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Comparaison des performances laitières des vaches Holstein et Montbéliardes conduites en système intensif

Comparaison des performances laitières des vaches Holstein et Montbéliardes conduites en système intensif

A. Tijani 1, I. Amechtal,
1 ENAM, Meknès

Cette étude a été menée sur de grands élevages laitiers «pépinières» conduits selon un mode d’élevage intensif dans les régions de Tadla, Chaouia, Gharb et Saïs. Un total de 23 599 lactations, dont 15 815 lactations de vaches Holstein et 7 784 lactations de vaches Montbéliardes ont été analysées. Ces lactations ont été réalisées par 11 955 vaches durant la période allant de 1998 à 2011.

Les résultats montrent que la production laitière journalière moyenne par race est de l’ordre de 27,5 ± 8,1 kg/j pour les vaches Holstein avec une production au pic de lactation de 31,0 ± 7,6 kg/j, qui a lieu vers le 42ème jour de lactation. Celle des vaches Montbéliarde est de l’ordre de 21,8 ± 7,3 kg/j avec une production au pic de lactation de 27,3 ± 7,8 kg/j, qui a lieu vers 39ème jour de lactation. A l’échelle de la lactation, les moyennes de la production laitière de référence (durant les 305 premiers jours de lactation) les vaches Hosltein et Montéliardes sont respectivement de 7298,8 ± 1683,2 kg et 6502,7 ± 1323,3 kg. La persistance moyenne de production est de 94,5 ± 3,4% et 88,4 ± 9,4% respectivement pour les vaches Holstein et Montbéliarde. Ces valeurs reflètent une mauvaise persistance à la fois chez les vaches Holstein et Montbéliardes, qui peut s’expliquer entre autre par le manque d’intérêt donné à ce caractère laitier lors de la sélection des vaches. Le rang de lactation moyen est de 2,1 ± 1,2 et de 2,7 ± 1,6 respectivement pour les vaches Holstein et Montbéliarde.

Les performances laitières obtenues témoignent d’abord d’un niveau de production élevé au niveau des élevages étudiés avec une nette supériorité pour les vaches Holstein. En revanche, au niveau de la durée de vie productive, l’avantage est en faveur des vaches Montbéliarde. Toutefois, la comparaison réalisée dans cette étude reste incomplète en l’absence de données sur les caractères matières grasses, matières protéiques et cellules somatiques du lait des vaches Holstein et Montbéliardes.

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Évaluation génétique des bovins laitiers sous le modèle de lactation de référence et le modèle de contrôle individuel

Evaluation génétique des bovins laitiers sous le modèle de lactation de référence et le modèle de contrôle individuel

I. Boujenane 1, M. Benbouajili 2, A. Tijani 3,
1 IAV Hassan II, Rabat, 2 Marjane, Marrakech
3 ENA de Meknès, Meknès

Jusqu’à un passé récent, l’évaluation génétique des reproducteurs laitiers se basait sur la production laitière par lactation de référence, c’est-à-dire la quantité de lait produite pendant les 305 premiers jours de lactation. Cette production est généralement calculée en utilisant les contrôles laitiers mensuels et en appliquant la méthode de Fleischman. Toutefois, cette approche souffre de plusieurs lacunes qui sont souvent évitées en utilisant directement les contrôles laitiers mensuels pour l’évaluation des reproducteurs. L’objectif de ce travail est de procéder à l’évaluation génétique des bovins laitiers sous le modèle de lactation de référence et le modèle de contrôle individuel appelé en anglais «Test day model».

L’étude a porté sur l’analyse de 2537 lactations réalisées entre 1996 et 2005 par 1458 vaches et de 21466 contrôles laitiers mensuels de la quantité de lait issus de 1655 vaches de race Holstein élevées au Domaine Agricole de Douiet.

La durée de lactation moyenne des vaches est de 340,5 jours, la production laitière par lactation de référence est de 7693,2 kg et la production laitière journalière est de 27,6 kg. La production laitière de référence est significativement influencée par le rang de lactation, l’âge au vêlage, la saison de vêlage et l’année de vêlage. Cependant, la production laitière journalière est significativement influencée par le rang de lactation, l’âge au vêlage, l’année de vêlage, le nombre de jours en lactation et le jour du contrôle. L’estimation de la répétabilité est de 0,26 pour la production laitière de référence et 0,34 pour la production laitière journalière. Les héritabilités estimées correspondantes sont respectivement de 0,26 et 0,11. Les moyennes des valeurs génétiques additives des vaches estimées par la méthode BLUP appliquée au modèle animal sont de 40,3 kg et 0,13 kg respectivement pour la production laitière de référence et la production laitière journalière. Le progrès génétique annuel estimé par le coefficient de régression de la valeur génétique additive de chaque animal sur son année de naissance est de 11,5 kg pour la production laitière de référence et 0,06 kg pour la production laitière journalière.

Il a été conclu qu’il est possible d’appliquer au Maroc le «test day model» pour l’évaluation génétique des bovins laitiers.

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La sélection génomique: principe et impact sur l’organisation de l’amélioration génétique

La sélection génomique: principe et impact sur l’organisation de l’amélioration génétique

M. Brochard 1, D. Boichard 2
1 Institut de l’Elevage, France
2 INRA, UMR1313 Animal Genetics and Integrative Biology, Jouy en Josas, France

Principe

La sélection génomique consiste à sélectionner des reproducteurs sur la base de leur valeur génétique prédite à partir d’informations moléculaires, généralement des marqueurs génétiques répartis sur le génome. En France, dès 2001, la SAM (sélection assistée par marqueur) est utilisée pour la pré-sélection des candidats au testage en bovin lait. Suite au séquençage du génome bovin (2006), des outils de génotypage à grande échelle ont été développés: les «puces» de génotypage basées sur des marqueurs SNP (Single Nucleotide Polymorphism), telle que la puce à 54000 SNP d’Illumina utilisée en France depuis 2008. Les évaluations génomiques utilisent trois types d’informations: généalogies, performances (phénotypes) et génotypes. A partir d’une population de référence suffisamment grande, constituée d’individus disposant à la fois des phénotypes d’intérêt et des génotypes aux marqueurs génétiques, sont établies les relations entre phénotypes et marqueurs. Ces relations sont ensuite extrapolées pour prédire la valeur génétique des candidats à la sélection, sur la base de leur génotype aux marqueurs, bien avant qu’ils ne disposent de performance. La précision des index génomiques dépend de la taille de la population de référence et de l’héritabilité du caractère (Hayes et al., 2009). En bovin lait, en France, cette précision (CD) est de l’ordre de 0,5 à 0,7 (Fritz et al., 2010) selon les caractères. Compte tenu de cette bonne précision, le testage sur descendance, long et coûteux, n’est plus nécessaire avant la mise en service d’un taureau.

Propriétés et conséquences de la sélection génomique

La valeur génétique peut être déterminée dès la naissance, voire sur l’embryon. La sélection devient indépendante d’une mesure du phénotype sur les candidats ou ses descendants, elle peut donc être précoce; elle est grandement facilitée quand le caractère est non mesurable sur le candidat, coûteux à mesurer, invasif, ou tardif dans la vie. La précision obtenue est équivalente chez les mâles et les femelles. Les index génomiques ont une précision comparable pour tous les caractères y compris ceux à faible héritabilité.

Les conséquences sont de plusieurs ordres. En raison d’une précision élevée (CD de 0,5 à 0,7), d’un intervalle de génération raccourci, d’une intensité de sélection qui peut être élevée si le coût du génotypage est suffisamment faible pour permettre un criblage large de la population, plusieurs simulations montrent que le progrès génétique peut être doublé (Schaeffer, 2006; Colleau et al., 2009). La sélection génomique est relativement peu coûteuse par candidat (en particulier avec l’apparition de puces à basse densité telle que la LD d’Illumina, 7000 SNP) et permet de rechercher les meilleurs individus dans l’ensemble de la population. Ceci ouvre des perspectives importantes dans la gestion de la diversité des populations. Par ailleurs, en déconnectant contrôle de performances et sélection, elle permet de collecter de nouveaux phénotypes dans une population de référence adaptée. Dans le même temps elle augmente le progrès potentiel, elle donne donc l’opportunité d’augmenter le poids sur les caractères de robustesse et d’intégrer de nouveaux caractères aux objectifs de sélection sans pénaliser le progrès laitier.

Mise en œuvre et impact chez les bovins laitiers en France

En France, la stratégie a reposé sur plusieurs phases successives: a) SAM1 depuis 2001; b) octobre 2008, 1ère sélection génomique à partir de la puce à 54000 SNP d’Illumina; c) officialisation en juin 2009; d) fin 2009, le consortium EuroGenomics se met en place en race Holstein: les populations de référence française, allemande, hollandaise et nordique sont mises en commun, constituant aujourd’hui un ensemble de 20 000 taureaux, assurant une très grande précision de l’évaluation génomique; e) 2011, ouverture à l’ensemble des clients intéressés dont les éleveurs.

L’impact de la sélection génomique chez les bovins laitiers est majeur:

• Disparition du testage sur descendance, mais intégration des performances des filles au fur et à mesure de leur arrivée permettant l’entretien de la population de référence (gros enjeu à l’avenir).

• Utilisation des taureaux dès qu’ils sont pubères et renouvellement très rapide. Pour éviter un impact défavorable sur l’évolution de la consanguinité, il est recommandé d’utiliser plus de taureaux.

• Précision des index similaire entre mâles et femelles, et homogène entre caractères: efficacité de la sélection des femelles et de la sélection pour les caractères fonctionnels.

• Programmes de phénotypage et génotypage pour aborder de nouveaux caractères. Les travaux en cours en France concernent la composition fine du lait (acides gras et protéines) et la santé animale.

• Un nouvel outil de gestion du troupeau femelle. On peut s’attendre avec le déploiement de la puce LD à une massification de l’indexation génomique des femelles en élevage.

La révolution scientifique et technique, qu’est la génomique, entraîne finalement une révolution organisationnelle d’envergure y compris dans les rapports entre les acteurs de l’amélioration génétique.

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Résultats préliminaires sur les performances de croissance et les caractéristiques des carcasses de taurillons issus du croisement industriel dans les Doukkala

Résultats préliminaires sur les performances de croissance et les caractéristiques des carcasses de taurillons issus du croisement industriel dans les Doukkala

M. Chaoui 1, A. Boughalmi 1, T. Coulibaly 2, L. Diallo 2, H. Karib 2, M. Bourfia 2, A. Araba 2
1 IAV Hassan II, Rabat
2 ANPVR, Rabat

La présente étude a pour objectifs d’évaluer les performances zootechniques des bovins mâles de trois types génétiques élevés et engraissés à Sidi Bennour dans la région des Doukkala. Il s’agit des veaux Holstein nés et élevés au Maroc (HOL) et des produits du croisement industriel: Charolais x HOL (CH) et Blanc-bleu-belge x HOL (BH).

Pour évaluer les performances de croissance, des enquêtes et des suivis ont été réalisés auprès des éleveurs pour caractériser la conduite technique des animaux à l’engrais et estimer leurs poids vifs à l’aide des mensurations barymétriques (tour de poitrine). Les couples de données (poids vif, âge) ont été pris pour 57 HOL, 67 CH et 55 BH et ont permis de dresser des courbes de croissance à partir desquelles les gains moyens quotidiens (GMQ) correspondants à toute la période d’élevage et d’engraissement ont été calculés.

Les Holstein, et les croisés Charolais et BH ont réalisé respectivement des GMQ de 993 g/j, 1016 g/j et 1066 g/j et des indices consommation de 7,9, 7,7 et 7,3.

Les caractéristiques des carcasses ont été évaluées à travers le calcul des rendements en carcasse et la notation de leurs états de conformation et d’engraissement (système EUROP). Les mesures et les observations ont été prises aux abattoirs de Casablanca sur 15 animaux de chacun des trois types génétiques étudiés. Tous les animaux ont été achetés au souk de Sidi Bennour.

Les poids vifs à l’abattage ont été en moyenne de: 534 ± 88 kg, 526 ±124 kg et 486 ±136 kg respectivement pour les croisés Holstein, Charolais et BH. Les rendements en carcasse respectifs sont de l’ordre de: 53,6 ± 4 %, 56 ± 2 % et 57,3 ± 3 %. L’état de conformation des croisés Holstein a été de R. La notation des croisés Charolais et BH a oscillé entre R et U. Les carcasses des trois types génétiques sont notées de 2 à 4 pour leur état d’engraissement.

La présentation orale tiendra compte de nouvelles données collectées et qui sont en cours d’analyse.

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Caractérisation des élevages en croisement terminal bovin dans la région de Doukkala

Caractérisation des élevages en croisement terminal bovin dans la région de Doukkala

K. Lakhssassi 1, M. El Fadili 2
1Centre Régional de la Recherche Agronomique de Rabat
2 Département de la Production Animale, INRA, Rabat

Dans le but d’améliorer la production de la viande bovine, le département de l’agriculture a instauré des mesures dans le cadre du contrat programme de la filière viandes rouges engageant l’Etat et l’Interprofession. Il s’agit notamment du développement du croisement terminal et l’introduction de nouvelles races à viande (Charolaise, Limousine, Blanc Bleu Belge, Blanc d’Aquitaine, Piémontaise, etc.). Ce croisement connait un développement dans pratiquement tout le Maroc.

Ce travail, préalable à une étude de suivi et évaluation de ce type de croisement chez les éleveurs, se propose de caractériser les exploitations de la région de Doukkala qui pratiquent le croisement terminal avec des races à viande améliorées. Ainsi, 15 exploitations privées ont été enquêtées sur des aspects liés à la structure de l’exploitation et le fonctionnement de l’élevage bovin en croisement.

Les premiers résultats de l’enquête ont montré que l’élevage bovin est important car il représente 52%, suivi des élevages ovin (45%) et caprin (3%). La taille moyenne des élevages bovins est de 27 têtes. Ces élevages sont de type naisseur-engraisseur avec une production mixte (lait et viande) dans 80% des exploitations contre 20% spécialisées dans la production de viande. La structure génétique des vaches laitières est caractérisée par la prédominance des croisées (78%), améliorées pures (19%) et locales (3%). Les principales races améliorées laitières pures élevées dans la région sont: Holstein (38%), Montbéliarde (31%) et Simmental (23%). Dans 93% des exploitations, le croisement terminal avec les races à viande constitue la principale activité. Les vaches croisées constituent le principal support du croisement terminal avec les races à viande Blanc Bleu Belge, Charolais et Piémontaise. La pratique du croisement avec ces races a été expliquée par son effet bénéfique sur l’amélioration du développement musculaire, sur la réduction du dépôt de gras de la carcasse et le prix élevé des taurillons issus de ce croisement. Les taurillons croisés de type BBB sont plus lourds et plus chers à la vente que les croisés de type Charolais.

L’enquête a montré aussi que le choix des races à viande utilisées en insémination artificielle se fait par l’éleveur (60%) et par l’inséminateur (40%) des cas, mais aussi suivant la disponibilité de la semence. Les difficultés de vêlage observées sont faibles, soit 6 et 7% respectivement pour les croisements avec les races BBB et Charolaise. Toutefois, 89% des vaches de l’exploitation sont utilisées en croisement terminal contre 11% utilisées comme races laitières pures. De même, 47% des exploitants déclarent qu’ils peuvent garder pour l’élevage les génisses issues du croisement avec les races à viande.

L’utilisation non raisonnée du croisement terminal affecte le nombre de vaches destinées à la production laitière et leur renouvellement au sein de l’exploitation, particulièrement dans les régions à vocation laitière. C’est pourquoi, ce croisement doit être suffisamment encadré et accompagné pour préserver les acquis de la filière lait, garantir le renouvellement du cheptel laitier et éviter le maintien des femelles croisées à viande.

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La filière viandes rouges bovines dans la région de Chaouia Ouardigha

La filière viandes rouges bovines dans la région de Chaouia Ouardigha

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Organisation de l’amélioration génétique des troupeaux laitiers dans le Souss Massa

Organisation de l’amélioration génétique des troupeaux laitiers dans le Souss Massa

Z. Annasser, Coopérative Souss d’Amélioration Génétique Bovine, Taroudant

L’avènement des unités pépinières en 1986 dans la région du Souss-Massa a été couronné par la création de la coopérative Souss d’Amélioration Génétique bovine (SAGB) qui, depuis cette date a pris en charge, dans le cadre de partenariat avec les départements du Ministère de l’Agriculture (l’ORMVA du Souss-Massa, la Division des Filières de Productions Animales), le programme d’amélioration génétique des troupeaux laitiers qui, en fait, figurait parmi les objectifs qui lui ont été assignés dans ses statuts de base.

Pour atteindre ces objectifs, la coopérative SAGB a mis en place des actions suivantes:

• L’importation de génisses pleines: la mise en place des troupeaux laitiers de race pure a été la première étape du programme d’amélioration génétique lancée par la coopérative en 1991. Ceci a été concrétisé à travers l’importation de génisses pleines Holstein et holsteinisées de haut niveau génétique en provenance de l’Amérique du nord et de l’Europe.

• L’insémination artificielle: depuis la prise en charge de cette activité en 1993, la coopérative a opté pour l’utilisation des semences issues de taureaux testés de manière à garantir la continuité du progrès génétique déjà amorcé à travers l’acquisition des génisses de race pure. Sur le terrain, la mise en place de l’insémination artificielle se fait par un réseau de circuits couvrant toute la zone géographique de la coopérative (quatre provinces).

Le graphique ci-dessous montre l’évolution de cette activité durant les douze dernières années.

• Le plan des accouplements raisonnés: pour garantir une utilisation efficiente des semences importées, il a été nécessaire de mettre en place le programme d’accouplement raisonné au niveau de certains troupeaux de la coopérative. La 17ème édition de ce programme a été réalisée durant la campagne 2010-2011 au cours de laquelle 115 troupeaux, soit 9540 femelles, ont été touchés.

• Le contrôle laitier: l’évaluation des performances des troupeaux laitiers, avec comme objectif à moyen terme, est de toucher le maximum d’éleveurs de la région et leur offrir des outils fiables de gestion technique et de sélection de leurs troupeaux a été prise en charge officiellement par la coopérative en 2008. L’organisation de cette activité dans le cadre du règlement du contrôle laitier mis en place par la Direction des Filières Agricoles au Ministère de l’agriculture qui prévoit la prise en charge de cette activité par les organisations professionnelles avec un droit de regard des directions régionales (Homme pivot) pour la validation des résultats. A ce jour, 100 élevages englobant 7450 vaches laitières sont touchées par cette opération. Les performances moyennes enregistrées sont de: 6900, 7100 et 7400 kg par lactation de référence (305 jours) respectivement pour les campagnes 2008-2009, 2009-2010 et 2010-2011.

A ce stade, l’indexation des vaches laitières sera la prochaine étape de notre programme, soit par le biais des performances enregistrées soit par la technique de la génomique comme méthode indirecte qui commence à faire ses preuves dans plusieurs pays. Cette étape peut être envisagée dans le cadre d’un partenariat entre les organisations professionnelles, la Direction des filières et les instituts de recherche, lequel partenariat va être la plate forme pour la concrétisation d’un programme national d’amélioration génétique concerté et soutenu avec des objectifs bien ciblés répondant aux attentes des uns et des autres.

D’autre part, il faut préciser que l’existence d’un système de gestion de données régional, débouchant sur une base de données nationale, est plus que jamais indispensable pour la valorisation des résultats par et pour tous les opérateurs concernés.

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Programme d’action de l’Association Nationale des Éleveurs de Bovins et sa contribution au développement des filières lait et viande bovines

Programme d’action de l’Association Nationale des Eleveurs de Bovins et sa contribution au développement des filières lait et viande bovines

N. Belkadi, ANEB, Rabat

L’Association Nationale des Eleveurs de Bovins de Races Pures a été créée en juin 1990 sous forme fédérative regroupant les coopératives et les associations régionales des éleveurs de bovins existantes à cette époque au niveau des périmètres irrigués et zones bour favorables, ainsi que les organismes opérant dans le domaine de l’élevage bovin au Maroc. En février 2000, l’Association a modifié sa dénomination pour devenir «Association Nationale des Eleveurs de Bovins» (ANEB). Actuellement, l’ANEB regroupe 23 adhérents répartis sur l’ensemble des régions du Royaume dont 12 coopératives, 6 associations et 5 grandes fermes d’élevage bovin laitier. Elle représente plus de 60 000 éleveurs de bovins laitiers disposant d’un cheptel estimé à 315000 vaches reproductrices.

L’ANEB, dont la mission est l’intensification de l’élevage bovin et l’amélioration de la productivité et des revenus des éleveurs, a mis en place dès les premières années de son existence, en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture jusqu’à 2009, des programmes d’actions annuels financés dans un cadre contractuel. Ces programmes ont porté sur le développement de l’insémination artificielle, le contrôle laitier, la sélection des reproducteurs et gestion des livres généalogiques, l’encadrement technique des éleveurs et la formation des techniciens.

Le programme d’insémination artificielle a connu une extension de son réseau pour atteindre actuellement 120 circuits d’IA. Les réalisations en IAT ont connu une évolution positive, passant de 34000 en 1990 à plus de 240 000 actes en 2011. Cependant, Il continue à se heurter à des difficultés du suivi technique et d’évaluation de ses réalisations. L’ANEB assure pour ses adhérents l’approvisionnement en semences sélectionnées importées de différents niveaux génétiques qui représentent 25% des réalisations totales. Le reste est assuré par les deux CRIA de Fouarat et de Ain Jamâa.

Le programme du contrôle laitier n’a pas connu un développement notable. Après sa régression et même son arrêt dans certaines régions durant le début des années 2000, le contrôle laitier a connu depuis 2006 une relance grâce à sa réorganisation par l’Etat, qui a confié la gestion de l’opération moyennant un contrat de prise en charge aux organisations professionnelles régionales d’éleveurs. Au niveau national, aucune action n’a été attribuée à l’ANEB dont notamment la gestion des livres généalogiques. Actuellement, cette opération touche quelques 20 000 vaches laitières relevant de 217 unités pépinières de bovins laitiers réparties dans 11 régions.

Vu l’importance du programme d’identification généralisée des bovins, l’ANEB, ses associations et coopératives d’éleveurs contribuent activement à la réalisation de cette opération par l’information et l’encadrement de leurs adhérents, la mise à la disposition des identificateurs de moyens logistiques (véhicules, carburant, etc.) et la formation le recrutement des identificateurs dans certaines régions.

L’ ANEB réalise, selon les années, des sessions soit de formation de base au profit des inséminateurs et des contrôleurs laitiers, soit de formation continue pour ces derniers et pour les cadres. Des formations et des journées d’information et de sensibilisation sont également organisées chaque année au profit des éleveurs, de leurs fils, ainsi que pour les vachers et les techniciens travaillant dans les élevages. L’ ANEB organise aussi chaque année des voyages d’études et des visites de salons internationaux au profit des éleveurs, des techniciens et des cadres.

Depuis le lancement du Plan Maroc Vert et la création en 2008/2009 des interprofessions au niveau de la filière lait: FIMALAIT et la filière viandes rouges: FIVIAR, dont l’ANEB est membre, la convention contractuelle des plans d’actions, autrefois établie entre l’ANEB et le Ministère de l’Agriculture, a changé au profit des interprofessions. Ainsi à ce jour, les plans d’action de l’ANEB pour les années 2010, 2011 et 2012 ont été financés par l’Etat pour la filière viandes rouges à travers la FIVIAR, mais pour la filière lait rien malheureusement n’a encore démarré. Aussi, et depuis 2009/2010, l’ANEB continue à financer ses actions d’encadrement et de formation à travers le programme viandes rouges de la FIVIAR uniquement. Ce dernier, basé sur le développement du croisement industriel, a permis à l’ANEB de réaliser environ 10000 IA pour l’année 2011 avec un ciblage particulier des vaches croisées, des vaches locales et des vaches de race pure en fin de carrière.

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Programme de croisement industriel des bovins: Mise en place et résultats préliminaires

Programme de croisement industriel des bovins: Mise en place et résultats préliminaires

D. El Bada, ANPVR, Rabat

La stratégie de l’ANPVR (Association Nationale des Producteurs de Viandes Rouges) s’inscrit dans le cadre d’un programme intégré et cohérent en termes d’organisation des éleveurs, de formation, de mise à niveau des inséminateurs et d’organisation de journées d’information et de sensibilisation des éleveurs à grande échelle, aussi bien au niveau régional que local.

La réussite de notre intervention est tributaire, outre l’organisation efficiente des circuits d’IA, du choix des races à viande et des géniteurs les mieux adaptés en termes de facilité de vêlage, de croissance, de rendement carcasse et de qualité de la viande.

Il y a lieu de souligner que le programme de notre intervention ne s’intéresse pas uniquement à la viande, mais en même temps à la production laitière ; ce qui constitue son originalité. En fait, notre but est d’assurer une certaine complémentarité entre les deux spéculations plutôt qu’une concurrence.

L’impact prévisionnel du programme pour l’année 2011 est évalué à travers une production additionnelle estimée à quelque chose comme 7500 tonnes de viande ; ce qui représente 5% de la production annuelle des viandes bovines. Ces résultats encourageants permettent d’améliorer non seulement l’offre quantitatif, mais également qualitatif sur le marché ; ce qui contribuera à relever le niveau de consommation des populations en protéines d’origine animale. De tels résultats auront également des effets induits positifs sur la filière lait, notamment en réduisant la pression de la demande d’abattage sur les femelles laitières qui n’arrivaient pas à un âge de reproduction.

Sur le plan financier, le programme améliorera le revenu des éleveurs. Il est ainsi estimé que chaque naissance procurera en moyenne à l’éleveur une valeur additionnelle de 8000 dh. Comme il est estimé que la réalisation du programme injectera dans le milieu rural une enveloppe financière supplémentaire de quelques 600 millions de dirhams.

Par ailleurs, l’ANPVR, en partenariat avec Gènes Diffusion, vient de franchir un nouveau pas en mettant à la disposition de l’ensemble des éleveurs de notre pays des géniteurs de haut niveau génétique et disposant d’index génomique pour la race Holstein. De même, des géniteurs Charolais, testés sur descendance en France, sont les premiers taureaux indexés positivement à produire actuellement de la semence au Maroc dans le Centre de Fouarat.

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Expérience de l’Association Wallonne de l’Elevage (AWE – Belgique) en matière d’encadrement des éleveurs de bovins

Expérience de l’Association Wallonne de l’Elevage (AWE – Belgique) en matière d’encadrement des éleveurs de bovins

C. Bertozzi, A. Gillon, C. Boccart, Association Wallonne de l’Elevage, Belgique

Créée le 20 janvier 2003 par la fusion d’un ensemble de sociétés wallonnes, l’Association Wallonne de l’Elevage (AWE) déploie aujourd’hui ses activités sur l’ensemble du territoire wallon, ainsi qu’au niveau international. Les objectifs de l’AWE sont simples: développer des outils informatiques au service de l’élevage, mettre à la disposition des éleveurs un encadrement technique de pointe et des reproducteurs de grande qualité. L’AWE a l’ambition de fournir à ses éleveurs le meilleur des services et l’accès aux technologies les plus avancées, dès qu’elles sont disponibles. L’AWE cherche en continu les évolutions et ruptures technologiques majeures dans le secteur de l’élevage.

Au cours des dernières années en Région Wallonne, une dynamique visant à diversifier la finalité du contrôle des performances et à fournir des outils de gestion aux éleveurs laitiers a été mise en place via les projets ValLait, OptiVal et OptiVal+ menés conjointement par l’AWE et par Gembloux Agro-Bio Tech de l’Université de Liège. Dans cette optique, le projet ValLait, via le développement d’une nouvelle méthode de modélisation des productions de lait, de matière grasse et de protéines (modified Best Prediction, mBP, Gillon et al., 2010), a permis la mise en place d’outils de suivi des productions au niveau individuel et à l’échelle du troupeau. Ces outils ont été validés et implémentés dans la nouvelle application du contrôle laitier (ValLait Concept).

Fort de l’expérience de ValLait, le projet OptiVal s’est orienté vers l’élargissement du champ des compétences du contrôle des performances. De part l’acquisition de nouvelles données (par exemple, la note d’embonpoint ou BCS pour Body Condition Score et le lactose), il a permis d’entamer des travaux sur des valorisations dans trois domaines non directement liés à la production: la gestion de l’alimentation, le suivi de la morphologie fonctionnelle et le management de la fertilité. Une prolongation du projet OptiVal, via le projet OptiVal+ a permis de concrétiser les travaux menés au cours du projet OptiVal et de développer trois outils pratiques de management des élevages laitiers wallons: le tableau de bord de l’exploitation et le concentré contrôle laitier.

L’année 2010 a vu la naissance d’un nouveau projet innovant dans la santé mammaire en partenariat avec la faculté de médecine vétérinaire de Liège. Ce projet vise à la mise en place pour la première fois d’une base de données de la santé mammaire centralisant les informations collectées par différentes structures wallonnes, ainsi que les données cliniques saisies par les éleveurs.

Tout dernièrement, l’AWE s’affirme sur le plan européen en tant que chef de file d’un projet Optimir (www.optimir.eu) qui regroupe 11 organismes de contrôle laitier et 7 unités de recherche zootechnique provenant de 6 pays européens. Ce projet vise au développement d’outils innovants de gestion de la rentabilité et la durabilité des exploitations laitières. Ma vache, est-elle gestante ? Couve-t-elle une mammite ? Quel est le statut de sa balance énergétique et de ses émissions de méthane ? Décrypter l’état physiologique d’une vache grâce à l’analyse fine du lait, c’est tout l’objet de ce projet de recherche et développement.

Enfin, l’AWE interagit également avec les centres de calcul de l’évaluation génétique laitière et allaitant de la région wallonne (membre Interbull) et intervient en partie dans ce processus d’évaluation génétique des bovins, y compris sur le volet génomique. Nous avons ainsi développé et valorisé avec nos partenaires une indexation propre à la Wallonie au travers d’un conseil informatisé d’accouplements raisonnés. Ce dernier fait l’objet d’un échange avec la Tunisie.

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