L’équipe du projet PRIMA ConServeTerra de l’IAV Hassan II, composée d’étudiants doctorants, d’étudiants ingénieurs agronomes, de techniciens et de leurs professeurs encadrants, assurent le suivi de certains essais du projet à la plateforme d’agriculture de conservation installée à la ferme West Maroc à Meknès.
Les essais suivis concernent (1) la gestion des adventices des légumineuses alimentaires (féverole, pois chiche) dans la rotation avec le blé dur dans le système d’agriculture de conservation, (2) les effets d’un labour occasionnel en agriculture de conservation et (3) la productivité et la qualité de mélanges fourragers graminées-légumineuses (orge, triticale et pois, vesce) en rotation de soutien au système d’agriculture de conservation en zone semi-aride.
Avec un cheptel bovin de 3,2 millions de têtes, le Maroc a produit 606 000 tonnes de viande bovine en 2019, réalisant ainsi un bond de 51,5% par rapport à 2008, année de début du Plan Maroc Vert. Auparavant, la filière de production de viandes rouges a été délaissée au profit des filières laitières et avicoles. La filière viande bovine marocaine est alimentée principalement par les veaux issus du cheptel laitier.
Production marocaine de viande rouge (2008-2021) (Ministère de l’Agriculture)
Pour intensifier rapidement la production de viandes rouges, le Plan Maroc Vert a institué des primes pour les veaux nés d’une insémination viande de vaches laitières, encouragé de grands projets intégrés, aménagé de marchés à bestiaux, mis aux normes des abattoirs, modernisé des boucheries et créé des unités de découpe.
En 2021, la production marocaine de viande bovine a cependant chuté à 490 000 tonnes en raison des effets de la sécheresse et du renchérissement des intrants, particulièrement l’alimentation. Ceci a conduit à l’augmentation du prix de la viande bovine pour atteindre jusqu’à 120 dh/kg en 2023 par rapport au prix habituel de 65 à 75 dh/kg. Afin de stabiliser les prix de la viande bovine, le Maroc a eu recours à l’exécution d’un programme d’importation de 200 000 bovins finis en provenance du Brésil et destinés à l’abatage.
Modèle actuel de production de viande rouge
Grâce aux efforts déployés dans le cadre du Plan Maroc Vert, le Maroc est à présent autosuffisant à 98 % en matière de production de viandes rouges bien que le pays importe près de 40 000 veaux annuellement, essentiellement de l’Espagne, pour alimenter les ateliers d’engraissement. Ces veaux sont importés à un taux de douane réduit de 2,5% dans le cadre de l’accord de libre-échange de produits agricoles avec l’Union Européenne. Les veaux importés sont des lots homogènes de taurillons âgés de 70 jours à 12 mois pesant de 300 à 350 kg au maximum, qui seront engraissés au Maroc pour être abattus une fois qu’ils atteignent le poids de 600 à 650 kg.
Les races espagnoles recommandées à l’importation sont Asturiana de la Montana, Asturiana de los Valles, Avilena-Negra Iberica, Charolesa, Fleckvieh, Limussina, Pirenaica, Retina et Rubia Gallega.
Nombre de jeunes bovins importés par le Maroc et destinés à l’engraissement (2015-2022) (Office des Changes)
Les autres bovins d’abattage proviennent essentiellement de la filière laitière à travers le croisement terminal de la race à viande et la race laitière. Ces croisements sont réalisés à l’aide de l’insémination artificielle en utilisant des doses de semences de races à viande importées (1.283.222 doses entre 2010 et 2020) ou produites localement (3,5 millions de doses entre 2010 et 2020).
L’importation de bovins prêts à l’abattage a été autorisés à titre exceptionnel en 2023 pour faire face aux effets de la sécheresse sur la production et le prix de la viande rouge.
Les étudiants agronomes de l’IAV Hassan II de Rabat, filières de Management des Productions Végétales et de l’Environnement et de Génétique et Production de Semences et Plants, ont visité à Meknès le 1 Avril 2023 la ferme West Maroc pionnier en agriculture de conservation au Maroc et partenaire marocain du projet ConServeTerra.
Entre le 28 et le 31 mars 2023 s’est tenue à Saragosse (Espagne) la 16ème édition de la foire internationale d’élevage. L’événement a été installé en six pavillons de 77 000 m2 avec 987 exposants de 26 pays à travers le monde et a accueilli 55 000 visiteurs professionnels. La foire de Saragosse a aussi été l’occasion pour des missions commerciales provenant de 90 entreprises de 14 pays comme l’Argentine, le Liban, le Maroc, le Portugal, la Tunisie ou le Venezuela pour établir des contacts et des rendez-vous d’affaires.
A coté de l’exposition des dernières technologies concernant le matériel et les installations d’élevage, le bien être animal ou les avancées concernant la digitalisation dans le secteur de l’élevage, on note un pavillon entier consacré à l’exposition de races d’élevage dont notamment les bovins, ovins, caprins et équidés. Cette exposition d’animaux d’élevage a connu de nombreuses activités organisées par la Fédération Royale Espagnole des associations d’élevage sélectif (RFEAGAS) dont la préparation et la dégustation de viandes de différentes races bovines.
Races bovines espagnoles
Quelques races bovines espagnoles
Race Asturiana de los valles
Race Asturiana de los valles
Race Asturiana de los valles
Race Asturiana de los valles
Race Berrenda en Colorado
Race Berrenda en Colorado
Race Berrenda en Colorado
Race Berrenda en Colorado
Race Blonde d’Aquitaine
Race Blonde d’Aquitaine
Race Blonde d’Aquitaine
Race Blonde d’Aquitaine
Race Blonde d’Aquitaine
Race Parda Montana
Race Parda Montana
Race Parda Montana
Race Parda Montana
Race Retina
Race Retina
Le Directeur de RFEAGAS, Manuel Luque, a déclaré «Dans le cadre de notre fédération, nous avons créé un projet livestockgeneticsfromspain.com, dans lequel nous avons réuni des associations qui ont un potentiel d’exportation et sont prêtes à fournir des animaux reproducteurs. Nous sommes ouverts à tous les acheteurs de nos races espagnoles, et sommes également prêts à partager notre expérience et nos connaissances dans l’élevage d’animaux reproducteurs. En raison de la haute qualité de nos animaux et des indicateurs quantitatifs, ils peuvent contribuer au développement de l’élevage dans d’autres pays. Notre fédération compte un grand nombre et une grande variété de races et d’espèces d’animaux. Ce sont des bovins, des chevaux, des moutons, des chèvres, des porcs. Nous les proposons tous à l’export. Ecrivez nous, nous vous fournirons toutes les informations nécessaires».
Manuel Luque, Directeur général de la Fédération royale des animaux de race d’Espagne et Olga Lyapkina, responsable des relations internationales de la Fédération
Les races ovines espagnoles
Races ovines espagnoles
Les races caprines espagnoles
Races caprines espagnoles
La race caprine laitière Murciano-Granadina est la race dont l’effectif est le plus important en Espagne, environ 500.000 femelles laitières. Cette race est particulièrement adaptée aux zones semi-arides pauvres en ressources alimentaires comme le Sud de l’Espagne et l’Afrique du Nord. Le poids adulte des femelles de cette race est de 30 à 50 Kg avec une production laitière annuelle de 500 à 1000 litres avec une période de lactation de 210 jours. La lait produit par Murciano-Granadina est de qualité supérieure avec 5,6 % de matières grasses et 3,7% de protéines.
Raul del Valles, ferme Capritietar
Selon Raul del Valles, propriétaire de la ferme Capritietar dans la province d’Avila (Communauté autonome Castille-et-León au Nord ouest de Madrid) ayant un élevage de 1100 caprins dont 700 chèvres laitières Murciano-Granadina, ses chèvres produisent chacune entre 2,5 à 3,5 litres de lait par jour. Le lait produit est vendu aux producteurs de fromages à un prix de 1,20 euros par litre.
Vues des essais d’évaluation de diverses stratégies de contrôle des adventices des légumineuses alimentaires (pois chiche et lentille) en agriculture de conservation. Les essais sont installés dans la station expérimentale de Sidi El Aydi du Centre Régional de l’Institut National de la Recherche Agronomique à Settat (Maroc).
Ces essais 2022-2023 de gestion intégrée d’adventices en agriculture de conservation sont réalisés dans le cadre du projet Prima ConServeTerra et suivis par le doctorant Mr Hocine Hirich de l’INRA Maroc. Les stratégies testées intègrent les moyens mécaniques, manuels, et chimiques et leurs combinaisons pour un contrôle optimal des adventices.
Valeurs ethno-médicale et socio-économique de Irvingia tenuinucleata à Gbado-Lite, République démocratique du Congo
Jean-Paul Koto-te-Nyiwa NGBOLUA, Ruphin DJOLU, Colette MASENGO, Jeff ITEKU, Pius MPIANA, Jean Chrysostome MUDOGO
Étude phyto-chimique et activité glucophage in vitro de Laportea aestuans (l.) Chew. (Urticaceae)
Felicien Luyeye LUKOKI, Darmeline Ndundu MUSIKA, Benjamin Zoawe GBOLO, Anthony Batoba KIKUFI, Hyacinthe Nkosi LUKOKI
Dominance de Dactylurina staudingeri, Apis mellifera et Meliponula sp dans l’Apidofaune de la Réserve de Biosphère de Luki, RD Congo
Hyacinthe Nkosi LUKOKI, Joel Bulobo ILUNGA, Félicien Luyeye LUKOKI
Production Végétale et Environnement
La microdose, une technologie de fertilisation pour une gestion durable des terres et d’amélioration des rendements maraichers dans le Bassin Arachidier au Sénégal
Vues des essais au champ d’évaluation de diverses stratégies de gestion intégrée des adventices des légumineuses alimentaires (pois chiche et lentille) en agriculture de conservation en utilisant des moyens mécaniques, manuels, chimiques et leurs combinaisons.
Les essais sous serre évaluent le stock semencier des adventices sous divers systèmes d’agriculture de conservation.
Les essais au champ et en serre sont réalisés dans le cadre du projet Prima ConServeTerra et sont installés au Centre Régional de l’Institut National de la Recherche Agronomique à Settat (Maroc). Ces essais 2022-2023 sont suivis par le doctorant Mr Hocine Hirich de l’INRA Maroc.
Mlle Hajar Makhroubi et Mr Achraf Sika, deux étudiants ingénieurs en Management des Productions Végétales et de l’Environnement (MPVE) de l’IAV Hassan II, réalisent chacun leur projet de fin d’études (PFE) à la plateforme d’agriculture de conservation du projet Prima Conserveterra située dans la ferme West Maroc à Meknès.
Le projet PFE de Hajar est relatif à la « Productivité et qualité des mélanges fourragers céréales-légumineuses en Agriculture de Conservation » et celui de Achraf aux « Effets d’un labour stratégique sur la productivité des cultures dans un système de semis direct ». Les deux étudiants sont encadrés par Prof. Ahmed Bamouh et Prof. Abdelaziz Ezzahouani du département de Production, Protection et Biotechnologie Végétales de l’IAV Hassan II.
Le coordinateur du projet PRIMA ConServeTerra et l’équipe marocaine du projet visitent la plateforme de recherche en agriculture de conservation installée à la ferme West Maroc à Meknès.
Prélèvement d’échantillons des cultures fourragères (orge, triticale, pois et vesce) et d’humidité du sol au sein de l’essai « Mélanges fourragers » dans la plateforme du projet Conserveterra située dans la ferme West Maroc à Meknès.
L’essai « Mélanges fourragers » vise à évaluer le potentiel de production et de qualité de mélanges de cultures fourragères à diverses proportions (céréale/légumineuse) en rotation dans un système d’agriculture de conservation.
Les prélèvement sont effectués par la doctorante Imane Amghar et par le technicien Haddou El Mahjoub de l’IAV Hassan II.