied. La plante est dite monoïque. Certaines variétés sont gynoïques (fleurs uniquement femelles) ou parthénocarpiques (ne nécessitant pas de pollinisation).
Pour les variétés classiques (monoïques), la pollinisation est assurée par les insectes. Le légume est de faible valeur nutritive; il est rafraîchissant et laxatif, pauvre en vitamines et en éléments nutritifs. Au Maroc, les principales régions de production sont le Souss Massa, Doukkala, Saïs et le Gharb.
Préférences pédo-climatiques
L’optimum de croissance racinaire est de 22-25°C. Un minimum de 12°C est exigé pour le développement racinaire. L’optimum de la croissance végétative est de 20-22°C le jour et de 17-18°C la nuit. En période de production, la culture exige 20-25°C le jour et 17-20°C la nuit. Les exigences en sol ne sont pas grandes. Le pH optimal du sol est de 5,5-6,8. Le sol ne doit pas être asphyxiant ni trop frais au printemps. Il est recommandé d’éviter les sols pauvres, trop lourds ou compacts. Un sol trop froid provoque la fonte des jeunes plantules.
Variétés, semis, travail du sol et plantation
Les principales variétés utilisées au Maroc sont Poinsett, Amiral, Prestige, Ardo, Corona, Flamingo, Pepinex 69, Pepinova, Santo, Sweet Slice, Sweet Success… La variété Poinsett est très rustique et ne coûte pas cher; elle semble être adaptée au conditions marocaines. Sur le marché, différentes variétés sont en vente: Flamingo et Optima tolèrent le mildiou; Corona, Sandra et Fidelio tolèrent l’oïdium. La propagation est sexuée; le semis peut être direct par poquets ou effectué en pépinière (semis de précision). Les mêmes soins décrits pour la pépinière de la tomate sous abri restent valables pour celle du concombre. La protection contre les rats et les souris doit être plus accentuée pour les cucurbitacées. Le nombre de graines par gramme de semence est de 35-50 selon les variétés. En ce qui concerne les calendriers des semis, pour la culture de saison et d’arrière saison, le semis est effectué, en général, directement en poquets de 2-3 graines, en plein champ, à partir du mois de Mars jusqu’en Juin: des trous de 10 cm de profondeur sont confectionnés,. on les remplit de fumier bien décomposé, on mélange sol et fumier et on place 2-3 graines par trou. Après levée, on éclaircit à 2 plantules par trou. Pour les sols froids et fissurant, on ouvre des tranchées de 20 cm x 10 cm de profondeur et on enfouit le fumier (40-50 T/ha). En pépinière, le semis peut avoir lieu en Novembre-Décembre dans le cas d’utilisation de tunnel nantais (culture de primeur). L’arrangement des plantes sur le terrain est le suivant: en plein champ comme sous tunnels nantais, les lignes sont jumelées (1,5 à 2 m entre jumelées x 0,3 m dans la jumelée, 0,4 m dans le rang, ce qui donne une densité de 12.000 à 16.000 pieds/ha).
Irrigation
Le sol doit toujours être à sa capacité au champ. Les besoins en eau de la culture se situent aux environs de 500 mm pour une culture d’arrière saison (80 T/ha de rendement sous tunnels nantais et 40-50 T/ha en plein champ en conditions favorables). Moins d’eau est nécessaire en plein champ en période pluvieuse: 300-350 mm (végétation en Avril-Mai). En période post florale, il ne faut pas exposer la culture à la pluie ou à l’aspersion (asperseurs ou pivot); la culture sera rapidement détruite par les maladies cryptogamiques. Le meilleur système d’irrigation est le goutte-à-goutte. Le pilotage de l’irrigation doit être effectué par des lysimètres installés sur la parcelle, par le bac classe A ou par tensiométrie.
Fertilisation
Lors de la confection des trous de semis, il est recommandé d’enfouir la fumure de fond, à savoir 50 T/ha de fumier (en cas de disponibilité) + 120 kg N/ha + 100 kg P2O5/ha + 200 kg K2O/ha. En couverture, on apporte 30 kg N/ha + 20 kg P2O/ha + 50 kg K2O/ha en végétation et après chaque semaine de cueillette. On conseille également d’apporter 3-4 T/ha de fumier en couverture au stade début floraison printanière. Le concombre sous tunnel nantais (primeur) semble être prometteur dans la région du Tadla. Lorsque le sol est trop froid, il est conseillé de doubler ou même de tripler la dose de P. Un test de sol est souvent nécessaire afin de déterminer le plan de fumures avec précision. En effet, lorsque la teneur du sol en P est inférieure à 15 ppm, on apporte 150 kg P/ha; en cas de teneur comprise entre 15 et 60 ppm, on apporte 100 kg P/ha; en cas de teneur dépassant 60 ppm, on apporte 50 kg P/ha. Les apports potassiques peuvent également être ajustés par le test de sol: entre 0 et 75 ppm, l’apport est de 150 kg K/ha; entre 75 et 150 ppm, on apporte 100 kg K/ha; entre 150 et 200 ppm, l’apport est de 50 kg K/ha; dépassant 200 ppm K dans le sol, l’apport est inutile.
Soins, principaux ennemis de la culture et méthodes de lutte
La taille est pratiquée sous tunnel nantais (étêtage de la tige principale au stade 3ème feuille puis aveuglement des 3èmes feuilles des rameaux). En plein champ, les plantes ne sont pas taillées. Il est conseillé de faire 2-3 binages et 2-3 buttages afin de fortifier le système racinaire. Le paillage plastique est souvent utilisé sous abri serre (puisqu’il peut être valorisé par le fort rendement). En plein champ, il n’est pas conseillé de l’utiliser puisqu’il est difficile de le valoriser.. Les principaux ennemis de la culture sont la nuile, l’oïdium, l’araignée rouge, les pucerons, les thrips, les taupins et le vers gris. Il est conseillé de traiter contre ces ennemis d’une manière préventive. Les traitements se limitent généralement aux insecticides et acaricides. Une attention particulière doit être donnée aux virus. Un plant virosé doit être éliminé immédiatement du champ.
Récolte, conditions d’une bonne conservation et manipulation du produit
La récolte est effectuée à l’aide du sécateur afin de ne pas endommager les plantes. Les fruits ne doivent pas être jetés dans des sacs de cueillette, mais bien rangées dans des caisses. Le meilleur stade de récolte est le stade fruit tendre; il est recommandé d’acheminer la production rapidement à sa destination pour la vente immédiate afin de sauvegarder la qualité du produit. Le rendement moyen national est de 17-20 T/ha en plein champ; il dépasse 90-100 T/ha sous serres ou grands tunnels. Sous tunnels nantais, le rendement est intermédiaire. L’entreposage se fait à 10-12°C et à 90-95% HR dans un local aéré. Cet entreposage ne doit pas dépasser 1 à 2 jours, sinon la qualité du produit risque d’être détériorée. Le produit doit être écoulé sur le marché en frais. A une température dépassant 12°C, le fruit vert tend vers le jaunissement. Il est recommandé de ne pas conserver le concombre dans un même local que la tomate, la pomme de terre ou autre fruit ou légume qui génère l’éthylène.
Les courges (Cucurbita ssp) appartiennent à la famille botanique des cucurbitacées. Ce sont des plantes annuelles, rampantes, originaires des Indes. La partie consommée est le fruit avant maturité (cas de la courgette) ou en plein maturité (cas du potiron). La pollinisation est assurée par les insectes. La valeur nutritive, diététique et gustative est importante (10% MS, 1% N, 6% sucres, 0,5% sels minéraux, carotènes). Au Maroc, les principales régions de production sont les Doukkala, Saïs et Gharb. Le légume est utilisé en frais ou en conserves (confiture et séchage).
L’optimum de croissance racinaire est de 22-25°C. Un minimum de 12°C est exigé pour le développement racinaire. L’optimum de la croissance végétative est de 20-22°C le jour et de 17-18°C la nuit. En période de production, la culture exige 20-25°C le jour et 17-20°C la nuit. Les exigences en sol ne sont pas grandes. Le pH optimal du sol est de 5,5-6,8. Le sol ne doit pas être asphyxiant ni trop frais au printemps. Il est recommandé d’éviter les sols pauvres, trop lourds ou compacts. Un sol trop froid provoque la fonte des jeunes plantules. Les mêmes conditions édapho-climatiques optimales pour le melon ou le concombre sont exigées par les courges.
Variétés, semis, travail du sol et plantation
Les principales variétés utilisées au Maroc appartiennent à 3 groupes: (1) Cucurbita pepo; c’est le groupe des courgettes (cultures de primeurs); (2) Cucurbita maxima; c’est le groupe de potiron et citrouille (cultures de saison, souvent en sec en bour favorable) et (3) Cucurbita moshata; c’est le groupe de la courge musquée. Dans le groupe (1), on trouve les variétés suivantes: Verte maraîchère; Vert d’Alger et Blackbuty. Dans le groupe (2), on trouve le Blanc gros et le rouge vif d’Etempes. Dans le groupe (3), on trouve la Musquée 51-17 et la pleine de Naples. Le nombre de graines par gramme de semence est de 0,5 graine/g de semence pour le potiron et de 1-2 graines/g de semence pour la courgette. En ce qui concerne les calendriers des semis, pour la culture de saison (potiron et citrouille), le semis est effectué, en général, directement en poquets de 3-5 graines, en plein champ, à partir du mois de Mars-Avril. En pépinière, pour la culture de courgette (primeur), il est préférable d’utiliser les plateaux alvéolés et la tourbe. Le semis peut avoir lieu de Septembre à Janvier. Le semis direct peut être effectué en Juin-Juillet pour une culture d’arrière saison (production entre Octobre et fin Novembre). Pour le semis direct, des trous de 10 cm de profondeur sont confectionnés. On les remplit de fumier bien décomposé. On mélange sol et fumier. On place 3-4 graines par trou. Au stade 2ème feuille, on éclaircit à 2 plantules par trou. Si le semis est effectué en pépinière, on prend soin pour remplacer les manquants. Le repiquage se fit au stade 3-4 feuilles. Pour les sols froids et fissurant, on ouvre des tranchées de 20 cm x 10 cm de profondeur et on enfouit le fumier en mélange avec du terreau (40-50 T/ha). Au niveau de ces tranchées, on effectue le semis direct ou la plantation. L’arrangement des plantes sur le terrain est le suivant: (1) pour les primeurs, les lignes sont simples (1,2 m x 0,5 m); (2) pour la culture de saison, lignes simples et 2,5 m x 1,5 m. On fait une pré germination des semences avant de faire le semis (imbibition des graines la veille du semis, à l’eau tiède). Une culture dense est généralement protégée du coup de soleil. La densité de plantation est de 3.000 (potiron) à 16.000 (courgette) pieds/ha.
Irrigation et soins culturaux
Le sol doit toujours être à sa capacité au champ. Les besoins en eau de la culture se situent aux environs de 300 mm pour une culture de courgette de primeur ou d’arrière saison Le meilleur système d’irrigation est le goutte-à-goutte. Le pilotage de l’irrigation doit être effectué par des lysimètres installés sur la parcelle, par le bac classe A ou par tensiométrie. Les mêmes soins donnés au melon ou concombre sont exigés par les courges. En plein champ, les plantes ne sont pas taillées. Il est conseillé de faire 2-3 binages et 2-3 buttages afin de fortifier le système racinaire.
Fertilisation
Lors de la confection des trous de semis, il est recommandé d’enfouir la fumure de fond, à savoir 30-40 T/ha de fumier (en cas de disponibilité) + 60 kg N/ha + 150 kg P2O5/ha + 100 kg K2O/ha. En couverture, on apporte 30 kg N/ha + 40 kg P2O5/ha + 30 kg K2O/ha en mi-croissance et à chaque quinzaine. On conseille également d’apporter 3-4 T/ha de fumier en couverture au début floraison printanière. Les courges supportent le fumier récent.
Principaux ennemis de la culture et méthodes de lutte
Les principaux ennemis de la culture sont la nuile, l’oïdium, l’araignée rouge, les pucerons, les thrips, les taupins et le vers gris. Il est conseillé de traiter contre ces ennemis d’une manière préventive. Une attention particulière doit être donnée aux virus. Un plant virosé doit être éliminé immédiatement du champ.
Récolte, conditions d’une bonne conservation et manipulation du produit
La récolte est effectuée à l’aide du sécateur afin de ne pas endommager les plantes. Les fruits ne doivent pas être jetés dans des sacs de cueillette, mais bien rangées dans des caisses. Le meilleur stade de récolte est le stade fruit tendre (pour la courgette) ou la pleine maturité (pour le potiron et la citrouille); il est recommandé d’acheminer la production de courgette rapidement à sa destination pour la vente immédiate afin de sauvegarder la qualité du produit. Le rendement moyen national est de 12-15 T/ha pour la courgette; il dépasse 90-100 T/ha pour le potiron. L’entreposage se fait à 10-12°C et à 90-95% HR dans un local aéré. Cet entreposage ne doit pas dépasser 1 à 2 jours pour la courgette. Le potiron et la citrouille se conservent à la température ambiante plus de 5-6 mois, sans détérioration de la qualité.