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vendredi, avril 25, 2025

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Economie de l’eau d’irrigation

Introduction

Depuis son indépendance, le Maroc a consenti des investissements considérables pour la mobilisation des ressources en eau, l’extension et la modernisation de l’irrigation dans le cadre d’une politique harmonieuse et d’une gestion intégrée des ressources en eau.

Les efforts déployés par les pouvoirs publics en matière de mobilisation des ressources en eau permettent de disposer actuellement en année moyenne de 13,7 milliards de m3, soit 65% du potentiel dont 11 milliards de m3 d’eau de surface (69% de leur potentiel) et 2,7 milliards de m3 d’eau souterraine (54% de leur potentiel).

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Actuellement, 911.000 ha sont déjà irrigués d’une façon pérenne et 93.000 ha sont en cours d’équipement. Bien que cet ensemble ne représente environ que 10% de la superficie agricole utile, il contribue pour 45% de la valeur ajoutée, 75% des exportations des produits agricoles et 50% de l’emploi direct dans le secteur.

Au regard de la superficie agricole utile qui s’élève à environ 9 millions d’hectares, répartis dans les différentes régions agro-climatiques du pays, ce sont les ressources en eau disponibles qui limitent le potentiel des terres irrigables.

Problématique

L’irrigation est un des choix stratégiques essentiels au développement économique et social du Maroc. Le potentiel irrigable de façon pérenne est estimé actuellement à 1,35 Millions d’ha, compte tenu des ressources en eau mobilisables. Ce potentiel reste cependant limité. Sa valorisation exige donc en plus de la réalisation de l’infrastructure hydraulique nécessaire à l’extension de l’irrigation, la création des conditions techniques, économiques et sociales favorables pour une mise en valeur agricole intensive et efficiente dans les zones irriguées.

Malgré les énormes efforts déployés et les progrès considérables réalisés au niveau de l’aménagement et la mise en valeur, la grande irrigation connaît des problèmes aussi bien techniques qu’organisationnels qu’il est impératif d’identifier et résoudre. Parmi ces problèmes on trouve:

La trame d’aménagement

Les périmètres modernes ont été conçus de telle sorte que la superficie du quartier hydraulique (ou bloc tertiaire) varie entre 20 et 30 ha pour une main-d’eau de 30 l/s. Un bloc est découpé en bandes rectangulaires dont la largeur est com- prise entre 80 et 120 m et qui sont perpendi- culaires ou parallèles au canal porté tertiaire, suivant la trame. Un arroseur quaternaire en terre dessert chacune d’elles sur toute sa longueur, de 400 m environ.

La trame B a été retenue de préférence à la trame A dans les périmètres équipés à partir de 1962 pour atteindre quatre objectifs majeurs: (i) la mise en place des assolements préconisés; (ii) la mécanisation collective des petites exploitations agricoles; (iii) l’irrigation suivant un tour d’eau identique pour tous les agriculteurs; (iv) l’introduction de la raie longue.

Trente ans plus tard, la trame B n’existe plus que sur le papier: (i) les assolements ont été progressivement libéralisés (ii) la mécanisation lourde n’a jamais été réellement adoptée par les agriculteurs; (iii) le tour d’eau est plus ou moins établi à la demande; (iv) la raie longue n’est pratiquée à grande échelle que sur un seul secteur du périmètre du Tadla.

Les arroseurs

Le canevas hydraulique de la trame B est conçu de telle sorte que, dans un même bloc, tous les agriculteurs utilisent en commun tous les arro-seurs. C’est un des obstacles majeurs à l’entretien des quaternaires et surtout à leur remise en état dans la mesure où ils sont généralement très dégradés. La présence d’une végétation abon-dante dans les arroseurs est apparemment la démonstration visible d’une absence d’entretien.

Les pertes en eau dans les arroseurs ont fait l’objet d’un certain nombre de mesures dans le Gharb et dans le Tadla: les valeurs obtenues en régime stabilisé varient entre 8 et 15%. Les parcelles les plus éloignées du tertiaire sont alors systématiquement défavorisées.

Irrigation à la Robta

Technique traditionnelle consistant à irriguer à la raie courte ou à plat dans les bassins de petite taille (50 m2 environ), l’irrigation à la Robta est largement prédominante dans les périmètres gravitaires.

Parmi les raisons poussant les agriculteurs à utiliser la Robta, la mauvaise qualité du planage. Dans les périmètres entièrement aménagés, le nivellement initial s’est peu à peu dégradé du fait des pratiques culturales agressives (charrues à disques et cover-crop) et des mouvements de terre occasionnés par la confection manuelle des séguias et diguettes en irrigation à la Robta.

En plus de l’incidence néfaste qu’elle a sur le nivellement, la technique de la Robta entraîne une perte de terrain non négligeable (de l’ordre de 15%); le rendement de l’irrigation dans le bloc est de 50 % à la Robta, soit un rendement de l’irrigation à la parcelle de 60 % si les pertes dans les arroseurs sont de 15 %.

L’uniformité de la répartition dans un même bassin n’est vraisemblablement pas très bonne car le débit utilisé détruit en partie les billons (raies courtes) ou transporte de la terre (dénivellement des micro-bassins). L’uniformité au niveau de la parcelle est probablement encore plus faible dans la mesure où le remplissage des bassins est soumis à l’appréciation visuelle de l’irriguant qui coupe l’alimentation lorsque l’eau a ruisselé sur toute la surface du sol, l’opération est particulièrement délicate et pénible avec une culture couvrante comme la betterave.

L’irrigation à la raie

Malgré les nombreuses campagnes de démonstration organisées dans certains périmètres, l’irrigation à la raie n’a pas connu le développement qu’on attendait. La contrainte de l’entretien du nivellement est probablement la cause principale de cet échec. Il est indispensable d’entretenir le nivellement, en procédant par exemple à un surfaçage annuel comme cela se fait dans le Tadla avec l’appui technique de l’Office.

La distribution par siphon n’est pas non plus très répandue, bon nombre d’agriculteurs ayant abandonné cette technique, jugée difficile à mettre en œuvre. Les irriguants invoquent les risques de désamorçage (en cas de réduction du débit dans l’arroseur par exemple) qui impliquent une surveillance accrue pendant les irrigations de nuit, mais également le manque et l’insuffisance de l’encadrement et de l’assistance technique tout au début de l’utilisation de cette pratique.

D’après les observations effectuées dans le Gharb, le rendement de l’irrigation à la parcelle varie de 40 à 80 % lorsqu’on ne fait pas la distinction entre raies bouchées et raies non bouchées. La plupart du temps, les raies sont bouchées, la valeur de 70 % mesurée dans le Tadla peut être retenue en première approximation, soit un rendement de l’irrigation dans le bloc d’environ 60 %.

La durée d’irrigation pratiquée par les agriculteurs est plus faible en irrigation à la raie qu’à la Robta puisqu’elle est de 8 h/ha (au lieu de 11 h/ha), donc plus en rapport avec la dotation accordée.

L’irrigation par aspersion

Lorsqu’elle est bien conduite, l’aspersion donne d’excellents résultats dans la plupart des situa-tions, notamment celles où le sol est trop permé-able ou trop accidenté pour l’irrigation de surface. Elle permet théoriquement d’importantes économies en eau, du fait de sa meilleure uniformité d’arrosage. Or, c’est l’inverse qui se produit dans la plupart des périmètres marocains irrigués en aspersion (les volumes d’eau consommés dans certains périmètres sont plus élevés en aspersion qu’en gravitaire).

Des essais d’évaluation des performances des bornes d’irrigation ont été réalisés sur presque tous les périmètres irrigués par aspersion et ont montré qu’en règle générale, toutes les bornes présentent de sérieuses défaillances:

(i) L’état défectueux des compteurs empêche la réalisation du comptage des volumes d’eau con- sommés par les agriculteurs; la facturation se fait alors sur la base des superficies irriguées. Ceci ne manque pas de poser de sérieux problèmes (augmentation des volumes consommés).

(ii) Les régulateurs de pression, ne jouant pas leur rôle, laissent l’eau sortir avec des pressions supé-rieures de 70% à la valeur maximale admissible. Cette situation peut créer des problèmes au niveau de la répartition spatiale de l’eau et réduit la durée de vie du matériel mobile d’irrigation (MMI).

(iii) Les limiteurs de débit laissent passer des débits supérieurs de 80% à la valeur limite, ce dérèglement entraîne une mauvaise efficience de l’irrigation et provoque des perturbations fâcheuses au niveau de la distribution de l’eau aux agriculteurs et dans les stations de pompage.

Par manque d’entretien et de renouvellement, le MMI présente de nombreuses fuites (tuyaux percés ou clapets manquants) et il n’est pas toujours utilisé rationnellement (les irrigants font tourner plus d’asperseurs sur une rampe que ce qui est prévu dans le projet); c’est une cause supplémentaire de mauvais fonctionnement des réseaux, ce qui pénalise naturellement les exploitants situés en extrémité et incite certains d’entre eux à irriguer gravitairement à partir des bornes. Pour lutter contre le gaspillage, il a été souvent instauré un tour d’eau entre les antennes.

Les principales causes de ces situations peuvent être la collectivisation du matériel, la non maîtrise de la technique par les agriculteurs et la qualité du matériel qui ne fait pas l’objet de contrôle rigoureux avant sa mise en eau.

L’irrigation localisée

Ce mode d’irrigation est surtout répandu dans la zone d’intervention de l’ORMVA du Souss-Massa où l’on compte actuellement plus de 8 500 ha équipés. Ce développement local est lié à la surexploitation des nappes souterraines, aggravée par la sécheresse de la période 1981-1984. Cependant, bien que les superficies équipées sur l’ensemble du territoire ne soient pas bien connues, cette méthode d’irrigation n’est pas suffisamment répandue eu égard à ses nombreux avantages, notamment l’amélioration de la quan-tité et la qualité de la production, l’économie d’eau, d’engrais et de main d’œuvre.

Les matériels présents sur le marché sont très diversifiés, en nombre mais aussi en qualité. En arboriculture, les systèmes utilisant des ajutages calibrés seraient les plus répandus; les micro-jets connaissent également une certaine popularité. Quant au maraîchage, la gaine souple est la plus utilisée, certainement à cause de son pris très bas. L’irrigation localisée souterraine est presque inexistante malgré les avantages qu’elle présente.

Les Offices interviennent dans le choix et le dimensionnement des équipements subventionnés par la CNCA; le contrôle des travaux dont ils ont également la charge n’est généralement pas assuré de façon satisfaisante, par manque de moyens.

Les techniques de pilotage utilisées présentent les mêmes caractéristiques que les matériels puisqu’elles vont du pilotage « à vue » au contrôle automatique des arrosages pour certaines cultures sous serre. Certains Offices ont déjà une expérience pratique dans le domaine, basée sur l’utilisation de techniques opérationnelles simples comme les tensiomètres, le bac classe A ou la cuve lysimétrique.

Intensification de la céréaliculture en irrigué dans les Doukkala

Introduction

La céréaliculture constitue la principale activité au niveau de la campagne marocaine. Elle couvre une superficie estimée à plus de 5 millions d’hectares, soit 80% des terres cultivées, et concerne près d’un million et demi d’exploitations agricoles. Cette importance au niveau de la superficie emblavée reflète le rôle que revêtent les céréales et leurs dérivées dans l’alimentation humaine à l’échelle nationale. En effet, ces produits fournissent 70% des besoins calorifiques et 75% des besoins protéiques.

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Cependant, depuis l’indépendance, le Maroc a connu un déséquilibre entre le taux d’accroissement de la population et celui de la production céréalière. Ce déséquilibre a généré un déficit céréalier systématique qui n’a cessé d’augmenter pour atteindre environ 25 % des besoins du pays.

Pour faire face à ce déficit céréalier, l’accroissement de la production doit être réalisé par l’amélioration du rendement, étant donné que les superficies emblavées semblent atteindre leur maximum. Les rendements moyens réalisés restent faibles: 10 à 12 qx/ha et loin du potentiel offert par le milieu.

Dans ce sens, plusieurs travaux ont été conduits dans l’objectif de diagnostiquer la conduite des céréales et d’élaborer des itinéraires techniques adaptés aux différentes régions du pays. Il ressort de ces travaux que l’accroissement du rendement dans les zones bour est limité par la faiblesse des précipitations, la non généralisation du désherbage chimique et de la fertilisation, notamment azotée.

La possibilité de surmonter l’obstacle climatique dans les zones irriguées a donné naissance, après la sécheresse des années 80, à l’opération intégrée de blé tendre visant la généralisation de l’irrigation du blé dans tous les périmètres irrigués. Cependant, les rendements demeurent encore en deçà des potentialités. Un projet de Recherche-Développement visant l’amélioration de la productivité a été entrepris à l’IAV Hassan II en collaboration avec la DPV dans les périmètres du Tadla et des Doukkala.

La démarche générale adoptée dans cette étude consiste à: (i) connaître les contraintes physiques et les potentialités de production, à travers l’étude du climat et des types de sol, (ii) analyser les pratiques des agriculteurs en matière de conduite des céréales et dégager les contraintes agronomiques et socio-économiques, (iii) effectuer des expérimentations ou synthèses par technique afin d’avoir des références régionales en matière de conduite des céréales et enfin (iv) conduire des essais de synthèse sous forme d’itinéraires techniques pouvant aboutir à des recommandations pour les agriculteurs.

Ce document est une synthèse des points (iii) et (iv) pour les travaux réalisés dans les Doukkala.

Sécurisation de la Production Céréalière à 60 Millions de Quintaux (Maroc, 1999)

Introduction

La céréaliculture occupe une place prépondérante dans l’agriculture nationale. Elle couvre 5 millions d’hectares, soit 70% de la Superficie Agricole Utile. Sa production connaît des fluctuations inter-annuelles très marquées par suite des sécheresses de plus en plus fréquentes durant cette décennie. Si en année de bonne pluviosité, la céréaliculture arrive à extérioriser les progrès réalisés en matière d’amélioration de la productivité (100 millions qx en 1995-96), la difficulté réside dans la maîtrise des années sèches (18 millions qx en 1994-95) (Tableau 2, voir fichier PDF).

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Ces fluctuations accentuent la précarité des populations rurales, aggravent les importations de céréales et se répercutent sur le taux de croissance de l’économie nationale. Ainsi:

  • Les valeurs des productions céréalières varient de 1 à 5 (22,6 Milliards Dh en 1996 contre 4,5 Milliards Dh en 1995);
  • Le volume des importations est passé de 8 millions Qx en moyenne au début de la décennie 70 à 35 millions Qx en moyenne durant les trois dernières années. Cette situation s’est aggravée pour le blé dur et l’orge, dont les parts des importations dans la satisfaction des besoins intérieurs ont considérablement augmenté.
  • Le PIB Agricole a chuté en 1995 de 40%, ce qui a entraîné une baisse du PIB de 12,4% dont 7,3% à travers les effets directs et 5,1% à travers les effets indirects. En 1996, le PIBA a augmenté de 58% engendrant un accroissement du PIB de 14%.

Compte tenu des accidents climatiques inéluctables, le Maroc reste donc confronté à la nécessité de garantir sa sécurité alimentaire, sécuriser les revenus des agriculteurs et réduire l’amplitude de variation du taux de croissance de l’économie nationale.

Par ailleurs, il y a lieu de noter que durant les années de sécheresse, qui deviennent de plus en plus fréquentes, les céréales enregistrent des niveaux de rendement très faibles, alors que certaines exploitations agricoles (étatiques, privées) réalisent, sous les mêmes conditions, des rendements largement supérieurs à ceux enregistrés au niveau national et même régional. En outre, les rendements moyens obtenus en irrigué, qui subissent faiblement la contrainte climatique, restent relativement faibles en comparaison avec ceux obtenus au niveau des exploitations performantes.

Cette situation laisse présager qu’il serait possible de sécuriser un niveau de production céréalière dépassant largement celui obtenu actuellement en année difficile et ce moyennant la généralisation du savoir faire acquis au niveau des exploitations performantes, la réduction des coûts de production et la garantie des débouchés.

A ce titre, le Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et des Pêches Maritimes a élaboré un Programme de Sécurisation de la Production Céréalière à un niveau de 60 millions qx dont la réalisation s’étalera sur une période de 3 ans.

Objectifs du programme

L’objectif principal fixé par le Programme consiste en la maîtrise progressive des années sèches pour relever le défi de la sécurisation de 60 millions de quintaux de céréales (sauf en cas de sécheresse extrême) à travers l’extériorisation du potentiel de production sécurisable en année sèche, des zones irriguées et Bour favorable, en agissant sur les principaux leviers d’amélioration de la productivité.

Potentiel céréalier en année sèche

La production potentielle en irrigué a été estimée à 15 millions de qx, sur la base d’une superficie de 300.000 ha et d’un rendement moyen de 50 qx/ha.

En Bour, sur la base des cartes des périodes végétatives en années sèches, des rendements potentiels des céréales observés sur le terrain, d’une part, et des séries statistiques des superficies emblavées en céréales, d’autre part, le potentiel de production en année sèche a été estimé à 63 millions de quintaux (Tableau 7, voir fichier PDF).

Ainsi, le potentiel de la production céréalière globale en année sèche serait de l’ordre de 78 millions de quintaux.

Production sécurisable

La production sécurisable proviendrait essentiellement de l’irrigué (300.000 ha) et du Bour à haut potentiel céréalier (1,6 million ha situé en Bour favorable, Bour intermédiaire et certaines zones de montagne). Elle est estimée à hauteur de 60 millions de quintaux, répartis comme suit (Tableaux 1 et 3, voir fichier PDF):

  • Irrigué: 15 millions qx correspondant à la production potentielle,
  • Bour à haut potentiel: 32 millions qx correspondant à un rendement potentiel moyen de 20 Qx/ha;
  • Autres zones Bour: 12 millions qx correspondant à une superficie de 2,4 millions ha (60% de la superficie céréalière) et un rendement moyen d’environ 5 qx/ha.

Recommandations de fertilisation azotée du blé en irrigué

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Dose

Calculer la dose selon la formule suivante:

Dose de N à apporter (kg N/ha) = G x (R – r) / CUA

G (Quantité de N requise pour produire 1 quintal de grain) = 3 kg de N par quintal de grain
R = Rendement objectif en qx/ha
r = Rendement permis par la fertilité propre du sol (témoin sans N) en qx/ha
CUA (Coefficient d’utilisation apparent de N de l’engrais)  = 60%

Pour un rendement objectif de 55 qx/ha et un rendement témoin de 25 qx/ha, la dose est de 150 kg de N/ha

  • Ajuster la dose selon le précédent cultural et selon un éventuel apport de fumier
  • Ajuster la dose si le rendement objectif est significativement différent, ajouter 5 kg de N par quintal supplémentaire

Date

Faire coïncider les apports avec les périodes de grand besoin du blé, pour une meilleure efficience de N

  • Pas d’apport au semis: besoins faibles de la levée au stade A et plus la période entre l’apport et les prélèvements par la plante est longue, plus les risques de perte sont importants
  • Apporter la 1/2 de la dose au stade A (3-4 feuilles)
  • Apporter la 1/2 de la dose au stade B (début montaison)

Forme

  • Ammonitrate ou Urée

Recommandations de fertilisation azotée du blé en Bour Favorable

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Dose

Calculer la dose selon la formule suivante:

Dose de N à apporter (kg N/ha) = G x (R – r) / CUA

G (Quantité de N requise pour produire 1 quintal de grain) = 3.5 à 4 kg de N par quintal de grain
R = Rendement objectif en qx/ha
r = Rendement permis par la fertilité propre du sol (témoin sans N) en qx/ha
CUA (Coefficient d’utilisation apparent de N de l’engrais) = 50%

Exemple:

Pour un rendement objectif de 30 qx/ha et un rendement témoin de 15 qx/ha, la dose est de 120 kg de N/ha

  • Ajuster la dose selon le précédent cultural et selon un éventuel apport de fumier
  • Ajuster la dose si le rendement objectif est significativement différent, ajouter 7 kg de N par quintal supplémentaire
Date

Faire coïncider les apports avec les périodes de grand besoin du blé pour une meilleure efficience de N

  • 1/3 de la dose au semis, pour moins de risque de lessivage
  • 2/3 de la dose au stade A (3-4 feuilles), risque de pertes par insolubilisation si l’apport est fait plus tardivement
Forme
  • Sulfate d’ammonium au semis
  • Ammonitrate ou Urée au stade A

Fertilisation azotée du blé en Bour et en irrigué

 Du fait du rôle critique de l’azote et sa disponibilité limitée, la conduite de la fertilisation azotée est un aspect extrêmement important de la production des plantes. Plusieurs méthodes ont été développées pour le raisonnement de la fertilisation azotée des cultures.

L’élaboration de normes d’interprétation de la fertilité azotée des sols (N soil test Calibration) est basée sur les relations observées entre un indice de fertilité des sols (N Minéral, N-NO3, N-NH4+, indice de disponibilité de l’azote) et la réponse de la plante. Une autre méthode est celle du bilan prévisionnel de l’azote qui tient compte des besoins de la plante et des fournitures en azote du sol.

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Une méthode plus élaborée pour le développement des recommandations en matière de fertilisation azotée est l’utilisation d’un modèle qui prédit les besoins et les fournitures quotidiens en azote à partir de différentes sources durant le cycle de développement de la plante. Il s’agit de décrire les effets de l’azote ou sa déficience en terme de processus de croissance qui déterminent le rendement et de prédire sur cette base les quantités requises pour un rendement objectif.

L’élaboration de références régionales constitue une étape nécessaire, quelle que soit la méthode adoptée. Dans ce qui suit, nous avons revu les travaux de recherche sur la fertilisation et nutrition azotées au Maroc afin de faire ressortir ces relations et références utiles en vue de l’élaboration de recommandations en matière de fertilisation azotée en Bour et en irrigué.

Fertilisation azotée des blés en Bour favorable

Production de matière sèche

La production de matière sèche correspond au produit de la durée de la période de production et du taux moyen d’accumulation de matière sèche durant cette période.

Phénologie

Le développement des plantes est déterminé par le génotype et par l’environnement, notamment la longueur du jour et la température. N n’a pas d’effets directs sur la phénologie de la plante. Mais une déficience en N peut causer la fermeture des stomates à des potentiels hydriques plus élevés ou une réduction de prélèvement de l’eau du fait d’une résistance racinaire plus importante et donc une diminution de la transpiration. Ceci se traduit par des températures plus élevées de la plante qui résultent en un développement plus accéléré, en d’autres termes des durées de phases plus courtes.

Accumulation de la matière sèche

Les quantités d’azote apportées affectent très fortement la production de matière sèche. L’augmentation de la matière sèche totale (MST) est proportionnelle à la dose d’azote appliquée. Cependant, les doses supérieures à 120 kg N/ha n’ont pas amélioré la production de MS en Bour. La date d’application s’est avérée également importante, les apports en début de cycle (jusqu’au stade B) se sont traduits par de plus grandes productions de MS comparés aux apports tardifs (Figure 1, voir fichier PDF). Les taux d’accumulation de la MS durant la phase linéaire (B-anthèse) ont varié de 68 à 290 kg/ha jour. Au Gharb, ce taux a été en moyenne de 150 kg/ha/j comparé à 35 kg/ha/j durant la phase A-B.

Tout au long du cycle, la MST s’est avérée fortement corrélée à l’azote absorbé (figure 2, voir fichier PDF). Ces résultats montrent que les différences en matière d’absorption de l’azote se traduisent sur les processus de croissance et de développement et causent des variations en MS produite.

Les traitements avec des apports en début de cycle ont développé une surface foliaire plus importante par rapport aux traitements sans apport ou à apport tardif (Figure 3, voir fichier PDF). La surface foliaire s’est avérée fortement corrélée à l’absorption de N, et aussi au rendement grain indiquant le rôle des surfaces assimilatrices dans l’absorption et la production de grain.

Effets curatifs de l’olivier sur la santé

L’olivier: Qualité – Santé – Environnement

Journée organisée par l’Association des Amis de l’Olivier (AMIOL), 08 Avril 2010 à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat

Effets curatifs de l’olivier sur la santé, Dr. Skalli et Pr Ben Azzouz

 

 

 

 

Les vertus préventives de l’olivier sur la santé

L’olivier: Qualité – Santé – Environnement

Journée organisée par l’Association des Amis de l’Olivier (AMIOL), 08 Avril 2010 à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat

Les vertus préventives de l’olivier sur la santé, Dr Chaoui et Pr Alaoui

 

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La place de l’oléiculture dans le Plan Maroc Vert

L’olivier: Qualité – Santé – Environnement

Journée organisée par l’Association des Amis de l’Olivier (AMIOL), 08 Avril 2010 à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat

La place de l’oléiculture dans le Plan Maroc Vert, A. Hajjaji (Directeur ADA)

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Les engrais minéraux: Caractéristiques et Utilisations

Les plantes ont besoin d’au moins 16 éléments nutritifs essentiels pour accomplir leur cycle de croissance. Ces éléments sont le carbone, l’oxygène, l’hydrogène, l’azote, le phosphore, le potassium, le calcium, le magnésium, le soufre, le fer, le manganèse, le zinc, le cuivre, le bore, le molybdène et le chlore.

Les plantes utilisent l’azote (N), le phosphore (P) et le potassium (K) en quantités importantes, et donc les réserves du sol en ces éléments doivent être périodiquement réapprovisionnées afin de maintenir une bonne productivité. Des engrais synthétiques ont été développés pour fournir ces trois éléments majeurs. D’autres engrais ont été mis au point pour fournir les 13 autres éléments nutritifs, en cas de besoin.

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Un engrais est un produit inorganique ou organique qui est apporté pour fournir les quantités suffisantes de un ou de plusieurs éléments essentiels pour les plantes. Les récentes préoccupations sur les effets des engrais sur l’environnement, la faible efficacité des engrais, leurs prix élevés et les prix faibles des produits agricoles ont rendu urgent le développement d’une approche rationnelle pour choisir les engrais à utiliser. Dans ce bulletin, nous allons nous intéresser aux engrais contenant les trois éléments N, P et K.

D’où viennent les engrais?

Les engrais azotés

L’azote de l’atmosphère est la principale source de l’azote utilisé par les plantes. Ce gaz inerte représente 78% des gaz de l’atmosphère. Dans l’industrie des engrais, l’azote de l’atmosphère est fixé chimiquement pour former l’ammoniac selon la réaction suivante: (voir fichier PDF)

L’ammoniac est ensuite combiné avec d’autres produits pour donner naissance à d’autres engrais azotés: (voir fichier PDF pour l’illustration)

Les engrais phosphatés

Les engrais phosphatés sont fabriqués à partir des roches phosphatées qui sont extraites de la terre. Le phosphore présent dans ces roches n’est pas disponible pour les plantes surtout dans les sols basiques comme c’est le cas de la majorité des sols du Maroc. Pour rendre le phosphore soluble, ces roches sont attaquées avec l’acide sulfurique pour produire de l’acide phosphorique.

Les processus de fabrication aboutissent au superphosphate simple ou triple qui sont utilisés directement comme engrais phosphatés. Ils sont aussi utilisés en combinaison avec d’autres sources d’azote ou de potassium pour fabriquer des engrais composés.(voir fichier PDF pour l’illustration)

Les engrais potassiques

Le potassium provient de dépôts, souterrains ou marins, de mélanges de KCl et de NaCl. Pour leur extraction, ces minerais sont soit dissous dans l’eau soit extraits en tant que solides.

Le chlorure de potassium sert pour la fabrication des autres engrais, tel que le sulfate de potassium, par l’action de l’acide sulfurique.

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