La laitue (Lactuca sativa) est une plante annuelle, herbacée en rosette, originaire de l’Asie de l’Ouest et appartenant à la famille botanique des composacées. La partie consommée est la feuille ou la pomme constituée par les feuilles et la tige réduite. Le légume est riche en vitamine A.
Au Maroc, on trouve la laitue partout dans le pays, sur de petites superficies.
La plante est de saison froide. La température optimale est de 20-23°C le jour et 7°C la nuit (la croissance commence à 4°C et se poursuit à 24°C). A 15°C, la germination des semences est rapide (2-3 j). La semence présente 4 types de dormances: (1) une dormance de post-récolte (il faut un certain temps entre la récolte et la germination; ce temps dépend des variétés), (2) une 2ème dormance induite par les hautes températures (supérieures à 18°C; il faut exposer les graines aux températures basses), (3) une autre dormance induite par les rayons infrarouges (il faut exposer les graines à la lumière visible pendant quelques jours avant le semis) et (4) une 4ème dormance induite par les jours longs (il y a risque de montée à graines en jours longs de l’été et à haute température).
La culture doit avoir lieu en période fraîche (automne, hiver et printemps; la culture est possible en été dans les régions côtières). Les exigences en sol sont faibles; on rencontre les salades sur tous les types de sols. Le pH optimal du sol est de 6-6,8. La culture tolère l’excès de Bore et la carence magésienne. Elle est sensible à la salinité. Elle répond bien à un apport en Cu, Mo et Mn.
La réussite de toute culture est étroitement liée aux conditions du milieu, parmi lesquelles figure le climat régnant au niveau du site de plantation. Ces conditions peuvent être naturelles ou artificielles. L’utilisation des serres en est un exemple d’artifices culturaux adoptés pour remédier à certaines défaillances climatiques in situ. Il est à noter également que de très nombreuses espèces ont été introduites, à travers l’histoire, dans des régions autres que leurs berceaux d’origine et se sont acclimatées aux nouvelles conditions.
Le climat est défini par de nombreux éléments, entre autres la température, l’insolation, les précipitations, l’humidité relative et les vents. Il dépend de plusieurs facteurs tels que la latitude, le relief, les courants marins et la proximité des côtes, et résulte de l’interaction de l’ensemble des facteurs mis en jeux. Plusieurs méthodes de classification des régions climatiques ont été développées. Comme exemple, on peut citer celle basée sur la température (Tropical, Tempéré et Polaire) ou mieux celle basée sur la température et l’humidité, associées ou non au couvert végétal en place.
Les régions tropicales se situent entre les tropiques du Cancer (Nord) et du Capricorne (Sud), correspondant à la zone située entre les latitudes 23° 27′ Nord et Sud. La température moyenne de cette région est d’environ 27°C, avec seulement quelques degrés de différence entre le mois le plus ‘chaud’ et le mois le plus ‘froid’. La longueur du jours varie peu et reste inférieure à 13 heures. Le rayonnement solaire est d’environ 3500 Joules/cm2.
Les espèces tropicales sont sensibles aux basses températures et ne tolèrent pas les gelées tout au long de leur cycle de croissance. Elles ont besoin de suffisamment de chaleur pour la maturation de leurs fruits. Parmi ces espèces figurent le bananier, le manguier, l’ananas et le papayer.
Pour les régions subtropicales, elles peuvent être définies comme étant les zones situées entre les deux tropiques et approximativement la latitude 40°. Ces régions sont caractérisées par des hivers plus froids, des étés plus chauds, des humidités généralement plus faibles, et des longueurs de jours variables (10h/14h à 30°). Ce dernier facteur affecte le rayonnement solaire (2250 à 4090 J/cm2 à 30°).
Les espèces subtropicales tolèrent légèrement les gelées mais n’ont pas de besoins de froid pour leur fructification. Parmi ces espèces figurent le palmier dattier, le figuier et l’avocatier qui ont été considérés par certains auteurs comme étant intermédiaires, suivies par les agrumes, l’olivier et le grenadier.
La culture de la plupart des espèces tropicales est restée restreinte au niveau de leurs régions d’origine (ex. sud-est Asiatique, Amérique du sud et centrale). La dissémination du bananier et du manguier a débuté avec la découverte du nouveau continent. L’ananas a été introduit et maintenu sous-serre en Europe vers le 16-17ème siècle. Plusieurs autres espèces ont été propagées lors de l’expansion des diverses civilisations ainsi qu’en périodes de colonisation.
Pour des raisons économiques, plusieurs pays, notamment méditerranéens et d’Amérique du nord, ont introduit de nombreuses espèces tropicales et subtropicales au niveau de ces zones, d’ailleurs plus fraîches que les régions d’origine, et ont ainsi réussi à étendre les limites de nombreuses espèces. Le climat méditerranéen est caractérisé par des étés plus chauds, des hivers plus froids, des écarts importants de températures, des humidités plus faibles, et une importante fluctuation de la longueur du jours, comparativement au climat tropical. Il est à noter que la croissance et le développement des plantes peuvent être altérés en dehors de leurs régions naturelles où les conditions pédo-climatiques sont idéales. Ainsi, l’on assiste, généralement, à une réduction de la croissance et à un allongement des phase de développement des espèces tropicales une fois plantées au niveau des régions subtropicales. Le choix variétal est dans ce cas déterminant pour perfectionner le choix de l’espèce à planter et réussir sa culture. Les activités de recherche doivent s’articuler autour des aspects de physiologie et de génétique des plantes pour comprendre et surmonter les difficultés rencontrées au niveau de ces régions.
Le grenadier est localisé principalement dans les régions de Béni-Mellal, Meknès, Fès, Marrakech ou certaines oasis sahariennes. En monoculture ou associé à l’olivier ou à la vigne, le grenadier est adapté au climat sub-aride et continental. Il peut tolérer des températures de -12°C l’hiver et 42°C l’été. Une courte période de froid est nécessaire à l’induction florale, certaines variétés exigent une grande quantité de chaleur pour fructifier. A 1200 m d’altitude, la fructification est compromise. C’est une espèce qui s’accommode de sols très variés avec une préférence pour les terres d’alluvions profondes ou argilo-limoneuses à forte rétention en eau. Il ne craint ni le calcaire actif ni la salinité.
Deux groupes de variétés sont cultivées dans différentes régions du Maroc: (1) les Grenades consommées en frais: Les grenades rouges et jaunes sélectionnées à Marrakech, le Zhéri précoce, le Zhéri d’automne, le Kharazi de Bzou, le Mesri de Meknès et Laroussi de Fès. Ces variétés présentent des pépins souvent rouges, juteuses et tendres et (2) les Grenades acides à pépins durs destinés à la transformation: Une collection de ces variétés a été installée à la Station d’Ahl Souss à Béni-Mellal. Par ordre d’acidité croissante, on distingue: ‘Wonderful’, ‘Negro’, ‘Monstruso’, ‘Dwarf semi evergreen’.
Techniques culturales
Multiplication, plantation et entretien
La méthode de propagation la plus utilisée est celle du bouturage ligneux. Des boutures de 20 à 30 cm sont prélevées en décembre et conservées en stratification avant leur plantation en pépinière, en février-mars ou prélevées directement et plantées en mars. Un traitement à l’AIA ou l’AIB améliore l’émission des racines.
La plantation a lieu de la fin d’automne au printemps à une distance de 5×2 m, 5×3 m ou 5×4 m, en fonction de la richesse du sol. Le scion est rabattu aux ¾ de sa longueur et 3 à 5 charpentières sont conservées. Les gourmands, les pousses mal placées et les drageons sont supprimés au cours des trois années de non fructification.
Le palissage sur un tuteur est parfois nécessaire. Le grenadier fructifiant sur le bouquet de mai, la taille doit préserver ces productions en assurant un léger élagage et la suppression du bois mort.
Les irrigations doivent être copieuses et peu espacées (tous les 15 jours en été). L’apport de fumier à raison de 20 kg par arbre est recommandé à la plantation. Au cours de la première année, un apport de 10-15 g d’azote par plant et par mois active la croissance. Au cours de la 2ème année, on doit apporter pour chaque plant 100 g d’N, 200 g de P205 et 100 g de K20 avant floraison et 100 g d’N, quatre mois après.
Maladies, ravageurs et protection phytosanitaire
La pourriture du fruit, due à Aspergillus castaros, entraîne un noircissement interne du fruit qui devient nauséabond et impropre à la consommation. Cette maladie est fréquente dans les zones fortement humides. La cératite est à craindre certaines années. En cours de végétation, des attaques de pucerons sont aussi fréquentes.
Récolte et conservation
Les fruits sont récoltés quand l’écorce de la grenade se colore en jaune clair et qu’elle produit un son métallique au toucher d’un objet dur. 135 à 165 jours séparent généralement la floraison de la récolte. Un plant produit facilement 100 fruits par récolte et la rentabilité économique dure de 10 à 12 ans.
La craquelure de l’écorce du fruit est une caractéristique variétale qui est accentuée par des irrigations très espacées et la sécheresse de l’air. Certaines variétés (Shirvan, Burachni, Francis) sont très résistantes à cette altération. Les fruits sont susceptibles de perdre l’eau au cours de la conservation, mais s’ils sont entreposés à 4,5°C et 80-85% d’humidité relative, ils peuvent supporter jusqu’à 6 mois de stockage sans altération. La grenade est riche en vitamine C, en phosphore, potassium, magnésium et calcium.
Prof. L.D Wallali, Prof. A. Skiredj et Prof. H. Elattir
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat
Le figuier occupe une superficie de plus de 46.000 ha, soit 5% du patrimoine arboricole national. La production est estimée à 57.000 tonnes, atteignant un rendement moyen de 1,2 tonnes/ha. La culture est localisée principalement dans les zones de montagne, sur des sols pauvres, schisteux-marneux (Rif et Chefchaouen) ou calcaires dans des terrains souvent accidentés et bénéficiant de très peu de soins.
Les cinq grandes zones de production sont: Taounate (22.230 ha), Chefchaouen (7.050 ha), Al Hoceima (5.000 ha), Ouazzane (3.150 ha), Tétouan (2.000 ha). Les autres plantations sont réparties entre Taza, Nador, Essaouira, El Jadida, Safi. La culture du figuier est en régression, souvent remplacée par des céréales ou du tabac.
Le figuier se développe bien dans des zones à faible hygrométrie, fort ensoleillement et des étés chauds et secs. Au stade jeune, les pousses en croissance peuvent être endommagées (à -1°C). Mais l’arbre adulte peut résister jusqu’à -12°C. Les températures de 32 à 37°C sont très favorables au développement et la maturité des fruits. Si la température s’élève jusqu’à 43°C, le fruit durcit. Le figuier s’adapte à une large gamme de sols, depuis les sols lourds argileux jusqu’aux sols sableux, mais préfère les sols limono-argileux. Il tolère des pH de 6 à 7,7, mais craint les fortes concentrations en sodium et en bore.
Les variétés
Il existe actuellement un grand nombre de variétés au Maroc et probablement beaucoup de synonymie d’appellation. Vingt quatre variétés commercialement cultivées ont été identifiées dans trois zones du Rif. Parmi ces variétés, six sont cultivées à grande échelle. Il s’agit de: El Messari ou Homrame ou Johri, Lembdar Labiad, Lembdar Lakhal, Rhouddane, El Koté et Aounq Hmam. A l’exception d’El Koté qui ne fructifie qu’en automne, toutes les autres variétés sont bifères, c’est à dire qu’elles présentent une fructification estivale (de la mi-juin à juillet) et une 2ème automnale (de la mi-août à septembre). La variété Rhouddane est un type commun qui ne comporte que des fleurs pistillées. Elle n’a pas besoin de pollinisateur, alors que toutes les autres variétés sont du type San Pedro et nécessitent un pollinisateur pour la fructification de septembre-octobre, qui produit le plus de fruits. Pour le figuier, une opération importante (caprification) consiste à planter à côté des figuiers femelles un caprifiguier pour en assurer la pollinisation grâce à un insecte, le Blastophaga psenes. Trois à cinq caprifiguiers assurent la caprification de cent figuiers femelles. Dans la zone Nord du Maroc, les caprifiguiers: L’Hlou, l’Mer et l’Hmer sont à floraison échelonnée et sont utilisés comme source de pollen. Un caprifiguier, le MKH n° 5, a aussi été sélectionné pour sa richesse en Blastophages, par l’INRA Marrakech.
Les phases de développement du fruit
La figue présente une allure de croissance en double sigmoïde avec deux pics et trois phases de croissance. Au cours de la première et la troisième phase, le fruit croît en taille et en poids, alors qu’en deuxième phase, il reste stationnaire. Les pics de croissance sont associés à la synthèse d’auxines endogènes. Le taux de sucre de la figue croit graduellement durant les premières et les dernières phases de développement du fruit.
Principale espèce fruitière cultivée au Maroc, l’Olivier occupe une surface de 560.000 ha dont 220.000 ha en zone irriguée (Haouz, Tadla, Souss-Massa, Moulouya, Nador, Boulemane, Oujda, El Kelaâ, Marrakech, Chichaoua, Bénimellal, Ouarzazate, Tafilalet, Figuig, Essaouira), 200.000 ha en zone de montagne (Chefchaouen, Taounate, Taza, Tanger, Tétouan, Azilal, Khénifra, Al Hoceima), 100.000 ha en zone bour favorable (Sefrou, El Hajeb, Fès, Meknès, Sidi Kacem, Gharb, Loukkos, Benslimane) et 40.000 ha dispersés entre Safi, Settat, Khémisset et Khouribga.
L’Olivier contribue à l’emploi en milieu rural avec 11 millions de journées de travail annuellement. La production d’olive se situe autour de 560.000 T et permet de générer 50.000 T d’huiles d’olives et 90.000 T d’olives de table industrielles.
Les températures, la pluviométrie, le vent et la lumière
L’olivier résiste jusqu’à -8 à -10°C en repos végétatif hivernal. Mais à 0 à -1°C, les dégâts peuvent être très importants sur la floraison. A 35-38°C, la croissance végétative s’arrête et à 40°C et plus, des brûlures endommagent l’appareil foliacé et peuvent faire chuter les fruits, surtout si l’irrigation est insuffisante. Avec 600 mm de pluie bien répartis, l’olivier végète et produit normalement. Entre 450 et 600 mm, la production est possible à condition que les capacités de rétention en eau du sol soient suffisantes (sol profond argilo-limoneux). Avec une pluviométrie inférieure à 200 mm, l’oléiculture est économiquement non rentable. Les vents chauds au cours de la floraison, les brouillards et les fortes hygrométries, la grêle et les gelées printanières sont autant de facteurs défavorables à la floraison et à la fructification. L’olivier étant exigeant en lumière, l’insolation est à considérer dans le choix de l’orientation des arbres, la densité de plantation et les tailles d’éclaircie.
Le sol
Le sol doit être profond, perméable, bien équilibré en éléments fins (50% d’argile + limons) et 50% en éléments grossiers (sables moyens et grossiers). Le pH peut aller jusqu’à 8 à 8,5 avec, cependant des risques d’induction de carence en fer et en magnésie (cas de sols trop calcaires).
Les variétés
L’Oléiculture marocaine est constituée à 96% de la variété population « Picholine marocaine », variété à double fin, huile et conserve, d’une richesse normale en huile, mais sensible à la maladie de l’Œil de paon. Le reste du patrimoine est constitué de Meslala, olive de conserve, de Picholine du Languedoc,Dehbia, concentrées essentiellement en irrigué (Haouz, Tadla, El Kelaâ), Ascolana dura, Manzanille, Frantoïo, Picual, Gordale Sévillane etc… Deux clones de Picholine marocaine sont en cours de diffusion.
Cycle végétatif et productif de l’olivier
Au cours de son cycle annuel de développement, l’olivier passe par les phases suivantes: (1) Janvier, Février: induction, initiation et différenciation florale; (2) courant Mars: croissance et développement des inflorescences à l’aisselle des feuilles que portent les rameaux de l’année précédente; (3) Avril: pleine floraison; (4) Fin Avril-début Mai: fécondation et nouaison des fruits; (5) Juin: début de développement et grossissement des fruits; (6) Septembre: véraison; (7) Octobre: maturation du fruit et son enrichissement en huile et (8) Mi-Novembre à Janvier: récolte des fruits. La période la plus intense du cycle annuel se déroule de Mars à Juin. Au cours de cette phase, les besoins en eau et en nutriments de l’arbre sont les plus intenses.
La durée de vie de l’olivier s’étale sur plusieurs dizaines d’années à des siècles. Les rendements sont variables en fonction de l’âge des arbres, des densités de plantation et des soins culturaux. Pour des vergers de 400 arbres/ha conduits en irrigué, les rendements sont de 3 T/ha à 4-5 ans et de 15 T/ha à 8-9 ans.
La superficie occupée par l’amandier est de l’ordre de 132.000 ha, pour une production de 40.000 T d’amande en coque. Les vergers traditionnels sont localisés essentiellement en zones de montagne, notamment les régions pré-rifaines et rifaines, les massifs de l’Anti-Atlas ainsi que dans les zones arides et sub-arides (Tafraout, Azilal, Oasis du Draâ etc…).
Les plantations semi-intensives et modernes se situent dans les provinces de Fès, Meknès, Béni-Mellal, Azilal, Marrakech, Safi et Essaouira.
C’est une espèce relativement résistante au froid. Elle nécessite des basses températures hivernales pour la levée de la dormance (200 à 400 heures en dessous de 7,2°C). Sa floraison étant précoce (Décembre à Mars), il faut éviter les zones gélives. L’amandier est exigeant en lumière et en chaleur pendant la phase de croissance du fruit. Il redoute aussi la forte hygrométrie dans les phases de floraison et croissance du fruit (attaque de Monilia, de Tevelure et de Verticillium). Il est sensible aux attaques du Capnode.
L’amandier redoute les sols alcalins et les terres argileuses asphyxiantes. Il tolère le calcaire actif et résiste à la chlorose ferrique, comme il s’adapte à des sols légèrement salés. Il préfère les sols profonds, fertiles, bien drainant, légers et humifères. Il pousse jusqu’à 2450 m d’altitude avec un optimum de croissance à 750 m. Les besoins en eau de l’amandier sont de 800 à 850 mm/an. Les apports sont recommandés durant Mai-Juin-Juillet, mois pendant lesquels les besoins en eau sont maximum.
Les variétés
Les variétés cultivées au Maroc, classées par ordre de précocité de floraison, sont Abiod, Desmayo, Non Pareil, Marcona, Nec plus Ultra, Fournat de Brezenaud, Ferragnès et Ferraduel. La variété Abiod a pratiquement disparu des vergers à cause de sa très grande précocité et de sa sensibilité au Necrotic ring Spot, une maladie à virus. Nec plus Ultra et Non Pareil, variétés à coque tendre mais sensibles à l’anthracnose particulièrement dans les zones à printemps humide, sont en nette régression.
Les variétés les plus cultivées sont Marcona associée à Fournat de Brezenaud pour l’inter-pollinisation et Ferraduel associée à Ferragnès pour leur tardivité de floraison. Tuono est autofertile. Dans les vergers modernes, l’amandier est greffé sur l’amandier Marcona. La greffe sur Pêcher, Prunier ou l’hybride Pêcher x Amandier est aussi possible mais présente certains problèmes.
En plantations traditionnelles, l’amandier est souvent issu de semis. Quand il est bien entretenu, l’amandier peut vivre plus de 20 ans. Du fait que la majorité des plantations d’amandiers soient situées en zone bour sur des sols pauvres et peu soignées, les rendements moyens à l’hectare sont estimés à 4 à 6 quintaux.
La figue est un fruit très anciennement connu dans le monde. Cité dans la “Sourat Attine” du Coran, il est probablement originaire du Moyen Orient et naturalisé dans plusieurs régions et surtout celles du pourtour du bassin méditerranéen. Ce dernier fournit l’essentiel de la production mondiale, estimée à un million de tonnes, dont 27% est produit par la Turquie.
Origine et répartition géographique
Cet arbre, au passé mythique et nommé Ficus carica, a un qualificatif générique qui signifie verrue pour Ficus (le lait du figuier pour soigner la verrue) et carica fait allusion à une région en Turquie. L’arbre est probablement originaire du sud Arabique où le figuier sauvage et les caprifigues se retrouvent encore.
Cette espèce a été cultivée par les Phéniciens, les Syriens, les Egyptiens et les Grecs dans tout le bassin méditerranéen au point où l’on pense que c’est une plante indigène à ces milieux. Elle appartient au genre Ficus qui comprend 700 espèces, reconnaissables toutes par la présence d’une figue on sycone et dont certaines sont à usage ornemental. La seule espèce cultivée pour ses fruits comestibles est Ficus carica.
L’intérêt que l’homme a porté au figuier a entraîné sa dispersion dans plusieurs régions du monde, prouvant ainsi sa grande faculté d’adaptation et ses affinités avec les climat chauds. Cette espèce possède une étonnante capacité de régénération végétative et de production de fruits sans production de fleurs visibles. Sa production est de deux types: figues de première récolte ou figues fleurs (El-bacor) et figues de 2ème récolte ou figues d’automne (Karmouce). Les figues fleurs sont formées sur les rameaux défeuillés de l’année précédente. Elles passent l’hiver au stade ‘grain de poivre’ pour reprendre leur développement au printemps. L’évolution des figues fleurs ne nécessite pas de pollinisation et se fait d’une manière parthénocarpique.
Les figues d’automne (figues non retardées) sont formées à l’aisselle des feuilles des rameaux en croissance. Il existe, chez le figuier domestique, des variétés qui ne produisent que les figues d’automne et sont appelées ‘unifères’. D’autres donnent en plus une production de figues fleurs et sont de type ‘bifère’. Un décalage de quelques semaines est toujours observé entre les époques de maturité de ces deux types de production. Les fruits de ces dernières exercent, l’un sur l’autre, une compétition chez les variétés bifères. Ainsi une forte production en figues d’automne mène à un avortement plus élevé de la récolte de figues fleurs de l’année suivante.
Utilisation des figues
La figue est un fruit chargé de symboles et les significations sont diverses associant des conseils de gastronomie, de rareté, de sagesse, de fertilité sexuelle et bien d’autres. Le figuier se caractérise par la présence d’un lait blanc appelé latex. La figue peut être consommée en frais, comme aliment très nourrissant, ou servie comme produit industriel.
La figue est très énergétique, riche en vitamine et en éléments minéraux (tableau 1, voir fichier pdf).
Ce fruit qui a aussi des propriétés laxatives et diurétiques, peut être séché et transformé de plusieurs manière. L’industrie accorde actuellement une grande importance à ce fruit pour ses utilisations diverses (confiture, eau de vie, sirop…).
Les feuilles du figuier peuvent être également utilisées comme aliment de bétail. Le latex, séché et poudré, est utilisé pour la coagulation du lait. Il sert aussi pour l’isolation d’une enzyme digestive de protéines. Les cultures cellulaires de figues sont également évaluée comme une source de protéases. Plusieurs autres utilisation médicinales des produits de la figue sont rapportées.
Abstraction faite de l’amandier, le pommier (Malus domestica) est l’espèce qui occupe la plus grande surface en matière de rosacées fruitières au Maroc. Actuellement, les vergers plantés en pommes totalisent 29000 ha dont 1000 ha nouvellement crées avec une production de 390000 T. C’est un secteur qui connaît une évolution rapide, stimulé par un marché porteur, une gamme variétale qui tend à se diversifier et une profession dynamique. Les principales régions sont Meknès, Midelt, Khénifra, Haouz Marrakech, Fès, Ouarzazate…
Le pommier est une espèce des zones tempérées, il nécessite une longue période de repos végétatif pour satisfaire ses besoins en froid qui sont de l’ordre de 800 à 1600 heures inférieures à 7,2°C. Des variétés à faibles besoins en froid ont été développées et ont permis l’extension de l’aire de culture du pommier.
L’espèce peut résister jusqu’à -35°C en phase de dormance, mais les zones les plus favorables à la culture sont celles qui présentent des hivers froids et des étés modérément chauds et relativement humides. Des températures de 21 à 26°C sont les plus favorables à l’activité des abeilles au cours de la pollinisation. Des nuits fraîches et une luminosité intense durant la maturité sont très favorables à la bonne coloration des fruits. Par contre, des journées brumeuses accompagnées de précipitations ou de rosées matinales déprécient la couleur des fruits et favorisent le développement du russeting.
Le pommier s’adapte à une large gamme de sols. Cependant, des terrains bien drainés légèrement acides (pH 6,5 à 6,7), argilo-limoneux, profonds et riches en matières organiques sont les plus favorables à la culture du pommier. Les sols lourds argileux à forte capacité de rétention en eau doivent être évités autant que les sols à forte teneur en calcaire actif.
La quantité d’eau nécessaire au pommier pour sa croissance et sa production varie de 700 à 900 mm/an. Les besoins en eau du pommier en période de végétation (Mars à Septembre) seraient de 600 mm. Les besoins les plus forts se manifestent en Juillet-Août.
Le matériel végétal
Variétés
Un des problèmes qui restreint les zones de culture du pommier est la non satisfaction des besoins en froid hivernal. Aussi, pour la culture en plaine (Saïs, Gharb), il convient de choisir les variétés à faible besoin en froid. Parmi-elles, on peut citer Anna, Einschiemer, Vista Bella, Jerseymac, Delbar estivale, Earlygold, Sungold, Primgold, Ozark gold, Newgold, Arkcharm, Sunrise, Akane et Dorset Golden. Certaines parmi ces variétés sont peu connues, particulièrement sur le plan adaptation et ce n’est qu’à la suite d’essais de comportement que des conclusions peuvent être tirées sur les choix à faire.
Un autre point important à considérer est l’association de variétés qui s’interpollinisent. Une variété plantée sans pollinisateur ne peut pas produire. C’est ainsi que Anna a comme pollinisateur Einschiemer. Vistabella est pollinisée par Jerseymac, Idared, Prima, Malus Floribunda Evereste et Akane a comme pollinisateur Golden delicious, Idared, Reine des Reinettes, etc…
Porte-greffe
Le porte-greffe le plus utilisé au Maroc est le MM 106. Il est d’une moyenne vigueur, s’adapte bien aux sols lourds et profonds, craint la sécheresse mais est très sensible au phytophthora, ce qui limite actuellement son utilisation. MM 109 est très vigoureux, convient bien aux sols légers bien drainés, résiste à la sécheresse, mais est très sensible à l’hydromorphie. M26 a une faible à moyenne vigueur, nécessite un sol bien drainé car sensible à l’hydromorphie.
Certains porte-greffe sont actuellement peu utilisés à cause de la vigueur qu’ils confèrent à la variété (M II et MM111). D’autres, des sélections du M 9, suscitent beaucoup d’intérêt à cause de leur effet nanifiant et de mise à fruit rapide. Ce sont le Pajam 1 Lancep, le Pajam 2 Cepiland, le M 9 NAKB et le M 9 EMLA. Ces porte-greffes sont d’introduction récente.
Les techniques culturales
Préparation du sol avant plantation
Deux opérations sont importantes à réaliser: le profil pédologique et l’analyse du sol. Le profil pédologique jusqu’à 1 m de profondeur permet de déterminer la profondeur d’enracinement possible et du travail du sol adapté (défoncement, sous-solage etc…). L’analyse de la terre va permettre de raisonner la fertilisation tant au plan quantitatif que qualitatif (tenir compte de la texture, des taux d’argile et de la matière organique, du pH et du calcaire actif).
Fumure de fond
Il faut profiter du labour ou du sous-solage pour incorporer au sol la fumure de fond: Fumier=50-60 T/ha, phosphate = 300-400 U/ha sous forme de superphosphate, Potasse = 300-400 U/ha sous forme de sulfate de potasse ou mieux de sulfate double de potasse et de magnésie, Magnésie = 50-70 U/ha sous forme de sulfate ou de carbonate et oligo-éléments = 500 kg/ha d’un engrais à base de mélange d’oligo-éléments (Zinc, Bore, Fer etc…).
Choix du système de plantation
Il tient compte de la densité de plantation et de la forme des arbres. Celle-ci est fonction de la vigueur de l’association variété-porte-greffe, de la fertilité du sol et de l’ensoleillement du lieu. On distingue différents systèmes de plantation: les vergers extensifs (80 à 150 plants/ha), intensifs (1000 à 1500 plants/ha) et la haute densité (2500 plants/ha).
Choix des variétés
Le choix doit porter sur les variétés pour lesquelles les débouchés sont assurés. Une certaines diversification des variétés est souhaitable aussi bien pour l’étalement des ventes sur le marché que pour les besoins de la pollinisation.
Conduite et entretien du verger
Entretien du sol
L’entretien du sol consiste à mettre en œuvre un ensemble de techniques visant à maintenir le sol en bon état après plantation, pour un bon fonctionnement des racines. Le sol peut être soit travaillé mécaniquement au niveau de la couche superficielle, soit désherbé chimiquement, soit recouvert d’un « mulch » ou paille. Toutes ces techniques visent à détruire les mauvaises herbes et réduire l’évapotranspiration.
Dans la mesure où les ressources en eau sont excédentaires, la couverture du sol par un engrais vert temporaire ou permanent permet un enrichissement de ce sol en matière organique et une amélioration de la qualité des fruits.
Fumure d’entretien
Elle doit être basée sur l’analyse du sol qui doit être répétée tous les 3 ans environ, au même endroit dans les mêmes conditions. A titre indicatif et pour des arbres en pleine production, il faut apporter:
– 20 à 25 T/ha de fumier bien décomposé.
– 120 unités/ha d’azote fractionné en 1/3 sous forme d’ammonitrate au stade B (débourrement), 1/3 sous forme de nitrate au stade E-F (floraison) et 1/3 sous forme de nitrate au stade G-H (grossissement du fruit).
– 50-100 unités/ha de P205 sous forme de superphosphate en hiver, en localisation.
L’apport du potassium dépend de la texture du sol, en particulier de sa teneur en argile. Il est préférable de l’apporter sous forme de sulfate ou de sulfate et de magnésie. En sol sableux, l’apport est de 50-75 U/ha de K20. En sol limoneux: 75-100 U/ha. En sol argileux: 150 U/ha.
La magnésie est apportée sous forme de sulfate de magnésie à raison de 20-30 U/ha pour compenser les pertes. En cas de carence, apporter 30-50 U/ha. Les autres éléments: Zn, Cu, Mn, Fe, B, peuvent être apportés sous forme de pulvérisations foliaires.
Irrigation
Le système d’irrigation doit être défini avant la plantation. Il peut être par ruissellement, submersion, aspersion ou goutte-à-goutte. L’apport d’eau doit se baser sur le bilan hydrique. Cette méthode consiste à maintenir un équilibre entre l’offre et la demande en eau. L’offre correspond à la contribution du sol, aux précipitations, aux irrigations et aux remontées capillaires. La demande correspond à l’évapotranspiration réelle (ETR) des arbres (et éventuellement de l’enherbement) auquel il faut ajouter les pertes par drainage et ruissellement. Les irrigations comblent la différence entre l’offre et la demande. Les remontées capillaires sont souvent négligées.
En aspersion et micro-aspersion, le sol est un réservoir que la consommation des arbres épuise petit à petit. La technique consiste à réapprovisionner la réserve du sol lorsque celle-ci est épuisée. Dans le cas du goutte à goutte, on considère que le volume du sol humide est beaucoup trop faible et qu’il ne constitue qu’une zone de transfert d’eau.
Taille
Les grands types de taille sont la taille de formation, d’entretien et de fructification. La taille de formation permet de donner à l’arbre une structure bien définie, et d’obtenir un certain équilibre entre les différentes charpentières; elle permet également un bon éclairement ainsi que le garnissement des branches dénudées.
Les différents types de tailles répondent à des objectifs d’intensification et de durée du verger. Parmi ces tailles, on distingue les formes libres type Gobelet ou dirigées (forme palissées, axe vertical etc…).
La taille de fructification a pour objet d’éclaircir les charpentières, d’éliminer les gourmands, d’assurer une pénétration suffisante de la lumière ainsi que l’établissement d’un équilibre annuel entre la végétation et la fructification.
La taille de renouvellement est fondée sur l’allongement naturel du rameau et l’ablation partielle (taille de rapprochement).
Maladies, ravageurs et protection phytosanitaire
Voir calendrier des traitements (Tableau, voir fichier pdf).
Récolte et conservation
La récolte est basée sur l’utilisation de certains indices de cueillette. Ces indices doivent être développés pour chaque variété pour des régions données. Parmi ces indices, il faut signaler la coloration des pépins dont la couleur brune doit s’étendre sur au moins ¾ de la surface des pépins (Golden), le test de régression de l’amidon, la couleur de fond de l’épiderme, la fermeté, l’indice réfractométrique, l’acidité, etc…
La récolte doit être faite avec le maximum de soins. Elle peut être sélective ou totale. Après la récolte, il est souhaitable que les pommes subissent une pré-réfrigération par air ou par eau glacée, ce qui permet de ralentir le processus de maturation des fruits. La conservation se fait en chambre froide simple ou en atmosphère contrôlée.
Prof. Walali Loudyi Dou El macane, Prof. Skiredj Ahmed
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat
Le poirier (Pyrus communis) occupe une superficie de 4000 ha pour une production de 40000 T. Comme pour le pommier, les principales régions de production sont le Moyen et Haut Atlas (Azrou-Ifrane), la plaine du Saïs (Meknès-Fès), Khénifra-Midelt et le Gharb.
Exigences agro-écologiques
Le poirier est une espèce qui se développe dans des zones climatiques où la température hivernale reste en dessous de 7°C. Ses besoins en froid sont de l’ordre de 1200 à 1500 heures de températures inférieures à 7,2°C.
En phase de dormance, le poirier peut supporter sans en souffrir des températures allant jusqu’à -26°C. Moins rustique que le pommier, le poirier est cependant plus exigeant en froid que le pêcher. Les températures au dessus de 27°C et au dessous de 12°C et la faiblesse d’hygrométrie réduisent le calibre des fruits.
La variété Williams est sujette à une maturité précoce si des températures fraîches sévissent pendant les quelques mois qui précèdent la récolte. Le fruit présente alors une vitrescence, ramollit et se conserve mal en frigorifique. Le degré de ces altérations dépend d’un seuil critique des températures et de la durée d’exposition du fruit à ces températures.
Le poirier s’accommode d’une grande variété de sols dans la mesure où ils conservent suffisamment d’humidité et qu’ils soient bien drainés. Comme beaucoup d’espèces, le poirier se développe bien sur des sols profonds, fertiles, argilo-limoneux et riches en matière organique.
La superficie occupée par la culture du prunier (Prunus domestica) s’élève actuellement à 69000 ha pour une production de 50000 T. Les régions de Chefchaouen (1450 ha), Khémisset (1200 ha), puis Meknès (900 ha) viennent en tête des zones de production. La région de Tétouan compte quelques 200 ha. C’est un secteur qui accuse une régression notable, particulièrement pour la prune de séchage Stanley.
Exigences agro-écologiques
Le prunier est une espèce qui tolère les températures froides hivernales autant que les pommes et les poires et nécessite de 800 à 1100 heures de température froide en dessous de 7,2°C. En cas d’insuffisance en froid, la floraison et la feuillaison sont étalées. Les variétés européennes sont légèrement plus exigeantes en froid que les variétés japonaises (700 à 1000 heures de froid).
Le prunier craint les gelées printanières à cause de sa floraison précoce. Il préfère les printemps chauds et secs. Les fortes hygrométries sont favorables au développement du Monilia sur fleurs et fruits, Coryneum, Rouille. Il préfère des sols bien drainés, profonds, argilo-limoneux. Les pruniers européens se comportent mieux sur des sols argileux alors que les pruniers japonais s’accommodent sur des sols légers.
Les variétés
La grande majorité des prunes cultivées au Maroc sont de type japonais (Golden Japan, Formosa, Santa Rosa, Methley, Red Beauty). Elles sont aqueuses et supportent mal les manipulations et le transport. Une prune a double fin, fruit frais et séchage, la Stanley a été développée surtout dans la région de Khémisset et de Meknès. Des variétés de prunes locales comme Zerhouni, Fassi, Meless, Zuitni ont été implantée dans les ceintures urbaines et en zones Riffaines.
Des variétés tardives pouvant supporter de longues périodes de conservation ont été récemment introduites au Maroc (Royal Diamond, Black Diamond). Les pruniers japonais fleurissent en Février-Mars et sont récoltés en Juin-Juillet. Stanley fleurit vers Mars-Avril et est récoltée en Août-Septembre. Les porte-greffe du prunier sont essentiellement le franc (Prunus domestica), le prunier GF 43, les prunier myrobolans (Prunus cerasifera), le prunier Mariana GF 81, les prunier Damas et St Julien et le pêcher x amandier GF 677.
Les techniques culturales
Les techniques culturales ressemblent à celles de l’abricotier, sauf pour la fertilisation: on préconise les apports suivants: Fumier = 10 T/ha, N= 100 U/ha dont 2/3 avant floraison et 1/3 après la récolte, P205= 80-100 U/ha à l’automne, et K20= 180-200 U/ha à l’automne. La taille de fructification doit être opérée en fonction de l’alternance. L’hiver qui suit une forte production, le nombre de bourgeons floraux est faible et constitué surtout de bouquets de Mai.
Il faut pratiquer une taille sévère sur les rameaux mixtes (réduction du nombre de bourgeons à bois et rétablissement de l’équilibre bourgeons floraux-bourgeons à bois). L’hiver qui suit une production très faible, le nombre de bourgeons floraux sera très élevé. On supprimera un certain nombre de bouquets de Mai sans toucher aux rameaux mixtes.
Maladies, ravageurs et protection phytosanitaire
Chez le prunier, il existe de nombreuses maladies dues soit à des bactéries (Pseudomonas syringae et P. morsprunorum, criblure de feuilles, galle du collet ou crown gall), soit à des cryptogames (moniliose, rouille, coryneum, tavelure, oïdium, cloque). Les ravageurs animaux présentent aussi un réel danger s’ils ne sont pas contrôlés. On peut citer le carpocapse, les acariens, les cochenilles, pucerons, tordeuse, cératite, capnode, zeuzère et cossus.
Récolte et conservation
Comme pour l’abricot ou la pêche, le fruit est fragile et son époque de cueillette reste un compromis entre les exigences de la qualité et les contraintes de manipulation et de transport. Les prunes japonaises sont très aqueuses et doivent être commercialisées rapidement. La Stanley et la Blue Diamond conservées entre 4 et 6°C et 85% d’hygrométrie, peuvent être vendables dans les dix jours après leur sortie de la chambre froide.